Exactement et ça voudrait dire que Hunt traînait dans un milieu bien malhonnête alors qu'il a plutôt une image de premier de la classe à la morale implacable.
En fait je pense que c'est un maladroit raccourci de scénario pour raccrocher Gabriel au passé de Hunt et permettre l'enrôlement de Grace au sein de la CIA.

J'avais entendu dire ici et là que les méthodes de recrutement d'informateurs des agences d'espionnage étaient souvent de faire du chantage après un accident quelconque (souvent provoqué).
Les agents de terrain sont plutôt à l'image de Maya jouée par Jessica Chastain dans Zero Dark Thirthy : doué et recruté dès la sortie du lycée.

Cela peut arriver que des gens qui ont hacké des trucs gouvernementaux soient "incités" à travailler pour les autorités contre un abandon des poursuites, histoires de recruter des mecs compétents. Mais c'est pour éviter le passage par la case justice qu'il y a maintenant des primes à la faille informatique détectée, histoire que les hackeurs viennent en parler directement aux concernés plutôt que d'essayer d'en tirer profit malhonnêtement.

Ethan Hunt, au début, il avait une famille comme tout le monde, il avait une couverture comme fonctionnaire, bref c'était un agent normal. Maintenant il est sous entendu qu'il a été recruté car on lui a imputé le crime commis par Gabriel, dans des circonstances qui n'ont en fin de compte jamais été expliquée, ce qui fait un beau trou narratif (peut-être pour un prochain film).

Quant à Benji, quand la "Force Mission Impossible" a été dissoute, il était redevenu un technicien de la CIA. Le seul crime qu'on peut lui reprocher c'est d'avoir aidé Ethan à ce moment, alors que ce dernier était désavoué, mais Benji était déjà certifié agent de terrain avant.

De ce que je me souviens de la série télé, les équipes étaient formées d'anciens du renseignement militaire et de professionnels de certaines compétences spécifiques (d'où leur possibilité de refuser des missions), recrutés par amour du pays. Mais il y a zéro continuité entre les séries et les films.

Ca fait surtout très Nikita en vrai ce background

Ça fait surtout très générique comme origin story!

C’est clairement une ficelle ultra classique du cinéma d’espionnage (et de la fiction en général) que d’introduire un recrutement par chantage ou manipulation, souvent à la suite d’un événement... provoqué, évidemment. Que ce soit dans James Bond, Jason Bourne ou Homeland, c’est un levier narratif bien pratique pour construire un protagoniste avec un passé trouble. Pareil pour les profils "recrutés dès le lycée" façon Zero Dark Thirty, de mémoire elle est effectivement repérée très jeune.

Concernant la saga M:I, je trouve que les films font le job en termes d’action et de spectacle, mais on pourrait très bien remplacer le nom Ethan Hunt par Jack Reacher, ça reviendrait presque au même. L’idée de base des M:I c’est quand même un travail d’équipe avec des profils variés, opérant sous une structure non officielle du gouvernement américain. Et pourtant, très vite, Tom Cruise a complètement monopolisé l'écran, au point d’effacer progressivement les autres membres de l’équipe. La tentative de transition avec Jeremy Renner n’a jamais vraiment abouti, et c’est bien dommage.

Cela dit, mes épisodes préférés restent le 3 (et le 4) : le troisième pour son intensité dramatique, l’introduction de la vie personnelle d’Ethan, et un Philip Seymour Hoffman glaçant.

Tom Cruise a plutôt varié les rôles jusqu'au milieu des années 2000 puis a fait comme quelques autres acteurs au tournant de la quarantaine/cinquantaine afin de pouvoir rester le plus longtemps possible dans la lumière : incarner une seule personnalité (souvent elle-même) comme Denzel Washington, Liam Neeson, ou Pacino en son temps.
Cela peut être involontaire car ces acteurs ont atteint le statut d'icône et ne peuvent plus vraiment incarner des personnages faisant preuve d'une certaine faiblesse comme à leurs débuts, faiblesse nécessaire pour accéder des rôles variés. Des acteurs comme Will Smith, Dwayne Johnson ou Statham ont tout de suite trouver leur rôle type.
L'exemple du moment c'est GylenHall, très bon acteur, très polyvalent car sachant jouer les rôles de looser. Tant qu'il ne sera pas véritablement une icône il pourra jouer un peu ce qu'il veut mais l'âge le rattrapera et à un moment donné il se fixera et les réalisateurs auront moins besoin de lui.
Dave Baptista a plusieurs fois exprimé le souhait de faire exactement l'inverse en s'éloignant du rôle de colosse qu'on lui donne à chaque fois pour interpréter des rôles plus confidentiels cependant cela sera difficile pour lui.

Pour Tom Cruise, cela s'est traduit sur la saga MI par son omniprésence cependant je trouve le 4 vraiment plus équilibré : ils élaborent des plans dans une véritable atmosphère d'espionnage, plans changeant sans cesse apportant du dynamise à l'intrigue et surtout chaque personnage possède sa sous-intrigue : la vengeance pour Carter et la culpabilité pour Brandt.

F1

Brad Pitt fait de la Formule 1, en tant que pilote ex espoir de la discipline dans les années 90. Soit l'époque de la dernière fois où je m'intéressais à peu près à la discipline. D'ailleurs, pas grand chose n'a changé sur le fond.
Pas du tout de réflexion, quasiment pas d'humour, voilà un film 100 % testostérone, où les mecs se clashent mais ne doutent pas. Et c'est aussi un terrain naturel pour les nombreux placements produits, bien aidés par le fait d'être sponsors d'une écurie fictive, et encore plus appuyés par les pubs d'avant film.

Bizarrement, si on est d'accord avec le fait d'aller voir un film bas de plafond, le film fonctionne et n'est pas mauvais.

Je me tâte. J'imagine que ça ne vaut pas un Rush mais est-ce que ça vaut un Le Mans 66 ?

J'ai vu aucun des deux. D'après ce que j'entends, c'est probablement pas au niveau du Mans 66 niveau tension et duel. F1 se veut surtout spectaculaire.
Le concept, c'est Top Gun 2 mais avec des Formule 1, et avec Brad Pitt à la place de Tom Cruise. Et un Brad Pitt qui fait son personnage de Brad Pitt de ses derniers films : un mec balèze mais un peu nonchalant.
En fait voir F1 m'a donné envie de voir Le Mans 66 (et de jouer à Mario Kart soit dit en passant).

J'ai kiffé Maverick et Bullet Train (sous coté/exploité pour ce dernier je trouve au passage). Vendu

Vu le dernier Jurassic World: Belle photographie, des décors vraiment réussis qui nous immergent parfaitement dans le récit, un casting intéressant et une histoire qui se tient et nous permet de nous tenir en haleine jusqu'au bout, à défaut d'être très original. Le film est rythmé par des scènes d'action intenses (les attaques des Spinosaures/Mosasaure, l'adaptation de la scène de la rivière du premier livre) et les quelques mises à mort sont habilement mises en scène. Je dois dire que le D-Rex, bestiole que l'on dirait toute droit sortie de Resident Evil 4/Alien/Star Wars (au choix) fait son effet. Ses quelques rares apparitions sont toujours assortis d'une tension qui rappelle les grands moments des deux premiers JP et parviennent à instaurer un sentiment d'oppression/terreur, particulièrement durant la scène d'ouverture (même si je passerai sur le dénouement miraculeux pour l'un des personnages à la fin du film, tiré par les cheveux et que le réalisateur ne s'est même pas embarrassé à expliquer).
Heureusement, Gareth Edwards nous épargne les dinosaures domestiqués (si on excepte le dino-mascotte du film qui se laisse amadouer par la gamine) et reviens à un scénario plus axé sur la peur primale et l'aventure en territoire inconnu, avec des personnages confrontés à un environnement ultra-hostile. Sans aller jusqu'à dire qu'il égale le trio original, je trouve le nouveau trio de personnages principaux bien plus intéressants et réussis que ceux de la trilogie World. Mahershala Ali tire notamment son épingle du jeu, je trouve. Un point que j'ai également apprécié est l'usage plus subtil des références aux précédents films et un usage parcimonieux de l'humour afin de ne pas trop alléger le ton du film. Pour en revenir aux références, elles s'intègrent pour le coup plus facilement au récit sans trop donner l'impression de "forcer" le sentiment de nostalgie. Je trouve que le film relance la franchise d'une belle manière, là où Le Monde d'après se contentait d'être un best-of pas spécialement réussi de la franchise, sans direction d'acteur ni liant pour justifier l'enchaînement des scènes.
Ma note: 4/5

J'ai vu Le Mans 66 ("Ford vs Ferrari" selon le titre VO), et ça n'était pas du tout ce que j'imaginais. La course du Mans en 66 ne dure pas très longtemps dans le film, l'opposition avec Ferrari sur le circuit n'est qu'un petit morceau aussi (je croyais que Matt Damon et Christian Bale étant chacun dans une de ces équipes), et l'essentiel c'est sur le développement de l'écurie.
C'est encore plus compliqué de comparer avec F1 qui enchaîne les courses.

J'ai aussi vu Elio, le dernier Pixar.
Un film totalement prévisible, le protagoniste étant insupportable au début, le film ne peut être que sur les leçons évidentes qu'il va devoir apprendre. Ca reste générique, peut-être très bien pour les enfants, mais le truc de Pixar ça devait justement d'être pour tous les publics.
Banal et oubliable.

Le mans vu à la télé et raté le début ; je retiendrai la "morale" de ne jamais aller contre sa nature profonde. Il est quasi tout le temps mieux classé que Rush que je trouve meilleur ; vu au ciné et meilleur film de 2013 pour moi. La oui on est sur une confrontation entre deux pilotes tout du long (tiré d'une vraie rivalité).

F1 tjr par à l'affiche chez moi la BA est sympa.

Sinon j'ai vu le Superman de James Gunn que j'ai trouvé ok-tier et qui se fait pourtant déglinguer par la critique et les puristes sur le net sans pour autant pouvoir l'expliquer clairement autrement que part "Gneugneu vous nous avez cassé notre Superman celui la est trop faible !" Puristes qui n'ont peut être que le nom par ce qu'il me semble bien que dans les premières publications Superman était à peine capable de faire du Parkour amélioré en sautant de toits d'immeubles en toits d'immeubles. Un power-up au fil des ans qui ferait palir un Goku !

Certaines critiques sociétales qui fonctionnent parfois avec un petit twist et pourtant je n'accroche pas forcement à la mouvance qui plane au dessus du film irl. Le film est peut être un peu auto-parodique et un peu plus profond que certains le pense.
Je ne suis pas trop fan de Super Man en tant que super-slip de base et la l'angle narratif est un peu différent ce qui a fait effet repoussoir chez les fans apparemment. Peut être que j'étais pas mal emballé par la salle climatisée aussi xD.
Puis la question de l'énième reboot de Superman au ciné qui ne se justifie pas forcement.
En bonus l'acteur principal de excellentissimement annulé Firefly en Green Lantern.

Haha F1.

J'aurais du capter pendant la BA "par le réal de Maverick" + le jeune coéquipier qui n'en veut.
J'ai compris au moment du générique d'ouverture avec le "prod : Brad Pitt" et la j'ai eu le flash-back d'Iceman qui dit à TOM CRUISE "Let it go..." à ce moment j'avais capté la fin de Maverick et le "Ha shit here we go again..." dès le début de F1 donc. Ensuite si c'est aussi une meta critique de la relève claquée d'Hollywood de la part des deux dinos c'est parfaitement justifié. Mais forcement toutes ces considérations me sortent un peu du film.

Le métrage n'est pas mal en lui même on est sur du poncif en bateau niveau scénar en plus de la spécificité du dessus. Les cadres sur les moments de course sympas déjà vus à part peut être la cam embarquée à l'avant qui fait des 180° entre la route et la gueule du pilote mais qui n'apporte pas forcement grand chose.

Hans Zimmer toujours la, trop fort lui aussi des années que je n'ai retenu aucune piste d'aucun de ses scores sur un film...

2H35 dont au moins 45mins de trop surtout que le tout est globalement découpé en GPs, on pouvait en faire sauter quelques-uns. De plus tout cela est fait pour faire monter la mayo Brad Pitt qui gagne en puissance au sein de son écurie et dont La narration des tactiques me semble éclatée par ce que c'est aussi Brad qui s'occupe du "plan de jeu" tout en pilotant et à la place des gens sensés être payés pour dans sa team. Ça rend en plus les commentateurs TV extra lucides puisque chargés de faire le pont didactique avec le spectateur mais même en temps que béotien ça ce voit. Un angle d'attaque du script pas forcement valable alors que c'est quasi le cœur de l’œuvre...

A l'écran également des caméo de mecs qui doivent être du milieux mais je n'ai reconnu qu'Hamilton.
(un plan d'un quart de sec sur Chris Hemsworth en tant que spectateur d'une course, pas eu le temps de voir si Daniel Brühl était à coté pour le clin d’œil).

On est deux crans en dessous de Maverick sans problème niveau sensations/émotions et au moins aussi un en dessous de Rush qui reste mieux dans quasi tout les compartiments. Un peu cristallisé par les crashs ; lourds de sens dans Rush et complètement OSEF dans F1 ce qui révèle aussi un problème de narration/caractérisation.

Après encore une fois le Block Buster vaut le coup (et marche très fort apparemment) relativement à toute la chiasse qu'on a au ciné ces dernières années. Quasi depuis Maverick en gros.

Je l'avais dit : "Top Gun 2 mais avec des Formule 1, et avec Brad Pitt à la place de Tom Cruise."

Je ne connaissais même pas l'existence de Rush. Si tu me dis Chris Hemsworth et Daniel Brühl, je pense "ah Thor était dans Captain America Civil War ?"

Ouais mais jusque dans le passage de flamb... Eh bah non dans le cul la bleusaille ! C'est lolesque.

tu sais quel film regarder en stream alors :p