J'avais perdu de vu la série ces derniers mois, on en est donc au 35ème chapitre, 6-5 pour l'Espagne pendant les prolongations, essentiellement c'est comme d'hab sauf lorsque
Tsubasa se prend un retourné acrobatique dans la tête, permettant une innovation sympa : l'auteur répandant de l'encre rouge sur plusieurs pages de son nemu en noir et blanc, histoire de faire dans le sanglant !
Reno a écrit:
A noter que dans un interview Takahashi a confirme que Roberto et la mere de Tsubasa n'etaient pas amant.
C'est comme lui demander si Tsubasa se dope : c'est impensable pour lui que ses personnages sortent des clous !
Avant de parler de ligue des champions, faudrait déjà que le tournoi olympique se termine : on en est encore qu'aux demi finales, avec un nombre de chapitre illimité par match.
Et comme l'auteur est en France, c'est interviews à gogo :
Le Monde a écrit:
Il est souvent dit que l’on est autant occupé une fois à la retraite que lorsqu’on était encore en activité. C’est sûrement le cas du mangaka Yoichi Takahashi, lequel avait annoncé, en janvier 2024, qu’il arrêtait de publier. Une semi-retraite, en vérité : à 64 ans, l’auteur de Captain Tsubasa (autrefois connu sous le nom d’Olive et Tom en France) a souhaité préserver sa santé et ne plus dessiner sa série, commencée en 1981, au rythme exigeant d’une parution régulière dans un magazine – tâche qui a pu éreinter de nombreux artistes.
« Mais la série n’est pas terminée, et je compte aller au bout de mon histoire », explique le dessinateur au Monde, à l’occasion de son passage en France, où il est invité à Japan Expo Sud, qui se tient de vendredi 21 à dimanche 23 février sur les terres de l’Olympique de Marseille.
Pour ce faire, Yoichi Takahashi publie sur Internet, puis en petit format relié, des story-boards crayonnés de Captain Tsubasa : Rising Sun Finals. La suite – et en théorie l’épilogue – des aventures de son héros, Tsubasa Ozora (Olivier Atton, en version française). Ce dernier, jeune adulte, professionnel à Barcelone et capitaine de l’équipe du Japon, convoite la médaille d’or aux Jeux olympiques de Madrid avec ses coéquipiers. Les Japonais affrontent l’Espagne en demi-finales.
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« Ces crayonnés me donnent une certaine liberté. Celle-ci me permet d’aller plus vite et fait que je suis certain de parvenir au bout de mon récit », assure l’auteur, qui « a une vague idée d’où va l’intrigue et de ce qui va se passer pour Tsubasa », mais qui, « au niveau du détail et des actions, avance au jour le jour ». Comme au temps de la publication en magazine, dans le Weekly Shonen Jump d’abord et, plus récemment, le Grand Jump, fleurons manga de la maison d’édition Shueisha. Les habitudes restent tenaces après quarante-cinq ans de carrière.
Un football aux frontières du réel
Pour ce qui est du style de jeu de ses personnages, « c’est vraiment le foot des années 1980 qui est l’environnement du manga », ajoute-t-il. Cependant, le mangaka qui, dans sa jeunesse, s’est entiché du ballon rond en tombant sur la retransmission d’un match de la Coupe du monde de 1978 en Argentine, continue de nourrir sa ferveur et son inspiration en scrutant des techniques plus récentes.
Devenu adulte, Tsubasa Ozora, le héros, porte les couleurs du Japon lors des Jeux olympiques de Madrid. Devenu adulte, Tsubasa Ozora, le héros, porte les couleurs du Japon lors des Jeux olympiques de Madrid. Devenu adulte, Tsubasa Ozora, le héros, porte les couleurs du Japon lors des Jeux olympiques de Madrid. YOICHI TAKAHASHI / SHUEISHA INC.
Yoichi Takahashi ne se départ pas non plus des actions spectaculaires et exubérantes, pour ne pas dire quasi surnaturelles, de ses personnages. A l’image de sa préférée : l’overhead kick, le fameux coup de pied retourné en l’air, si puissant qu’il générait des éclairs.
Celles-ci ne sont « pas forcément nécessaires » pour qu’un manga de sport fasse recette, admet Yoichi Takahashi, mais il apprécie leur « côté fun » et cherche toujours à rester dans les limites du vraisemblable. « Même si personne n’y arriverait physiquement, il faut que ce soit imaginable, détaille-t-il. J’essaie d’éviter de dépasser la limite qui nous ferait tomber dans de la science-fiction pure, par exemple. »
Il s’amuse d’ailleurs à reconnaître chez certains footballeurs du monde réel des tentatives de reproduire des figures, ou du moins de s’en inspirer, sans citer de noms. « Ça m’est arrivé, en regardant des matchs, de voir des joueurs faire ce qu’on appelle un swing shoot, lorsque Misaki et Tsubasa frappent sur le ballon en même temps, assure-t-il. J’ai déjà vu aussi des gens qui faisaient des tirs où l’on voit la balle qui descend d’un seul coup, comme le drive shot ou le slayer shot. »
L’exception dans l’univers du manga de sport
Phénomène à part dans les mangas de sport, qui font florès au Japon mais s’exportent souvent mal, Captain Tsubasa a marqué durablement les esprits sur différents continents et dans diverses nations de football. Diffusé à la fin des années 1980 en France, il a bercé l’enfance de très nombreux enfants de l’époque, dont certains futurs champions, tels que Zinédine Zidane ou Kylian Mbappé.
Avec le temps, Yoichi Takahashi est ainsi devenu un ambassadeur de la pop culture japonaise à l’étranger et une figure du ballon rond, invité par de nombreux et prestigieux clubs, du FC Barcelone au Paris Saint-Germain. « Ce n’est pas vraiment moi le représentant, mais mon œuvre, tempère l’auteur. Je suis seulement le père très fier de voir que son œuvre a réussi. Les gens acclament plutôt les personnages, et c’est bien normal. » Un succès qui était « impossible à imaginer quand [il a] commencé ». « Il y a plein de pays qui font du foot et qui le pratiquent de manière très différente. Que tous aient ainsi accepté ma série me touche beaucoup. »
Le mangaka représente aussi le ballon rond dans son propre pays, où le base-ball règne en maître. « Quand j’ai commencé le manga, le foot n’avait aucun succès au Japon et beaucoup d’enfants ne connaissaient même pas son existence, se souvient-il. Moi, je savais que c’était l’un des sports les plus populaires au monde et je me suis adressé à eux pour qu’ils en sachent plus. » Dans l’Archipel, la série et ses athlètes masculins ont aussi conquis un public de jeunes femmes et essaimé auprès de nombreux cercles de dessinatrices amatrices.
Un club de foot et un stade
Yoichi Takahashi a poussé sa passion pour le football jusqu’à acquérir, en 2013, un club à Tokyo, dans l’arrondissement de Katsushika (dont il est originaire), et à le rebaptiser Nankatsu SC, comme son équipe de papier. Celui qui se décrit comme un « dirigeant très symbolique » y est toutefois régulièrement présent et s’est lancé dans un projet d’envergure : « Nous avons un terrain et l’idée est de construire, d’ici à cinq ans, un stade et un musée Captain Tsubasa. »
La philosophie de la série infuse aussi l’esprit du club : « Tsubasa Ozora est un joueur qui est très fair-play, résume Yoichi Takahashi. Donc c’est notre principe de jeu. Il n’y a pas d’activité violente, on ne va pas se plaindre auprès de l’arbitre. L’idée est d’apprendre aux joueurs, enfants comme adultes, à traiter le ballon comme un ami. »
Pour ce qui est du devenir de sa saga, quand il aura mis un point final à ses planches au crayon, le mangaka affirme « ne pas avoir de souhaits particuliers ». « Il est fort possible qu’après quelqu’un utilise les crayonnés et l’intelligence artificielle pour faire un manga fini. Peut-être pas. Je n’ai pas d’avis là-dessus. Ce qui m’importe est de finir mon récit. » Il a toutefois l’intuition qu’il aura du mal à se séparer un jour de Tsubasa : « Il y a une possibilité que je continue de le dessiner jusqu’à ma mort. »
Je ne vois toujours pas l'obstacle à ce que qui que ce soit termine les crayonnés...