Ayant mis pas mal d'espoir dans ce deuxième volet des aventures de Stephen Strange, je me suis, une fois n'est pas coutume, précipité ce soir à une séance pour visionner
Doctor Strange in the Multiverse of Madness, afin entre autre d'éviter les spoils et préserver l'effet de surprise, moi qui est pour habitude de m'auto-spoiler par manque de patience. Mon verdict est que j'ai passé un bon moment mais que ce ne fut pas l'extase escomptée. Il y a eu certes quelques bonnes surprises (1), d'autres qui avaient déjà été partiellement dévoilées lors des bandes annonces (2) et à l'inverse, certaines rumeurs, assez folles et enthousiasmantes parfois, n'étaient au final que des fausses pistes (3).
L'une des réussites du film est d'avoir su préserver l'intrigue malgré les multiples bandes annonces qui ont enchainé les fausses pistes et cacher le plus longtemps possible le véritable antagoniste du film (4). Elizabeth Olsen irradie l'écran à chacune de ses apparitions et vole littéralement la vedette à Benedict Cumberbatch. Clairement, le film tient la route principalement grâce à elle. Il est également appréciable de retrouver le cinéma de Sam Raimi qui parvient à mettre sa patte dans l'univers généralement aseptisé de Marvel. Le film propose de vrais moments horrifiques (ça reste soft quand même, on est sur du film tout public), le tout porté par la musique de Danny Elfman. Petite dédicace également au caméo habituel de Bruce Campbell, bien rigolo (5).
Au rayon des déceptions, j'ai eu la désagréable impression que ce film restait au final assez sage voire timorée dans sa façon d'aborder le multiverse alors qu'il promettait un festival des possibles en terme d'univers alternatifs (6). Même le rôle des Illuminatis est au final anecdotique au vu du sort qui leur est réservé et leur apparition n'est finalement qu'un prétexte pour introduire sans doute par la suite leur version alternative issue de l'univers 616. Le rythme est parfois un peu décousu et le film accuse quelques temps faibles, entre passages foutraques et temps morts un peu longuets, à l'image d'un Stephen Strange au final peu impressionnant dans l'usage de ses pouvoirs et un peu paumé, à l'exact opposé d'une Wanda magistrale dans l'usage de ses facultés.
Le film se termine sur un twist qui laisse présager une suite (prévisible) à
Doctor Strange, confirmé par une première scène post-générique un peu obscure pour qui ne connaît pas le personnage qui y fait une apparition (moi-même j'ai séché, vu que je ne connais pas trop l'univers de
Doc Strange en comics).
Mon avis: 3,5/5.
Un petit message à Saverne concernant la série
Wandavision qui pour le coup s'intègre totalement dans l'intrigue, et pas de manière anecdotique, vu que celle-ci a une incidence directe sur les motivations de Wanda et que de très nombreuses allusions sur celle-ci et ses conséquences y sont faites.
Concernant les conditions de la séance: j'ai été surpris de ne pas voir la bande annonce d'
Avatar 2, et un peu déçu du coup parce que j'étais quand même un peu curieux et ça aurait bien rendu sur grand écran. Sinon, je viens d'assister pour la première fois à une séance de ciné pour un Marvel le jour de la sortie et j'ai été assez surpris par la population présente...

Entre l'association présente pour faire un quizz sur l'univers Marvel, la mise en scène des cosplayers reprenant les poses emblématiques des personnages et la file d'attente composée notamment de jeunes adultes vêtus d'habits logotés Marvel, voire grimés en leur héros préféré, et impatients de prendre la pose avec leur "héros" lors d'une séance photo, j'étais légèrement circonspect...
!!! Partie avec spoils: !!!(1) John Krasinski en Mr Fantastic très convaincant, la présence de Black Bolt, même si je trouve le costume raté et l'acteur l'incarnant plutôt gringalet.
(2) le retour de Charles Xavier version Patrick Stewart (avec le petit thème des
X-Men timidement joué pour accompagner son apparition)
(3) Pas de Tom Cruise en Superior Iron Man (il s'agit en fait d'une version alternative de Captain Marvel), pas de retour des Spiders version Garfield et/ou Maguire, pas de Deadpool non plus. Je caressais le mince espoir de croiser Wolvie version Hugh Jackman à travers les éventuels voyages dans le multiverse de Doc Strange, mais cela relevait plus du fantasme qu'autre chose.
(4) Et ce n'est ni Shuma-Gorath, ni Sinister Strange, ni Mordo, ni même les Illuminatis, mais bel et bien Wanda Maximoff, alias la Sorcière rouge corrompue par le Darkhold, la vraie menace du film
(5) Et qui débouche sur une deuxième scène post-générique aussi anecdotique que poilante!
(6) Je voyais déjà Doc Strange naviguer d'univers en univers, croisant différents personnages des précédents films hors Marvel pour entretenir le côté méta déjà développé dans le dernier
Spider-Man et entretenir la hype du "tout est lié".