Pour ces notions je te recommande Principes élémentaires de philosophie de Georges Politzer dont je retiens et expose plus loin les définitions. Difficile de tout simplifier sans aborder l'origine du matérialisme, son évolution, la métaphysique, la logique, la confrontation avec l'idealisme avant d'aboutir au materialisme de Marx et Hegel
Pour faire simple, le matérialisme tire son essence des sciences. Hégel a saisi le changement opéré dans les sciences. Grâce à leur progrès et Heraclite, il a compris que tout est mouvement, chaque chose est liée, et possede une relation à une autre. Il a donc créé la dialectique. Mais il considère que c'est l'esprit qui détermine le changement dans la matière. Genre, t'es un Geo-Trouvetou qui réalise une idée et cette idée matérialisée créé des changements dans la matière. Le hic et la démarcation avec Marx vient de là, puisque cette facon de penser est fondamentalement idéaliste même si le concept de changement est bien vérifié.
Marx et Engels sont matérialistes, et accessoirement disciples de Hegel, ils considèrent que la matière influence les idées. Les deux élèves vont donc étudier la dialectique et la reconsiderer sous l'angle du materialisme. Les choses donnent les idées et celles-ci se modifient parce que les choses sont transformées. C'est de là que naît le matérialisme dialectique.
La dialectique est soumise a des lois :
Le changement dialectique.
L'action reciproque.
La contradiction.
Transformation de la quantité en qualité.
De ces lois, que je détaillerai si vous en avez l'envie, découle le matérialisme historique. Là aussi, cela met en avant pourquoi les changements dans nos sociétés sont soumis à un mouvement et un changement cohérent. Les différents systèmes du passé devaient s'imposer. Bien entendu, comme les autres le capitalisme devrait connaître une fin.
Là encore, pour faire simple il y a des forces motrices :
L'être social et la conscience. D'après Marx, le premier est les hommes et la seconde leurs pensées et leurs volontés. L'etre social determine la conscience : un prolétarien pense en prolétaire et le bourgeois en bourgeois. Cela n'a pas toujours été ainsi mais en bref, tu ne penses pas de la même maniére quand tu manges tous les jours des pâtes que lorsque tu peux peux te payer tous les mets du monde à chaque repas.
L'etre social et les conditions d'existence, ce dernier determine le premier. Les conditions d'existence matérielles interviennent aujourd'hui dans une société où riches et pauvres sont en opposition sur leur regard sur un même sujet. Partir en avion ou en train pour un pauvre est un luxe alors que c'est une disgrâce pour le riche qui a toujours eu son jet privé ou son paquebot. Est-ce que le pauvre a ses idées sur le métro parce qu'il le prend ou à cause de sa condition de pauvre ? C'est bien sa condition qui fait que. Mais l'opposition du patrimoine ne suffit pas vu qu'un pauvre peut avoir un meilleur salaire que son voisin du 16eme arrdt parisien. Parce qu'il ne devient pas independant, parce qu'il dépend d'un patron, sa vie n'est pas garantie, assurée. Du coup ce qui determine la condition d'existence matérielle est la fonction sociale.
La classe ou condition d'existence matérielle inspire une idée, qui s'exprime en volonté, traduite en action décisive pour écrire l'histoire.
On en arrive à cette fameuse lutte des classes, autre moteur important dans le matérialisme historique. Même si il y a plusieurs classes' il y en a deux qui se distinguent en se confrontant mutuellement Prolos et Bourges. A travers les idees, on voit les classes. Pas besoin d'un dessin dans les débats économiques on a toujours l'opposition faire payer les riches et plus d'impôts ou de taxes, emprunts etc. Le matérialiste va pousser plus loin le débat en cherchant l'origine de ces conflits nées d'idées issues de classes mais ces dernières sont subordonnées a l'économie. Il y a bien à ajouter mais le pavé est déjà rédhibitoire ah ah !
Je termine sur ce schéma de tête, vous me pardonnerez
Les hommes écrivent l'histoire. Leur action est issue de leur volonté qui est motivée par leurs idées, elles meme enracinées dans les conditions sociales. Celles ci déterminent les classes et leurs conflits. Mais le système économique encadre le tout.
Ça donne donc une vie politique régulée par les idées. La lutte des classes appartient au domaine du social. Et enfin les conditions économiques dans.....l'économie.
Punaise ce pavé ! Il y a des précisions à apporter mais je le ferai en relisant certains passages du bouquin.
Ah oui la dialectique se retrouve aussi chez Platon l'un des meilleurs exemples est le Sophiste. Dans lequel le grec définit le sophiste grâce à une méthode d'identification (ou définition de la pêche)qui ferait le plus grand bien à notre monde actuel. Elle n'est peut être pas infaillible mais par son prisme, les débats deviendraient bien plus intelligents #onnestpascouchesspotted