Rukawa a écrit:
il y a des styles graphiques plus facile à animer que d'autres, un truc comme le style actuel de Yoshitaka Amano est une plaie pour tout animateur, alors qu'un truc comme simple Crayon Shinchan permet à des animateurs de grands talents comme Yuasa de laisser libre court à leur imagination.
Crayon Shinchan c'est immonde. Une fois, vite fait, je suis tombé dessus, tellement c'était pourri que j'aie zappé.
Rukawa a écrit:
çà aide mieux, mais l'alaya vijñana est depuis devenu un theme récurrent dans l'animation japonaise, le but ultime du "méchant" de Naruto, Code Geass, Hagaren etc...
moi ce qui m'a fait intéressé à la chose c'est Saint Seiya, étant petit je m'étais enormement intéressé à la mythologie grec grâce à cette série. En 2003 avec les OVA Hades, ya eu le passage avec Shaka et le 8e sens. du coup, j'ai lu beaucoup de bouquins à ce sujet à cette époque, et toujours inculte, je continue t'apprendre : j'ai appris recemment que de
perdre ses sens c'est pas un truc choisi au hasard par Kurumada.
Saint Seiya m'a beaucoup aidé pendant ma scolarité au primaire et au collège. Grâce à cette série, j'ai pu très tôt me forger des connaissances sur la mythologie grecque. Je savais des choses que mes camarades apprenaient en cours et j'avais une longueur d'avance sur eux. Contrairement à ce que certains essayent de nous faire croire, les dessins animés peuvent nous instruire. Savoir qui est Hadès ? Qui est Athéna ? Qu'est-ce que le Styx ? Qui sont les 3 juges des Enfers ? Je peux vous assurer que ça vous aide énormément.
Sinon, oui Kurumada en plus d'être un bon scénariste est très cultivé. Dans une interview, il expliquait qu'il s'est énormément documenté, qu'il a beaucoup lu de romans historiques ( notamment Ryotaro Shiba) pour travailler sur sa série. D'ailleurs son oeuvre en est la retranscription parfaite. La richesse thématique, allégorique et parabolique de Saint Seiya doit beaucoup à la littérature orientale et européenne dont il s'est servi pour créer son manga. Que ce soit "Au bord de l'eau" de Shi Nai'an, du "Roi Singes" de Wou Tch'eng-En, de "La Divine Comédie" de Dante, de La légende Arthurienne et même de la Bible. Kurumada a truffé son manga de symbole et de référence de ces différentes œuvres. Il s'est inspiré d'énormément d'écrits connus et moins connus pour créer son univers. Il a réussi à utiliser toutes ces références et à les mélanger pour faire quelque chose de nouveau. Par exemple,
le déluge que veut déclencher Poséidon, n'est autre que le déluge biblique,
le mur des Lamentations est clairement une référence au lieu saint juif,
Elysion le paradis,
la guerre sainte entre Athéna et Hades est une référence à la "guerre sainte" entre chrétiens et musulmans,
le Pope dans sa fonction d'autorité ressemble énormément au Pape chrétien,
Excalibur, le nom de Mu qui fait référence au légendaire continent disparu,
l'Arayashiki dont la description ressemble à l'Ascension de l'âme,
Kannon qui accepte de recevoir les attaques de Milo afin d'expier ses fautes ce qui rappelle un peu l'expiation des péchés de l'homme par le Christ,
les différentes références bouddhique, etc.
Seiya est le parfait exemple du personnage transcendantal qui traverse les époques et les générations. Il est l'incarnation du héros dans sa forme la plus pure. Tragique et vertueux.
Il n’abandonne jamais.
Peu importe les situations,
peu importe combien de fois il git au sol,
il se relèvera toujours. Il est prêt à se sacrifier pour sauver ses compagnons et
la fille qu'il aime.
Il est le héros qui n'abandonne jamais, et
ce jusqu'au sacrifice de sa propre vie. C'est la quintessence de ce qu'est le héros. Dans une oeuvre, le héros est très important, c'est lui qui fait vivre le récit, c'est grâce à lui que l'histoire débute et prend fin. Il est le centre autour duquel tout gravite. Sans lui, il n'y a pas d'histoire. Et c'est ce héros-là, que pratiquement tous les autres mangakas du Jump s'inspireront. Et en ce sens, Kurumada mérite le respect pour avoir donné la voie aux futures générations. Il est avec Toriyama celui qui a instauré les codes du Shonen Neketsu.
Mais là ou Kurumada est vraiment bon, c'est dans les thèmes qu'il aborde :
la résurrection,
la trahison,
l'amitié,
le sens du sacrifice,
le suicide,
le dépassement de soi,
le sens du devoir,
la mort,
la guerre,
la destinée,
le tiraillement entre le bien et le mal,
la réincarnation,
l'espoir,
la divinité, etc. Il réussit à transfigurer ces différentes notions et à les utilisés afin d'enrichir son récit et donner plus de profondeurs à ses personnages. Kurumada n'a jamais vraiment été fort pour ses prouesses techniques en matière de dessin, c’est surtout en termes de narrations qu'il a su se transcender. Pour faire simple, il a su rendre une histoire qui était au début simpliste, et au fur et à mesure il a réussi à la complexifiée. Il a su développer l'univers et rendre son monde cohérent. Les personnages sont tous aussi bien développés les uns que les autres. Ils ont des émotions très humaines, ils sont déchirés par leurs sentiments, par leur devoir envers une autorité (le Pope, Athéna, Poséidon, Hadès) ou par leurs sens moraux. Ils sont en proie aux doutes et aux erreurs. Ils peuvent basculer du bon et du mauvais côté par
manipulation ou
par dévotion aveugle. Ce sont des personnages réalistes et complexes. Saga est l'un des personnages les plus obscurs et les plus intéressants du manga à mon sens. Dans l'oeuvre, il est un personnage central et dont l’influence se ressent au travers de l'histoire. À la base, il est du côté d'Athéna, mais par la suite, tenté par son frère, il bascule dans le côté du mal. Il est caractérisé par son dédoublement de personnalité et grâce à ça, il a pu pendant des années manigancer et manipuler les autres personnages. Il a tué le précédent Pope en prenant sa place. Il a essayé de tuer Athéna alors que sa destinée était de la protéger. Son but et ses motivations sont dégueulasses, mais le chemin qu'il a emprunté pour y arriver est grandiose. C'est vraiment le grand méchant de la première partie. Pendant l'arc Hadès, il est présenté lors de son apparition en tant qu'ennemie voulant la tête d'Athéna, c'est le leader du trio d'anciens Gold. Au moment des révélations, on apprend qu'il a joué un double jeu, et qu'il a trompé brillamment Hadès et son armée afin de remettre l'armure à Athéna. À ce moment, il change complètement de positions. Il devient le modèle du héros. Il prend la même position qu'avait Aiolos. De statut d'ennemie au début du manga, il redore son blason et devient le modèle du héros. Et ça va même plus loin que ça, puisque le personnage n'aura de cesse au fil des tomes de réapparaître tels un fantôme redonnant espoir à Seiya et ses amis.
Bref, Saint Seiya loin d'être aussi manichéen que ça en a l'air.
Kurumada a donc fait plus que s’inspirer superficiellement des mythes qu’il affectionne pour concevoir Saint Seiya. Il a su faire une réutilisation intelligente et pertinente des codes du récit épique, pour faire de son manga une grandes épopées tragique.
Rukawa a écrit:
ya un hype récemment qui fait dire que Gurren Lagann c'est génial car ya plein de reférences à de vieux robotto anime.
c'est tjrs mieux de comprendre, mais le show peut s'apprécier pour ce qu'il est : un anime nekketsu de 2007 fait avec une vieille recette des années 70.
Je te fais une confidence. Je n’ai pas encore vu Gurren Lagann.

Là je suis en train de voir Space Dandy et c'est de la bombe. C'est trop beau. C'est surtout la fin d'épisode qui est magistrale.
https://www.youtube.com/watch?v=7Cd6eehTQBc