Tout est dans le titre.
Si il vous pousse une envie de parler d'une histoire quelque soit l'origine (européenne, orientale, africaine, américaine, nordique etc), vous pouvez en parler ici et la détaillée autant que vous le souhaitez.

Pour inaugurer ce topic, j'ai pensé a vous faire part du mythe Halloween. Malheureusement c'est un mythe encore assez méconnu malgré sa popularité.


En cette nuit glaciale du 31 octobre, nombre de personnes retrouvent le réconfort procuré par leur logis chaud et sécurisant. Tandis que d'autres, se métamorphosent en représentants du monde de la nuit et se préparent a une fête de tous les diables.
Fête, dont l'ambiance est sans commune mesure avec les autres, est sur le point de commencer. Si les créatures de la nuit vous tourmentaient sachez qu'il n'en sera pas de même cette nuit. Au contraire ils seront vos plus fidèles alliés.
Car cette nuit est le seul moment, où vous pourrez tachez de les comprendre sans craindre pour votre vie

Pour cette nuit je deviens le conteur de ce mythe, le temps du récit je m'appellerai donc Bo O' Lantern, inspiré de l'icône de cette fête : Jack o' Lantern.
Seulement avant de continuer débarrassez vous de vos préjugés, peurs, seuls ceux qui sont avares de connaissance ont le droit de tout savoir sur ce mythe.

Avant de commencer je tiens a ce qu'on soit dans les conditions de fête d'antan. Qui dit fête dit bien sûr boisson aussi ....procurez-vous de l'Hydromel.
Installez vous confortablement, buvez tout votre saoul, en cette nuit glaciale profitez de la compagnie des créatures de la nuit comme nos charmantes succubes, fantômes, vampires et autres lycanthropes.....
C'est ainsi que notre voyage vers le passé commence.....Il y a longtemps...très longtemps...

Introduction
Il n'existe aucune date officielle, ni même officieuse. Pour la bonne raison que les spécialistes, artistes et consorts ne savent pas s'accorder. Logique vu que tout se base sur des légendes, et qui dit légende dit aussi aucun repère temporel...Malgré toutes les bonnes ou mauvaises suppositions, un constat se dégage de tout ce travail de recherche : ils ne savent rien. Normal, l'homme tient son savoir d'un autre donc il se réfère toujours a quelqu'un...il ne sait pas, a moins d'être omniscient

Bref, la date n'est pas importante, autant laisser sa découverte aux spécialistes. Attaquons nous a ce qui nous intéresse : Comment est perçu halloween par nous autres.

Avant la naissance d'un certain Christ, quelques milles ans auparavant, existait l'équivalent des savants, scientifiques : les Sages. Je vous le redis, a bas les préjugés! Ces hommes ne possédaient pas les pouvoirs qu'on leur confère dans les fictions et autres œuvres. C'étaient des hommes a la recherche de la compréhension de la Nature et surtout celle de l'Autre Monde.

Ceci est la base de la compréhension de Halloween : Halloween n'est pas d'origine américaine. Halloween n'est pas le nom d'origine, ce terme a un lien avec l'Église.
Surpris? Vous n'avez pas fini de l'être. Voici comment tout a commencé...

L'Origine du Mythe
A cette époque les Romains n'avaient pas envahis les Celtes. C'est ainsi que ces deniers donnaient toute légitimité aux Sages. Ils étaient a la fois craints et respectés. C'est pourquoi ils incarnaient le pouvoir religieux dans la société Celte.
La notion de temps chez les Celtes est assez différente de celle qu'on emploie. En effet, les celtes avaient mis au point un calendrier comportant deux saisons (Eté et hiver).
C'est grâce a l'étude du Calendrier de Coligny, que l'on apprend les noms des différents mois de l'époque : Riuros(janvier), Anagantios(février), Ogronios(mars), Cutios(avril) Giamonios(mai), Simivisonnos(juin), Equos(juillet), Elembivios(aoùt), Edrinios(septembre), Cantlos(octobre), Samonios(novembre) et Dumannios(décembre).

Samonios est le mois qui nous intéresse, vu qu'il s'agit de la retranscription de Sahmain, le dieu païen. Ce mois marque la fin de l'année dans les peuples gaéliques (Irlande, Ecosse). Mais surtout il symbolise la fin de l'été et le début de l'Hiver.
Pour être clair, l'année est scindée en deux périodes agraires : récoltes et semences. Cette notion est essentiel pour comprendre Samhain qui clôt la période claire (été) et ouvre la période sombre (hiver).

Samhain
C'était une fête cruciale pour les celtes vu, qu'elle favorisait le rapprochement entre le royaume des morts et celui des vivants.
Autre chose, Samhain durait l'équivalent d'une semaine c'est à dire sept jours.
Comme a chaque fête, il y avait des régents, ces derniers étaient les Sages ou Druides. Cette fête était si importante que ne pas y participer équivalait a vouloir mourir.
Ainsi les Celtes se réjouissaient de cette fête afin de ne pas provoquer la colère des Dieux et de leurs représentants, les Druides.

Le caractère particulier de cette fête tient a son rôle religieux mais aussi politique, vu que c'est durant cette période que les lois pour le bien de la communauté étaient votées.

Les invités s'amusaient, festoyaient et buvaient jusqu'à en être ivre. Non pas par plaisir mais parce que c'était une condition pour voir les "choses" de l'Autre Monde. Car les convives devenaient clairvoyants et les créatures de l'Autre Monde perdait leur faculté d'invisibilité.
La découverte de ce monde obscur symbolisait l'entrée dans la période sombre de l'année.
Attention! A bas les préjugés : les âmes de ces personnes n'étaient pas maudites, maléfiques ou autre. Les Celtes n'avaient pas la même notion du pêché. De même il n'y avait pas d'existence d'un Paradis ou un Enfer.

Cette absence de jugement permettra a Samhain de continuer a exister a travers le temps et ne permettra pas a l'Église de modifier la a sa convenance.

Pause! Comment?! Vous voyez aucun rapport avec les les créatures qui sont a vos côtés, ni les raisons des teintes officielles de halloween a savoir le noir et orange, ou encore l'association de citrouilles et tout les autres accessoires....On va y arriver, patience.

Tout mon commentaire avait pour but de révéler l'origine de ce mythe plus ancestral qu'aucun autre. Dont la notion était axée sur la religion, l'Autre Monde, mais aussi de la fête.

Mais ce mythe a été remodeler comme beaucoup d'autres, au fil du temps. L'intervention de l'Église a été déterminante dans cette démarche. Voyons comment la Chrétienté a chamboulé tout ça, a essayé de s'approprier le rite mais pour au final échouer.
Et en point d'orgue vous aurez droit aux codes intrinsèques de Halloween.

Fête des Morts
Il y a une notion très importante chez les catholiques : celle du mérite du du mort.
Chez les chrétiens, la croyance de deux mondes (enfer-paradis) est très présente. Car, l'Église aime honorer les Justes: "les frères du Christ".

Ainsi, en 607, le pape Boniface 4, fait construire l'Église Notre Dame des Martyrs pour la glorification des justes. Seulement, aucun jour de commémoration n'avait été trouvé. C'est donc en 731 qu'une commémoration tangible de la "glorification des Justes" (Toussaint) apparait, il a été décidé que ce serait le 1er novembre de chaque année. Seulement c'est en 837, sous le règne de Louis Le Pieux, que ce jour devient officiel et institutionnel.
Hasard? Cette date coïncide avec celle de la Samhain. Volonté manifeste de détruire la fête païenne? Sachez seulement que beaucoup d'historiens tendent a penser cela. Mais bon c'est une autre histoire.

Les chrétiens avait leur célébration des Justes. Le 1er novembre était destiné a honorer la mémoire des Saints. Seulement, les croyants honoraient a la fois les Justes et les autres défunts. Voilà ui faisait grincer des dents l'Eglise. Comment pouvait on confondre les Saints et les autres? Il était évident que les croyants voulait honorer leurs proches disparus, ils ne tenaient pas a faire la distinction.
La solution fût trouvée par St Odile de Mercoeur, 5ème abbé de Cluny, en 998. Il décida que la fête des morts interviendrait après celle de la Toussaint. Après s'être réjouis les gens pleureraient leurs morts le 2 novembre de chaque année.

Samhain a réussi a subsister, l'Église n'est pas parvenu a enrayer ce qu'elle considère comme un problème.
Comme si l'inconscient collectif se refusait a le faire disparaitre. A moins que ce soit une puissance qui nous dépasse qui y soit pour quelque chose


Samhain a Halloween
Suite a des accords entre les Gaéliques et chrétiens, Samhain a pu être fêter en toute quiétude.
L'idée d'une ouverture entre les deux royaumes et de la rencontres de leurs représentants a favorisé la continuation du rite.
La fête se déroule dans la nuit du 31/10 au 01/11, comme le veut la tradition.

HALLOWEEN (All Hallows Eve - la fête de tous les saints), n'a de religieux que le nom et devient une transcription moderne de Samhain.

Halloween
Bien que christianisée (:evil:), l'idée était encore proche de Samhain.
Beaucoup pensait, a l'époque que lors de cette fête, les morts sortaient des tombes pour tourmenter les vivants (conditionnement chrétien). C'est ainsi que lors des premières halloween personne ne sortait de chez soi. Seuls certaines personnes, plaçaient un plat d'offrande devant leur porte pour le défunt a la recherche de sollicitude.

Halloween arriva en Ecosse, où Halloween était considéré comme une représentation théâtrale. Ainsi, jeunes femmes et hommes donnaient des représentations en se déguisant avec des toges blanches, ou bien avec des couleurs criardes, représentant les couleurs vives de l'Autre Monde.
Par la suite, les enfants se déguisaient pour s'amuser a jouer un rôle et communier avec les rôles.

La nuit d'allégresse des Morts, voilà ce que représentait halloween. Les Ecossais leur rendait hommage en se mettant a leur niveau, ainsi les enfants allaient chercher des noisettes et pommes (symboles d'immortalité chez les Celtes). Ensuite, ils donnaient leur recette aux morts pour apaiser leur cœur.
Les enfants se baladaient avec une lanterne faite a partir d'un navet dans lequel on avait creusé pour qu'elle accueille une bougie. Cette lanterne représentait l'âme des défunts.

Le Trick or Treat était né.

Seulement, cette coutume est bien d'origine chrétienne (suite aux accords avec les peuples gaéliques). Auparavant, les enfants ne transportaient pas une telle lanterne.
Cette coutume vient de l'icône de Halloween : Jack O' Lantern.

L'histoire de Jack
Nous sommes dans l'Irlande christianisée. Jack était un fermier adepte des tavernes et qui buvait sans compter a l'approche de halloween.
Un jour qu'il était ivre, il s'approcha d'une taverne. Mais se rendit compte qu'il n'avait plus un sou en poche. C'est alors qu'un personnage, très élégant, apparu au coin de la rue. Jack se précipita vers lui et le supplia de lui donner une pièce pour qu'il puisse boire une dernière bouteille avant d'aller dormir. L'inconnu se transforma en pièce et Jack la ramassa mais dans son désir il ne se rendit pas compte qu'il venait de conclure un pacte avec Satan. Ce n'est que plus tard qu'il se rendit compte de son erreur.
Au début de Halloween le Diable apparut à Jack. Il lui réclama son âme. Jack, effrayé, mais malin, demanda alors au Diable de lui accorder une dernière faveur avant de le suivre dans l'Autre monde. Satan accepta. Jack lui demanda de monter dans un arbre. Satan s'exécuta mais ne parvint pas à redescendre.
Attention! Stop aux préjugés : c'est une légende, donc on évite de penser que le Diable est omnipotent.
Continuons, Satan dans l'arbre pria Jack de l'aider à redescendre mais celui ci posa une condition: qu'il n'aille pas en enfer. Contraint et forcé le diable acquiesça.
Plus tard Jack mourut quelques années après (l'alcool a tous les coups), mais ne fût pas accepter au paradis en raison de son pacte avec le Malin. Il se rendit en enfer où il fût également refusé. Condamné à errer sur la Terre, Jack demanda au diable si celui-ci n'avait pas quelque chose pour lui tenir chaud. Un rire diabolique s'échappa de la fosse maléfique et Jack reçut une flamme, pour la protéger, Jack creusa un navet et y déposa la flamme. Aussitôt le légume prit une forme sinistre. Jack était donc condamné à errer sur les plaines jusqu'à la fin des temps, et ne devient visible qu'à chaque Samhain.
La légende raconte que quiconque voit Jack subira le même sort que lui.



Une histoire d'exportation
Halloween s'est longtemps confinée au nord-ouest de l'Europe, surtout en Irlande. C'est par la forces des choses que la tradition va être "exportée". La grande famine qui a sévit au milieu du 19eme siècle poussera les survivants à émigrer notamment aux States où les américains avaient accueillis par millions des irlandais et avec eux leurs rites et leurs traditions. Une fois sur place les irlandais ont continué leur tradition. Petit à petit la fête s'est implantée dans des communautés anglophones. Après la Seconde guerre, Halloween prit davantage d'ampleur et devint une authentique fête "américaine".

On y retrouvait tous les éléments de commémorations gaéliques, déguisement pour enfants, décorations dans le pur style des châteaux gothiques à l'image du château de Dracula en Transylvanie etc. Les fameuses lanternes n'apparaissaient plus dans des navets mais dans des citrouilles. Lorsqu'ils ont émigrer, les irlandais n'ont pas trouver de navets ou des betteraves mais des citrouilles qui étaient plus massives et étaient un bien meilleur support pour rendre hommage a Jack. C'est aussi simple que ça.

Comme halloween était un culte des morts on pouvait frémir tout en s'amusant. C'est ainsi que les pires créatures qui peuplent vos cauchemars se sont retrouvés dans une fête qui n'était pas la leur, mais qui finalement ont leur place.

Étant devenue une célébration a la hauteur de Noël ou Thanksgiving, Halloween n' a pas échappé a la loi capitaliste américaine: le Merchandising. Depuis de très nombreuses années les boutiques de farces et attrapes font leur meilleur chiffre d'affaires à cette époque de l'année surtout lors des dernières semaines précédant le jour de fête ou plutôt la Nuit de fête. Étrangement même si sa popularité est toute faite aux States, la véritable explosion en l'Europe(ou plutôt en France) ne date pas de si longtemps.

Pourtant ces derniers temps, la mode s'est vite essoufflée. Conséquence des idées comme quoi Halloween était une mode venue des Etats Unis et la volonté manifeste d'enrayer ce culte des morts.

Et pourtant, son arrivée en Europe constituait en lui même un retour aux sources. Tout en sachant que Halloween comprend des rites, mythes et légendes inhérents a l'Europe.


Voilà, j'espère que halloween n'a plus de secrets pour vous et que la lecture a été aussi intéressante que agréable! Bonne fête a tous!


Source : Ce que je savais (porte nawak^^), Gameplay RPG de octobre 2003, Wikipédia et divers sites.


Gouki: "Gameplay RPG 2003", je vois qu'on a les mêmes sources ahah

eh ben, j'en savais déjà un bout mais pas à ce point... Merci
Bientôt je reviendrai avec un truc de mon pays!

En attendant de vous raconter une legende (chez nous ce sont plutôt des histoires) de mon pays, je vous partage ce que j'ai trouvé sur wiki [et sur l'émission "Si Noel m'était conté"(J'éspère pouvoir le developper plus tard)]

Alors pourquoi la dinde de Noel?
Il a toujours été de tradition de festoyer à Noël avec un plat à base de volaille, essentiellement des oies, car il représentait l'oiseau solaire et garantissait la protection du soleil à celui qui en mangeait. [à cause de la migration des oiseaux qui allaient vers les pays chauds durant cette periode ] C'est lorsque la dinde fut découverte en Amérique et que son intérêt gastronomique fut reconnu qu'elle s'imposa en Europe. D'ailleurs, le nom de dinde vient du fait que les premières dindes trouvées et ramenées en Europe ont été baptisées « poules d'Indes » par les Espagnols croyant revenir de l'Inde.

Quant à la buche de Noel, la tradition veut que depuis plusieurs siècles, on a pour habitude, lors de la veillée de Noël, de faire brûler dans l'âtre une très grosse bûche qui doit se consumer très lentement ; l'idéal étant qu'elle puisse durer pendant les douze jours du cycle. Il est choisi, de préférence, un tronc d'arbre fruitier censé garantir une bonne récolte pour l'année suivante. Lors de l'allumage, la bûche est bénie à l'aide d'une branche de buis, ou de laurier, conservée depuis la fête des Rameaux. Lors de sa combustion, la bûche est, dans certaines régions, arrosée de vin afin d'assurer une bonne vendange, ou de sel pour se protéger des sorcières. On conserve souvent les tisons afin de préserver la maison de la foudre.

La disparition des grands âtres met fin à la coutume des bûches qui y étaient brûlées : la date de naissance du dessert qui les a remplacées reste inconnue.

Bon je vais continuer avec un article assez complet que j'ai trouvé sur l'histoire du Père Noel.

Le père Noël est une version américanisée du saint Nicolas européen. Il s'appelle là-bas Santa Claus (évolution de « saint Nicolas » en néerlandais) et fit son apparition au XIXe siècle. Le terme « père Noël » apparaît plus tardivement en France, au milieu du XXe s. Santa Claus ou père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux à tous les enfants sages durant la nuit de Noël (du 24 au 25 décembre).

Le père Noël est aussi largement inspiré de Julenisse, un lutin païen scandinave qui apporte des cadeaux aux enfants, à la fête du milieu de l'hiver, la «Midtvintersblot» ou «Jol». De Julenisse, le père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements scandinaves.

Même si le mythe peut varier fortement d'une région à l'autre, notamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du plein hiver dans l'hémisphère nord au plein été dans l'hémisphère sud, on l'imagine généralement comme un gros bonhomme avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge avec un liseré de fourrure blanche ; il habite dans un pays nordique (recouvert de neige) et des lutins l'aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d'un traîneau volant tiré par des rennes (ou sur une planche de surf en Australie). Il entre dans les maisons par la cheminée (s'il y en a une) et dépose les cadeaux dans des chaussons disposés autour du sapin ou de la cheminée (France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (Amérique du Nord), ou tout simplement sous le sapin de Noël.

Histoire
Saint Nicolas ou Nicolas de Myra, le personnage qui a servi de source d'inspiration au père Noël, aurait vécu au IIIe siècle au sud de la Turquie actuelle près d'Antalya. Il était évêque de Myra. Il fut contemporain de la dernière vague de persécutions et du Concile de Nicée, moment important du christianisme. Selon la légende, il aurait sauvé de la mort 3 enfants. À partir du XVIe siècle, la légende du saint s'enrichit avec le personnage du Père Fouettard qui donne des coups de fouets aux garnements. Ce personnage disparaît dans le passage au mythe de Santa Claus.

Au XIe siècle sa dépouille est volée par des marchands italiens mais ils laissent sur place un morceau de crâne et de mâchoire. Rapportée à Bari dans le talon de la Botte, la relique produirait des miracles.

En Europe, les rituels liés à l'approche de l'hiver sont ancestraux. Un tradition païenne voulait que pour exorciser la peur de l'obscurité les jeunes hommes se grimaient et allaient de maisons en maisons pour quémander des offrandes. Le vieux présidait ce cortège, il est appelé Noël dès le XIIe siècle en France. Au Moyen Âge, l'Église catholique veut remplacer les figures païennes par des saints. saint Nicolas, qui selon la légende aurait sauvé de la mort trois enfants, est alors présenté comme le saint protecteur des enfants. En mémoire, le 6 décembre de chaque année, un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l'était (grande barbe, crosse d'évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages.

À la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l'enfant Jésus (le Christkindl allemand). C'est au Pays-Bas que saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas. Étrangement, au Canada, les francophones catholiques utiliseront longtemps ce personnage de l'enfant Jésus, alors que Santa Claus se chargera de distribuer des cadeaux aux petits anglophones. De même, bien avant la popularisation du père Noël, les catholiques français attribuaient au Petit Jésus les cadeaux de la nuit de Noël.
Au XVIIIe siècle, les souverains allemands entament un processus de laïcisation, ils remplacent les figures chrétiennes par d'anciens symboles germaniques. C'est le retour du petit peuple des fées, des elfes et du vieil homme de Noël (Weihnachtsmann) qui distribue en traîneau des sapins décoré de cadeaux.

Parallèlement les États-Unis adoptent la coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas. Ce sont en effet les Hollandais qui fondent la Nouvelle-Amsterdam au XVIIe siècle, qui deviendra New York quand elle sera prise par les Anglais. Après la guerre d'Indépendance, ses habitants se souviennent de leurs racines hollandaises et Sinter Klaas revient par la littérature et les illustrateurs. Il s'agit alors d'un vieillard à barbe blanche portant un manteau à capuchon. Moralisateur, il récompensait les enfants sages et punissait les dissipés. Progressivement, cette « fête des enfants » est rapprochée de la célébration de la nativité.

En 1822, le pasteur américain Clement Clarke Moore publie un poème, « A Visit from St Nicholas », qui présente saint Nicolas comme un lutin sympathique, fumant la pipe, dodu et souriant, qui distribue les cadeaux en se déplaçant sur un traîneau tiré par huit rennes. Ce poème a joué un rôle important dans l'élaboration du mythe actuel. Publié pour la première fois dans le journal Sentinel de New York le 23 décembre 1823, il fut repris les années suivantes par plusieurs quotidiens américains, puis traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

C'est vers 1850 que le passage de la célébration de la Saint Nicolas à celle de Noël se fixe en Angleterre, en lien avec Charles Dickens et ses « Livres de Noël ».

En 1860, le journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly représente Santa Claus vêtu d'un costume rouge orné de fourrure blanche et d'une large ceinture de cuir. Pendant près de 30 ans, Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste du journal, illustra par des centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus et donna au mythe ses principales caractéristiques visuelles : un petit bonhomme rond, en noir et blanc, la pipe au bec comme un Hollandais, recouvert de fourrure. C'est également Nast qui, dans un dessin de 1885, établit la résidence du père Noël au pôle Nord. Cette idée fut reprise l'année suivante par l'écrivain George P. Webster.

En 1931, Santa Claus prit une nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola. Le dessinateur Haddon Sundblom donna au personnage un ventre rebondi, un air jovial, son costume rouge (couleur fétiche de la société, alors que la couleur originelle du Père Noël était le vert) et une attitude débonnaire. Pendant près de trente-cinq ans, Coca-Cola diffusa de tels portraits de Santa Claus dans la presse écrite.

En France, les catholiques, qui depuis longtemps s'échangeaient des petits cadeaux le soir de Noël en l'honneur de la naissance du Christ, résisteront longtemps au « père Noël », patronyme qui désignera le personnage popularisé en France par les Américains à la fin de la 2e Guerre Mondiale.

Aujourd'hui Santa Claus est également utilisé le 25 décembre, dans des pays n'ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion de faire des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille.

Anecdotes
Le lieu d'habitation du père Noël est très controversé. Selon les Norvégiens il habite à Droeback, à 50 km au sud d'Oslo. Pour les Suédois, c'est à Gesunda, au nord-ouest de Stockholm. Les Danois sont persuadés qu'il habite au Groenland alors que les Américains le logent à NorthPole en Alaska. En 1927 les Finlandais ont décrété que le père Noël ne pouvait pas vivre au Pôle Nord car il faut qu'il nourrisse ses rennes, sa résidence était donc en Laponie, au Korvatunturi.

Malheureusement cette région est un peu isolée, ils l'ont donc fait déménager près de la ville de Rovaniemi. La Sibérie revendique également cet honneur, mais il y a sans doute confusion avec Ded Moroz, le cousin russe du Père Noël qui est fêté le 7 janvier avec sa fille Snegourotchka. Dans le Pacifique sud, l'île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du Père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de Saint Nicolas dans la très touristique région d'Antalya, est aussi de la partie.

Le père Noël a 8 rennes. Rodolph, le dernier a été créé par le poète Robert L. May, en 1939. Il a un nez rouge lumineux. En anglais : Dasher, Dancer, Prancer, Vixen, Comet, Cupid, Donder, Blitzen et Rudolph.

Texte tiré de l'encyclopédie libre Wikipedia. Contenu disponible sous GNU Free Documentation.

J'ai toujours bien rigolé en prononçant le "Ded Moroz", le Père Morose (notez que forcément, le 7 janvier, c'est encore tout près du 25 décembre, donc notre Papa Noël n'est pas encore ce que l'on peut faire de plus "frais" à cette époque de l'année ).

Sinon, Bogart, au sujet du culte des morts chez les chrétiens : il existe dès le proto-christianisme. Bon évidemment, ce n'est pas la "Toussaint" comme on la connait maintenant, ou même au Moyen-Âge, mais plutôt une sorte de "Tous martyrs" (enfin, je suppose que c'est ce que tu suggères avec les "Justes").
On a des sources évoquant, dès les premiers siècles ap. J.C., des communautés de ces proto-chrétiens se réunissant annuellement autour du tombeau d'un martyr. En outre, dans le contexte des persécutions (comme sous Dèce vers 250), le culte rendu aux morts 'façon antique' est prolongé par le biais de ces commémorations de martyrs (marquées par une célébration eucharistique) pour donner un culte des martyrs (les premiers saints). Bref, les chrétiens n'ont pas attendu St Colomban pour découvrir le culte des morts ! Il y a eu accaparation de la date par le christianisme, mais pas forcément pour se débarrasser du paganisme (!), mais plutôt pour attirer les derniers récalcitrants : c'est d'ailleurs une des forces du christianisme, d'être arrivé à convenir (les conversions ne sont pas majoritairement faites par la force (topos récurrent chez les néo-païens actuels)) aux nouvelles mentalités - en terme de religiosité - tout en s'adaptant (ou grâce à son adaptation) à chacune des zones géographiques, à chacune des sociétés dans laquelle il prenait pied. Le christianisme, surtout dans le premier millénaire, est multiforme selon les régions d'Europe et de méditerranée où il se trouve (y a une couleur, des rites, des modes de vie qui diffèrent d'un endroit à un autre).

Et à propos du "Samain", tu expliques que :
Comme a chaque fête, il y avait des régents, ces derniers étaient les Sages ou Druides. Cette fête était si importante que ne pas y participer équivalait a vouloir mourir.
Il faut quand même préciser que l'allusion à la mort ici n'est pas que symbolique, mais qu'elle est bien réelle : c'était une fête collective imposée, obligatoire, sous peine de mort ou de sanction très grave. C'est un peu comme la fête nationale (je me permets l'anachronisme) de l'Irlande celtique, mais avec pointeuse et punitions.
Il ne faut pas s'imaginer que cette fête était quelque chose de tout rose ! Pas de festivus festivus chez les celtes quand même !

Mis à part ces petits détails pas très utiles, je salue l'initiative du topic, j'ai appris plein de choses ! Merci.