adjim a écrit:
De plus cela pose la question de la propriété de notre propre pensé. Si je vois un film en streaming sur le net (ou un chap de hxh), techniquement j'ai enfreins la loi. Pourtant qu'ai je fait? j'ai simplement regarder ce que l'on a quasiment mis sous mon nez. Tous se qui en restera c'est un vague souvenir et pourtant on peut me condamner pour ce souvenir....
Huhu... Marmotte, papier d'alu., tout ça.
Non, le site n'est pas apparu sous ton nez par magie. Non, personne ne t'a obligé à le garder ouvert. De même que, non, les pages n'ont pas défilé d'elles-mêmes ou le film ne s'est pas regardé tout seul. Si tu regardes un film en streaming sur l'Internet, c'est que tu as été cherché le site, tu t'es renseigné, tu as mis en oeuvre les moyens nécessaires pour trouver et regarder ce film. Merci de ne pas se déresponsabiliser. Ou alors de le faire complètement et donc, d'être ou fou ou stupide.
Conséquemment : oui, tu enfreins la loi sciemment, avec préméditation et de manière répétée. De sorte que, oui, la loi, qui est dure, mais c'est la loi, peut légitimement te taper sur le coin de la figure si elle le souhaite. (ll faudrait qu'un juriste nuance ces paragraphes, mes souvenirs de droit sont nébuleux. Quelques précisions plus bas.)
adjim a écrit:
En fait, comme je l'ai dis au début le probleme viens bien du progrès technique. Payer un artiste pour qu'il fournisse un travail me parait normal, mais faire payer chacun à chaque copie de son œuvre se rapproche du racket (dont les principaux bénéficiaire ne sont pas les artiste mais tous les parasites autour) .
Est ce qu'on devrait payer 1Euro au mec qui à inventé la roue à chaque voiture vendue? Enfin je dis ca mais la folie des brevets dans les différentes industries finis par fournir ce même type de situations complétement démentes....
On paye pourtant bien un tourneur fraiseur à l'heure qu'il passe sur sa machine (le salaire à la tâche étant illégal en France si mes souvenirs sont bons). D'autant plus que dans le prix d'achat d'un film, d'un livre, d'un jeu vidéo, d'un disque, en gros, de tout produit culturel, il n'y a pas que le producteur premier qu'il faut rémunérer. Il faut également payer toute la chaîne de production, les dirigeants, les agents commerciaux, les vendeurs, les publicistes et ainsi de suite. Sur l'Internet, il faut payer l'hébergement, les serveurs, etc. Notons que ces gens ne sont pas des parasites, mais des agents nécessaires à l'industrie des biens culturels.
Oui, cela me peine de le dire, mais cela reste vrai néanmoins. Car, sans ces gens, les produits dont nous parlons seraient restés dans une logique de diffusion extrêmement onéreuse et ridiculement petite. Remarquez, cela nous aurait peut-être éviter le mauvais goût du public et les imbéciles qui prétendent tenir un discours sensé. Même si je suis le premier à dire que la démocratisation de la lecture et de l'écriture a causé un mal irréparable à l'art, elle a quand même bien diminué le nombre de pécores végétatifs dans la plupart des pays - on déplorera que l'Internet et la télévision semble réussir à prendre le contrepied de cette entreprise et inverser la tendance.
Cela dit, j'adore cette analogie avec le racket. Il y a quelque chose de fondamentalement malhonnête là-dedans, qui cherche à légitimer la dépossession de l'artiste de ses droits d'auteur. Reprenons mon tourneur fraiseur de plus haut. Il est payé à l'heure. C'est-à-dire qu'on a estimé la quantité de travail qu'il pouvait fournir en une heure et on a considéré que cette quantité de travail devait être rémunéré par une certaines sommes. Bien.
Ce mode de rémunération est littéralement impossible pour un artiste - un vrai. Pas M. Lévy ou Mlle. Nothomb par exemple - pour la simple raison qu'un artiste, ou est constamment en travail, ou fonctionne par fulgurance en glandant le reste de la journée. On ne rémunère donc pas le temps de travail de l'artiste, mais sa production finale. Et là se pose un problème pour le distributeur et donc, au moins, deux types de contrat. Le premier dépossède l'artiste de ses droits sur son oeuvre en échange d'une rémunération première très importante. Il ne touchera rien, ou très peu, de droits d'auteur. Le second, inverse, propose une rémunération moins élevée puis un pourcentage touché sur chaque vente, produit dérivé, etc. Ce pourcentage correspond aux droits que possède l'auteur sur son oeuvre et à rien d'autre.
adjim a écrit:
Blabla Hugo blabla Madonna blablabla.
Je suis persuadé qu'il est possible d'inventer un mode de rémunération plus juste pour les auteurs et les fans. Une rémunération qui ce fait plus à la production et moins à la diffusion. Une rémunération qui reflète plus un réél "travail" fourni.
Oui, et donc, encore une fois, marmotte, papier d'alu., tout ça. Soyons clair : tu ne sais
rien du travail fourni. Tu ne sais même pas comment il est fourni. Tu ne connais pas son coût, mental, physique et économique. Tu n'as aucune idée des sacrifices qu'un artiste peut consentir dans sa vie pour produire une oeuvre. Aussi, même si l'ignorance excuse l'absurdité, il m'est difficile de te répondre à ce sujet autrement que par le mépris : tu ne cherches, ici, qu'à rendre légitime encore une fois la dépossession de l'auteur de ses droits. En gros, à justifier le vol. Bel exercice de style.
adjim a écrit:
Edit: un petit ajout pour le débat. Quand vous achetez les volumes reliés c'est bien pour l'objet lui même et non vraiment pour le contenu (l'histoire) que vous connaissez déjà (c'est l'aspect collectionneur comme vous dites). En cela, ceux qui n’achètent pas les volumes ne sont pas plus voleur que vous, vu qu'ils n'ont pas l'objet. A la limite ils ne ressentent pas la culpabilité que vous semblez ressentir. Pour ma part je ne ressent pas plus de culpabilité à lire des scan sur le net qu'a regarder un film à la TV. De toute façon cela n’influence pas mon désir d'acheter les volumes ou pas vu que je les aurais lu à la bibliothèque ou à la fnac avant d'acheter ou non.
On continue dans le délire. La diffusion d'un film à la télé coûte de l'argent à la chaîne qui le diffuse - sauf certains très vieux films libres de droits - et elle rembourse ses frais grâce à la publicité. La diffusion n'est pas gratuite. J'ignore cependant si la taxe audiovisuelle payée par le contribuable prend en compte les droits d'auteur ou non. Enfin, cela compte peu. Les sites de lecture en ligne, les sites de streaming, etc., font du recel - y'a-t-il un foutu juriste dans l'assemblée, nom d'un chien ? - en plus d'aller contre les droits d'auteur. Le statut du lecteur, par contre, m'est totalement inconnu.
Voilà voilà, en vrac.
Je ne saurais trop conseiller la saine lecture qu'est la foire aux questions de feu la MnM, qui ne se drape dans aucune légitimité de comptoir. Le scan-trad est illégal. Point barre.