n1k00 a écrit:
Ben ils ont juste mis plus d'argent sur la table et avait plus de personne intéressée par l'oeuvre dans les instances dirigeante c'est aussi simple que ça ^^;
Heu... non. Ce n'est justement pas aussi simple que cela. Kana face à Glénat sur Assassination Classroom, ce n'est pas Pika face à Soleil sur Sailor Moon, c'est plus équilibré en termes de moyens et d'image, malgré les soucis financiers qui peuvent se préparer pour Glénat. L'offre n'est pas que financière, pas qu'une affaire d'intérêt manifesté pour tel ou tel titre. En l'occurence, l'intérêt était là chez Kana et chez Glénat, les moyens ont dû jouer, mais pas être totalement déterminants.
De fait, il y a aussi le travail de collaboration antérieur qui joue, l'historique des éditeurs via Shueisha et ses séries. Kana est un partenaire plus régulier d'une certaine manière, et qui sait aussi faire des efforts en fonction des demandes japonaises (Schlirf ne s'en cache pas d'ailleurs). Par ailleurs, il y a aussi la perspective marketing proposée. C'est là je pense que s'est faite la différence: entre une promo très forte sur Japan promise par Kana et rien a priori de proposé du même ordre chez Glénat (pas de détail exact, mais dans la conversation, c'est ça que j'ai compris). Enfin, il y a un troisième facteur, qui concerne les relations globales avec l'éditeur, pour des projets de développements communs (je n'en dis pas plus: je prépare un article sur le sujet prochainement). Apparemment, c'est plus facile de travailler avec Kana qu'avec Glénat.
n1k00 a écrit:
C'est pour toutes les séries la même chose. Quand kana a acquis les droit pour l'anime Naruto elle a payé tellement cher que pour trouver un studio de doublage ils ont du aller en chercher un pas trop cher en belgique.
Kana est filiale de Dargaud. Tout le staff éditorial est à Bruxelles. Ça joue aussi sur plein de choses.
saverne a écrit:
En l'occurrence, Kaze considère que AC ne marchera pas, de l'autre, Viz considère que AC est un hit susceptible de prendre la relève de Naruto. Au bout d'un moment, il faut savoir pour qui on travaille. Tout le deal de première exclusivité était censé permettre de faire de l'intégration verticale sur les meilleurs nouveaux titres. Si chez Kaze ils n'en veulent pas, à quoi servent-ils ?
Les marchés japonais et français ne sont pas les mêmes. Le temps du transfert direct de succès japonais en France est révolu. Kazé l'expérimente même quotidiennement avec tous les titres jump récemment lancés qui ne sont pas les locomotives prévues (et c'est difficile de le faire entendre aux équipes japonaises apparemment).
Ensuite, les équipes de Kazé ne peuvent pas tout faire non plus: là, elles sont matériellement au maximum de leurs possibilités. Et plus que le contenu même de la série, je pense que c'est ce contenu au regard des possibilités de travail qu'il leur restait qui a joué. En gros, ils ne peuvent plus vraiment s'occuper sérieusement de sortir une nouvelle grosse série et de bien la défendre. Ils doivent réduire un peu la voilure, et il y a eu un choix stratégique de confier ce titre, jugé important, à un autre éditeur.
saverne a écrit:
Quant à récompenser les "partenaires qui, par le passé, ont montré leur savoir-faire", c'est mal fichu également, puisque c'est Glénat qu'il aurait fallu valoriser pour avoir publié Neuro...
C'était la règle avant. Plus maintenant. C'est très pragmatique, pas très reconnaissant c'est vrai. Mais à côté de ça, je ne sais pas comment Shueisha a considéré la gestion de Neuro par Glénat.
saverne a écrit:
(A propos, les locaux de Viz à Paris sont apparus dans le Jump récemment, via la visite de lecteurs japonais en France).
J'espère qu'ils l'ont fait avant le déménagement. Kazé a réduit ses locaux de manière drastique il y a en gros deux-trois mois. Ils sont passés de deux étages et demi de bureaux très confortables à un unique étage où tout le monde est un peu tassé. Après, ça reste confortable quand on regarde d'autres structures, mais quand même!
saverne a écrit:
Alors en fait, quand on dit "la Shueisha accorde telle licence à tel éditeur", il s'agit de Viz Média Europe ? Honnêtement, je ne suis pas sûr que ce soit un choix de structure judicieux. Que dans le même bâtiment, il puisse y avoir une entreprise et une filiale qui puissent considérer avoir des intérêts divergents, d'un point de vue de la stratégie d'entreprise, c'est au minimum bancal, et ça ne m'étonnerait pas que ce schéma soit à nouveau appelé à évoluer.
Il y a évidemment des tensions. Kazé est une filiale, mais chez Shueisha/Viz, on les voit souvent plutôt comme des employés directs. Or, il y a une réalité du marché français qui leur échappe quand même un peu, et c'est aussi pour ça qu'ils avaient racheté une boîte française plutôt que de s'implanter directement. La restructuration du tout est en cours depuis un an en gros, et le départ de Cédric Littardi. C'est une période de transition. Mais Viz gère aussi les licences pour toute l'Europe, pas que la France. La question est celle des possibilités offertes à Kazé. En l'état actuel, surtout, ils ne peuvent pas tout faire, travailler à la fois côté manga, côté dvd, et côté licences. Là, tu as raison, il y a eu des soucis et des périmètres mal définis. Mais c'est en train de bouger, de manière parfois rude d'ailleurs. A suivre effectivement. (là aussi, autre papier bientôt pour ceux que ça intéresse, si j'arrive à obtenir une connexion stable du fond de la Bretagne!).