pacboy a écrit:
si hisoka tue le bureaucrate c'est dus à la discussion final irumi/kirua qui se finit sans avoir à faire de meurtre, il finit excité comme un fou, et donc il a un besoin de tuer
Encore une belle d'hypothèse tiens.
J'en ai une moi aussi, il le tue parce qu'il n'aime pas la couleur de sa cravate
Sérieusement (et DSL pour la vanne pourrie), je trouve que ce genre d'évènements, ceux sortis de nulle part et tombés comme un cheveux sur la soupe, dont on a eu pléthore depuis la reprise, peuvent toujours se justifier, oui.
Mais au final ça aurait été à l'auteur de mettre un peu plus de clarté et de cohérence dans tout ce qu'il nous a balancé depuis 3 mois, on y aurait gagné en qualité de lecture.
En clair, je rejoins entièrement ceux qui disent que HXH a eu un air de récit improvisé et dépourvu, dans bien des situations, de cohérence.
En fait, tout s'est passé comme si Togashi avait prévu d'arriver à certaines conclusions: Séparation du duo Kirua/ Gon, rencontre Gon/ Ging, mais sans savoir par quels moyens il allait y arriver. Ca a donné du tout et du n'importe quoi en guise d'expédient.
Et puis surtout quel rythme dans tout ça !!!
Pour parvenir à ces types de conclusions scénaristiques il a pris, en plus de curieux chemins de traverse, une foulée qui lui ôtait le temps nécessaire au cheminement qu'il se proposait.
De fait bien des choses sont allées très vite, laissant une impression de travail baclé.
Au final c'est ça qui m'a déplu et pas tant les conclusions qu'il proposait.
Que Aruka soit passée de perle noire-horreur gothique, à vulgaire bille de couleur, ou encore que la relation Gon-Kirua se solde en happy end, moi je trouve ça nul, mais à la limite ça ce sont mes goûts. Ce que je veux dire, c'est qu'en dépit de ma réprobation globale de l'histoire ça aurait pu passer si l'auteur s'était seulement donné les moyens de bien présenter et de rendre conséquente son écriture des évènements.
Or ça n'a pas été le cas.
Togashi a fait un mixte mélant simulacres de retrouvaille et de séparation des 2 protagonistes, le tout en 4 pages, sans prendre le temps de teinter tout ça d'une pointe d'émotion, eu égard au passif des personnages, eu égard aux monstruosités de luttes et d'incertitudes déchirantes qu'ont été les chapitres qui ont précédé, le sacrifice de Gon, l'errance de Kirua, la mort de Gotoh, etc.
Bref, je n'ai jamais rien lu d'aussi inepte dans ce manga que ce chapitre-là.
Piètre conclusion, regards passifs, émotion absente, passé renié.
Là encore Togashi avait on ne sait quel train à prendre en fin de volume 32, en partance pour son nouveau monde, qui lui a fait oublié tout ce qu'il avait mis de beau et de grandiose dans l'histoire qui unissait les 2 héros.
Il semblerait en outre que l'impro, faute de savoir vraiment quoi faire, a été le mot d'ordre de la fin de cette série de chapitres, avec abus de procédés chers à Togashi (créer la surprise et couper court aux attentes du lecteur en avortant une action imminente), mais cette fois mal maîtrisés.
Là le résultat a été piteux et s'est traduit par un bredouillement de l'action, le tout sans cohérence :
- Irumi qui traque son frère tout ça pour lui dire 3 mots, le laisse repartir, revient à la charge , se fait renvoyer à la maison.
- Gon qui quitte papa, revient aussitôt, le rate, le retrouve en haut d'un arbre 3 pages plus tard.
- Kaito qui dit au revoir à Gon mais dont on se demande pourquoi il lui dit pas plutôt "à t'alheure", vu qu'ils se retrouvent devant un vol de piafs au chapitre suivant.
- Kirua que tout laissait entendre qu'il ne reverrait plus Gon peut-être avant un moment quand il recommande à Morau de ne rien lui dévoiler, tout ça pour bacler aussi sec et comme si de rien n'était une scène de retrouvaille- séparation complètement creuse et à laquelle on aurait très largement préféré un escamotage pur et simple.
- Le Zodiac et Pariston qu'on vient de revoir sans avoir le temps de souffler ni de digérer l'élection qui les a mis tout dernièrement en scène.
En fait autant de choses qui auraient pu passer beaucoup mieux à condition de ne pas aller à 200 à l'heure.
Dans sa précipitation, l'histoire n'a fait que trébucher sans honorer ses promesses.