Kratos Wright a écrit:
Le problème c'est pas les avis divergeants, c'est que certains feignent la neutralité et affirme sans argument que les arguments avancer par celui qui n'apprécie pas son oeuvre est irrecevable. C'est tellement ridicule.
Si pour certains OP ne correspond à leur vision de l'aventure et bien soit. J'en fait partie. Et ceux qui veulent parler de Naruto, que je sache le sens aventure entre les deux oeuvres est complètent different ne serait-ce que par le fait que OP est un manga baser sur les pirates. Donc on est plus dans une aventure à la Indiana Jones, Uncharted, Tomb Raider. Cesyt sa que j'appelle aventure, ce qui n'est pas le cas de OP.
Certains n'aime pas ou plus la simplicité de OP et veulent quelque chose de plus mature mais on leur interdit avec des pseudo argument qui ne sont en réalité que des affirmation creuse.
Bah le truc, c'est qu'en fait, on a pas le choix : quoi qu'on cherche dans une oeuvre, on ne trouvera que ce que l'auteur voudra bien nous donner, ça force au fatalisme. Au delà de cette lapalissade, il est aussi évident que tout cela est subjectif, et si pour quelqu'un il apparaît très clairement que tel truc est vraiment bien ou mal, il aura beaucoup de mal à comprendre quelqu'un d'autre pour qui il apparaît très clairement que le même truc est vraiment mal ou bien. Tout ce qu'on peut faire, c'est essayer de comprendre pourquoi quelqu'un a un avis différent, mais jamais convaincre de la justesse de l'avis.
Dès lors, je vais essayer d'élargir la question. Quelle vision de l'aventure avoir ? Ou plutôt, qu'est-ce que l'aventure ?
Manque de bol, je n'ai jamais fait d'Uncharted ou de Tomb Raider, donc je ne vois ta vision qu'à travers Indiana Jones. Ce qui est surprenant, c'est qu'en matière d'aventure avec des pirates, tu cites ces trois franchises, sans citer la plus évidente : L'ïle au trésor !
Quoi qu'il en soit, le ressort de l'aventure est très puissant pour les jeunes garçons. Indiana Jones était en partie basé sur les romans pulp du début du siècle, mais il y a aussi une inspiration chez les Picsou de Carl Barks, d'immédiat après guerre. Spielberg a d'ailleurs adapté Tintin au cinéma, à qui Indy était comparé. Actuellement, je suis en train de lire les toutes premières aventures de Spirou, par Rob Vel et Jigé, avant même Franquin. Et ça me plonge dans de profondes réflexions sur le sens de l'aventure justement.
A l'époque, à l'instar des premiers Tintin, les auteurs avaient juste une mission : divertir le lecteur, une page par semaine, chaque semaine, avec une aventure par épisode. Il n'y avait absolument aucune construction scénaristique. L'auteur n'avait aucune idée de ce qui allait se passer la semaine suivante, mais l'acheteur de la revue devait en avoir pour son argent, même s'il n'avait pas lu les épisodes précédents, ou ne pouvait lire les suivants. L'accent était donc mis sur le rebondissement et l'émerveillement, le suspense et l'incertitude.
L'incertitude, je crois que voilà le maître mot. Comme le créateur de Pokémon qui se rappelait comment il allait chassait les insectes dans les bois, petit, l'aventure fait appel au sentiment de découverte que l'on a ancré, au fond de nous : "qu'est-ce qu'il y a là-bas, caché de mon regard ? A moi de le découvrir"
Donc, voilà. Spirou passe de star de cinéma à divinité chez les eskimos en l'espace de 3 pages au gré d'une fuite en avion. Picsou se demande où sont passés les livres de la bibliothèque d'Alexandrie. Indiana Jones découvre l'arche d'alliance dans un puits à serpent. Et Luffy cherche le One Piece, ou le siècle oublié, ou plutôt ce qui se dérobe à son regard.
Alors oui, Luffy ne grandit pas. Spirou/Picsou/Tintin/Indy non plus à vrai dire. Luffy ne s'émerveille pas toujours de ce qu'il découvre. Lui non, mais nous ? L'univers que construit Oda, nous le découvrons petit à petit. Ce qu'il a dérobé à notre regard, avec le temps, en s'accrochant, nous le voyons, nous le comprenons. Alors oui, Luffy ne grandit pas. Mais l'aventure, c'est nous qui la vivons. Et c'est nous, qui grandissons dans cette aventure. Comme des générations de lecteurs d'histoires d'aventure avant nous. De 7 à 77 ans, bien sûr.