* Mode je-raconte-ma-vie activé feat.
c'était mieux avant*
Le tennis, j'ai été un inconditionnel durant mon adolescence. J'ai admiré la fin de carrière de joueurs mythiques comme Edberg, Becker, J'ai connu les belles années du tennis américain (Chang/Courier/Agassi/Sampras etc.) dans les années 1990, période durant laquelle je suivais le circuit tournoi après tournoi, abonné à
Tennis Magasine. J'ai été un grand grand fan de Sampras, paradoxalement vers la fin de sa carrière (à partir de 1997-1998) lorsqu'il était moins dominant, au point que j'avais mal au bide et que j'en dormais mal la nuit lorsque je savais qu'il jouait la nuit. J'ai adoré suivre des joueurs aux styles et aux personnalités aussi variés que Gustavo Kuerten, Pat Rafter, Alex Corretja, Marat Safin, Sergi Bruguera, Richard Krajicek, Mark Philipoussis, Goran Ivanisevic, Thomas Muster, Ievgeni Kafelnikov, Carlos Moya... Ou parmi les Français, Fabrice Santoro (le magicien des courts, la bête noire de Marat), Sebastien Grosjean, Nicolas Escudé (ces fameuses années où la France dominait la Coupe Davis), ou dans une moindre mesure Cédric Pioline (quand il ne bouffait pas la feuille

). J'ai pu voir les débuts des promesses que constituaient à l'époque Tsonga, Monfils et Richard Gasquet...
J'ai connu une joie immense quand Sampras a battu le record de grands chelems (explosé depuis par le Big Three) en s'imposant dans son jardin à Wimbledon dans une superbe finale contre Rafter. J'ai été ému par sa dernière victoire après plus d'un an sans trophée lors de son dernier US Open, en 2002, alors que plus personne ne croyait en lui, et qu'il a dominé de la tête et des épaules alors que sa partie de tableau était extrêmement corsée avec plein de bons joueurs sur le retour, de challengers en forme et de favoris (et quelle finale, contre son rival de toujours!). Puis, il a mis sa carrière en pause, pour finalement annoncer sa retraite quelques mois plus tard, me laissant orphelin de mon idole. Difficile après ça de maintenir mon intérêt, d'autant que je n'appréciais pas du tout les joueurs dominants de l'époque (Lleyton Hewitt, yerk!), tant dans le jeu que dans la mentalité, et que le départ de Sampras, puis de Rafter, Ivanisevic etc. a sonné le glas du tennis d'attaque au filet... Aujourd'hui, même si je reconnais la qualité de jeux de certains top joueurs (Federer, Nadal, Djokovic, Wawrinka, Del Potro...), je n'arrive plus à m'enthousiasmer... Entre le jeu au filet qui a quasi-totalement disparu au profit de profils polyvalents d'attaquants de fond de court, les surfaces qui ont été "nivelés" (la terre battue, plus rapide qu'avant, le gazon fortement ralenti) au point qu'il n'y a plus vraiment de spécialistes de ces surfaces (je pense surtout au gazon), et enfin les Français(e)s qui me font désormais plus vibrés dans les articles de la FFL que grâce à leurs résultats sur les courts. Bref, c'est pas jojo tout ça... et j'ai été tellement dégoûté aussi de voir les records de Sampras tombés les uns après les autres avec le trio infernal alors qu'il avait tant bataillé pour les atteindre (des records qui pour la plupart tenaient depuis des lustres). A choisir, je préfère la carrière imparfaite de Sampras (pas de Roland Garros, peu de titres sur terre battue, les failles dans son jeu, ses problèmes d'anémie qui l'handicapaient parfois sur le court) que celles du trio qui enchaîne les records de manière outrageuse, au point de donner le sentiment que l'opposition n'est là que pour faire de la figuration. Quand on voit que les 3 ont gagné chacun des 4 tournois du GC à quelques années d'intervalle alors qu'avant eux, c'était quasi impensable/infaisable tellement il y avait de différences entre les surfaces/tournois, ça ridiculise presque les performances de leurs prédécesseurs (Agassi 1999, Roland Garros, quelle finale incroyable, quel souvenir mémorable!). Je veux bien croire que les 3 ont développé un jeu parfait ou quasi-parfait, mais quand même...
Tout ça pour dire que Roland Garros, je ne suis même pas alors que je suis en congés cette semaine... Peut-être que je regarderai un ou deux matchs histoire de, au cas où un Français fait un coup, ou s'il y a une belle affiche (Federer/Nadal, Nadal/Djoko, etc.).