(
https://www.youtube.com/watch?v=0lX4yt5FxUE&list=RDGMEMYH9CUrFO7CfLJpaD7UR85w&start_radio=1)
And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music.~ Introduction ~
Ce Lieu pourri, infâme par bien des coins et des recoins, envahi par la plèbe régnante,
avec des pseudos qui évoquent plus ou moins l'occupation du moment, le sexe et la boustifaille;
ce lieu stupide en soi, j'ai nommé Ritualia et ses quelques 8000 âmes dépravées,
devait signifier l'avènement d'une rupture totale avec tout ce qui était tenu jusqu'ici pour sacré.
La transformer en moyen, non en finalité, tel a été le premier renversement de leurs "valeurs".
Car, il faut s'y attendre, les gens qui viennent ici passeront, et alors, ils nous demanderont,-car ils seront incapables de se le demander à eux-mêmes,
rongés pas la honte de leur décrépitude, "mais que restera-t-il de nos écrits ?"
Ne faut-il pas nécessairement qu'ils ne croient pas en eux-mêmes pour venir ici parler de tout et de rien,
de leurs petites sensations simiesques, toutes personnelles, avec une célérité naïve ?
En viendront-ils à s'interroger décemment sur ce qu'ils laissent, ici comme ailleurs ?
Ne doutons pas que le jour viendra, où les
forumers qui s'expriment ici ne serviront qu'à grossir les études sociales.
Il s'agissait d'abord de caractériser quel type d'individus fait systématiquement de l'humour pour se dégager d'un tourment,
d'une petite gêne passagère, avant qu'il ne retourne à ses occupations habituelles, a recours au comique devant l'absurde, plutôt que de le questionner.
La pirouette ritualienne, pour la première fois dans l'Histoire, reconnue comme un symptôme de bêtise,
et non, comme ils se l'imaginent, ces misérables cagots, comme un trait d'esprit.
Rappelons enfin qu'il y a danger à ce que le comique ne dégénère en manie du raisonnement.
Par exemple, à la manière d'un toc verbal pour relier une idée à une autre en situation de stress, et s'efforcer de ramener l'inconnu au connu :
Masataka a écrit:
Donc... Je suis infirmier à la protection de l'enfance.
Donc... J'en vois des horreurs.
Donc... Avec des gosses de 0 à 21 ans.
Donc... Hier j'ai appris qu'un ado de foyer a dérapé.
Donc... Sur un autre ado du même foyer.
Donc... Il a mis un an et demi a parler.
Donc... Il n'avait pas assez confiance en nous.
Donc... Il a subit 3 fois.
Donc... Personne n'a rien vu.
Donc... Quel travail fait-on?
Donc... La vie ce n'est pas un manga.
Donc... La vie c'est moche parfois.
Donc... On retourne au boulot.
Donc... La vie c'est pas Shamo.
Le pathos du texte ne nous atteint même pas.
L'abus des jeux de mots et autres mots-valises quand il s'agit d'évacuer le stress :
"marche blanche, distanciation sociale, geste-barrière, cas-contact, vivre-ensemble, quoi qu'il en coûte, ..."
Des rires forcés dans les moments de gêne.
Si l'on rajoute un goût décidé pour tout ce qui rassemble,
on tient la formule qui mène inexorablement ces pauvres types vers la nostalgie de leurs années passées.
Avec des cabots comme "Brutus Da Best", par exemple, qui disparaissent comme ils reviennent,
qui aboient et s'agitent, de la gueule, de la queue et de la patte.
Pas une ligne qui traduise une critique un tant soit peu poussée, argumentée.
Rien que des phrases vides de sens, un déchaînement d'impressions.
Des âmes perdues autour du feu de leurs vies manquées.
Bien que nous ayons, à un moment donné de nos existences, croisé le regard sur des lectures similaires,
"les autres" foulent le sol d'une autre planète.
Ils ne suggèrent aucun nouvel élan de pensée. Ils n'apportent aucun élément nouveau. Il faut les laisser à l'oubli qu'ils méritent.
On ne doit pas en parler. Les autres n'existent pas.
Note : Si faire de l'esprit est commun, rien de plus rare que le désir d'en acquérir.
L'hypocrisie de nos soi disant pessimistes contemporains se révèlent en ce qu'ils condamnent, non les choses, mais l'interprétation qu'ils s'en font,
d'où la vérité est qu'ils ne veulent pas changer de système mais simplement de bord.
Toujours mettre en balance leur soi-disant 'ouverture d'esprit' avec leur ressentiment.
Outre encore qu'elle se signale par sa frivolité quand elle est euphorique,
comment peut-on encore appeler 'réfractaire' une race à laquelle il suffit de donner 500€/mois pour lui faire fermer sa gueule ?
~ Au seuil de la Dernière Porte. Le
conditionnement. ~
Pour l'ensemble de nos lecteurs attitrés, et ils sont rares, rien ne nous semblait plus préoccupant que la question du "surhumain".
En d'autres termes : comment l'Homme peut-il se surmonter ?
Pour qui a bien compris ce très court passage de
Gunnm Last Order, le vrai problème du terroriste Warez,
n'était pas tant de commettre un crime pour faire une expérience, "juste pour voir", que de surmonter sa lâcheté.
Sa réponse avait alors été la suivante: utiliser un enregistrement, par écran interposé, pour obliger le héros typique à le trépaner et le lobotomiser.
Question posée de manière parfaitement similaire par Raskolnikov dans
Crime et Châtiment :
"En quoi mon idée était-elle plus bête que les autres théories qui se livrent bataille dans le monde ?
Il suffit d'envisager la chose d'un point de vue large, indépendant, dégagé du préjugé du jour, et alors, certainement,
mon idée ne paraîtra plus aussi... étrange.
O esprits soi-disant affranchis, philosophes de 5 kopecks, pourquoi vous arrêtez-vous à mi-chemin ?
(...) Ce n'est pas une créature humaine que j'ai tuée, c'est un principe."
La thèse de Raskolnikov n'était pas de savoir s'il était capable de tuer la vieille usurière,
mais de découvrir quel motif est le plus capable de l'affranchir de sa pitié.
Là encore, pour qui a bien lu, le problème n'était pas tant de commettre un crime que de combattre le ressentiment qui en découle.
"Le remords commence où l'impunité cesse" (Helvétius).
Nous aurions encore l'occasion de démontrer l'inanité du terrorisme sous sa forme actuelle de bien des manières, mais celle-ci nous a paru la plus convaincante.
Cette compréhension, l'Homme l'atteint par exemple par cette jouissance qu'il appelle "avoir pitié de soi",
et qui consiste à plonger son regard sur soi depuis l'extérieur.
Ce regard objectif est en réalité la plus grande cruauté qu'un être puisse avoir envers lui,
il se met volontairement en position de se faire massacrer, rien que pour le plaisir de jouir du spectacle de se faire mettre en pièces.
Aussi n'y a-t-il que l'être humain qui soit capable de pitié, certes pas pour la raison qu'on nous présente habituellement.
Exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=GgN24cF6UEICe message paternaliste répété en boucle via un mégaphone par hélicoptère a fait plus que 350 gendarmes fouineurs.
Le "...Bisous. Papa" à la fin, ironie vulgaire, semblable à un sms écrit en période de fête, marque bien l'aspect anti-naturel et dicté par des agents assermentés.
Le gamin se remémore ses moments familiaux,
il se voit à travers le regard de sa famille, le bon fils, le jeune papa,
il se met en tête qu'il n'est absolument pas héroïque à la place qu'il occupe actuellement, seul et affamé, piégé, qu'il ferait mieux de renoncer,
qu'il fait honte à ses proches, qu'ils lui pardonneront comme ils l'ont toujours fait, qu'ils l'attendent, réunis au coin du feu.
Les larmes lui viennent, il chiale un bon coup, et le lendemain il se rend.
Il y a une leçon à en tirer.
Nous n'avons de considération pour une connaissance, qu'en tant que moyen pour rendre le regard jeté sur soi le plus objectif possible.
Nous n'avons de considération pour la science, qu'en tant que moyen pour rendre le regard jeté sur l'humanité le plus objectif possible.
Se faire instrument, devenir un rouage dans la machine : il n'y a pas d'autre issue pour l'humanité.
Voici donc en peu de mots le sens que nous accordons au terme "surhumain".
~ Dans l'Antichambre. Le
dédoublement. ~
Tout être, toute créature aspire à s'exprimer, à laisser libre cours à ses forces.
Se réaliser, n'est-ce pas se donner la plus grande extension qu'il soit possible d'atteindre ?
Multiplier toutes les expressions de son caractère. Eprouver et s'éprouver. Exprimer la plus grande cruauté qu'il soit possible.
Or, il se trouve que l'Homme ne peut atteindre à cette extension par lui-même.
Il doit porter sur lui un jugement, un regard extérieur, un regard objectif, à partir duquel il se fixera un but à atteindre.
Il doit se persuader qu'il n'est pas du tout ce qu'il est, il doit se mentir à lui-même, et de là, agir comme s'il n'était pas lui-même.
Plutôt donc que d'affirmer que "nous sommes de simples comédiens sur une scène" (Shakespeare),
osons nous interroger sur ce qu'on aurait fait de notre vie sans mentir, sans se mentir,
sans s'imaginer que nous pouvions atteindre à un idéal que nous nous sommes fixés,
sans jouer un rôle ?
Cette petite fille qui se met d'abord en tête qu'elle est un véritable monstre grimaçant, les mains levée comme des griffes,
avant d'effrayer ce pauvre canard qui ne lui demandait rien;
ce petit garçon poussant de grands cris, se mettant en tête qu'il est une bête féroce, avant de se jeter sur ce pigeon qui ne faisait que passer;
sont les dignes engeances de leurs ordures parentales, qui n'atteignent à leur vraie nature que par le truchement du masque.
Quand elle ne tire pas une gueule de perdante désabusée, la caissière de supermarché tirera son dernier sursaut d'orgueil en s'identifiant à son patron,
elle mettra un point d'honneur non à respecter ses ordres, mais à faire valoir-par identification-son autorité supérieure.
Le professeur embourgeoisé tire sa fierté de ses diplômes, de son agrégation, de ses articles... Des symboles.
Les étudiants, les
alumni, avec leur sweats à capuche arborant fièrement le logo de leur prestigieuse école d'ingénieurs ou de commerce.
Le carabin qui se prend pour un "tueur", plus tard au Bloc Opératoire il se prendra pour un "dieu"
(à la pause clope, dans des cliniques, on voit souvent des médecins oublier leur écharpe et attraper bêtement un rhume.
Mais ce qu'ils n'oublient jamais de porter c'est leur stéthoscope, bien qu'ils délèguent la prise de pouls à l'infirmière).
A l'appui de ce fait, on peut encore ajouter le test de la blouse par Milgram (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram),
ainsi que les postes de direction, qui sont les plus propres à faire agir les employés par les émotions,
aussi ont ils beau jeu de mettre surtout en avant les "valeurs" de l'entreprise.
~ L'ultime Etape.
Prendre le Mal sur soi. ~
Nous nous moquons du lieu où nous écrivons ces lignes.
Nous allumons une étincelle et laissons la brave société faire le reste.
Nous prenons notre plus belle plume pour écrire sur des cartes postales dont nous avons oublié l'adresse de destination, et nous les jetons aux ordures.
Nous ne voulons pas aider nos Lecteurs à se retrouver : nous voulons les perdre à tout jamais.
Nous avons cette prétention. Si nous devions nous faire un titre dans la littérature, ce serait celui-là.
Il n'y a que les plus spirituels pour apprécier des écrits si peu convenant, de ceux qui ont goûté trop de livres.
C'est qu'ils en ont marre de lire toujours la même chose. Ils se sentent dégradés. Ils ont l'impression qu'on les prend pour les imbéciles.
Il faut que les gens se sentent intelligents à travers une oeuvre pour l'apprécier, première règle de l'écrivain(e) populaire.
Les
forumers du XXIème siècle seront bientôt demandeurs d'un genre nouveau, nous le prédisons.
Ils ne pourront plus se contenter de ce qu'on leur sert à longueur de journée, ils voudront des plats plus épicés.
Nous ne faisons que prolonger une pensée que nous avions déjà eue depuis longtemps.
Cette pensée d'une société, ou plutôt d'une communauté, car toute société ne pourra s'y résoudre,
pratiquant le matérialisme moral comme il faut s'y attendre.
"Nous avons un demi-siècle pour assimiler et nous approprier toutes les cultures qui nous ont précédées, et périr."A la question : "Nous sommes des ombres. De quoi vivra-t-on après nous ?"
Nous faisons la réponse : - De nos enfants.
In extenso : refuser toute capitalisation, tout progrès, tout regard vers le lointain.
Tout miser sur l'instant présent. Vivre aujourd'hui ce qu'aurait pu être demain. Sur le capital du futur.
L'incroyance en l'humain.
Ce qui nous assure de la vérité de nos opinions et de notre victoire certaine sur tous les autres courants de pensée,
est qu'immanquablement d'un égoïsme supérieur doit surgir une réinterprétation de l'histoire universelle.
Parce que nous nions l'humain au nom du surhumain, nous récusons toute association avec les états d'esprit qu'il engendre.
Nous nions ce que d'aucuns appellent "identité" au nom de l'identification.
Quand cette identification est de la plus haute perfection, nous appelons le moyen pour y parvenir "une œuvre d'art".
Et nous respectons d'autant plus les productions intellectuelles qu'elles sont éloignées des conditions qui les ont fait naître.
Nous croyons en un état d'esprit au-delà de toute éthique.
Nous sacrifions tout à la connaissance de cet état d'esprit.
Nous subsumons la signification que nous faisons de notre vie à l'entretenir.
Nous entraînons tout à sa suite.
Avec des accents prophétiques, écoutez ces dernières paroles que requiert un état d'esprit qu'on ne trouvera pas si aisément parmi les classes laborieuses,
ainsi qu'il convient à un véritable oracle :
"Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité : il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Depuis trop longtemps, nous vivons dans une machine à broyer l'humain et nous respirons son atmosphère d'hôpital.
Nous avons pris pour une doctrine d'émancipation humaine le système le plus égoïste, le plus faux,
et le plus désordonné au point de vue économique.
L'avenir de l'Homme est dans son instrumentalisation.
La question de la valeur de l'existence n'avait pas lieu d'être posée : à partir du moment où vous la posez, c'est qu'il est déjà trop tard.
Même si on avait les moyens d'accéder au bonheur, je n'en voudrais pour rien au monde.
C'est donc l'Enfer sur Terre que je vous souhaite, à vous que j'aime le plus, la pire vie possible.
La plus brève, la plus dangereuse, la vie des dernières grandes tentations.
Dystopia est le seul moyen de vous révéler, O philosophes nouveaux, qui allégez ma conscience, et je n'écris que pour vous.
Rien pour les masses. "Radical aristocratism".
Et si vous voulez parler la langue du Maître du Monde, il vous faudra nécessairement devenir le Dernier des Losers.
Et n'êtes-vous pas un peu comme ça, vous qui préférez encore lui dire de 's'ôter de votre soleil'
à celui qui vient avec toutes ses belles promesses ?"