Avez-vous remarqué combien les personnages de fiction les mieux réussis étaient aussi les plus complexes et les plus inaccessibles à la majorité ?
EDIT : Si on entend "majorité" par la moyenne, l'individu lambda, bref, dans notre cas : l'Américain.
Généticien, psychiatre et surnommé le philosophe, le Pr Hugo Strange est directeur d'Arkham.
Roboticien, inventeur de génie, ingénieur dans tous les domaines, le Dr Fatalis est aussi le tyran de la Latvérie.
Le Joker pourrait être un excellent chimiste et un excellent acteur.
le Sphinx se pose bien des questions : beaucoup auraient abandonné avant lui.Il en a aussi résolu des difficiles.
EDIT : les super-vilains avant d'obtenir des super-pouvoirs, étaient déjà hors-norme.
Dans tous les cas, ils se différencie du "lot", c'est-à-dire de l'Américain.
Pour simplifier, on pourrait affirmer avec une certaine liberté de ton, que le super vilain est un homme supérieur qui a mal tourné : doté de toutes les capacités il exploite son talent pour détruire l'humanité.
EDIT : quand il le fait volontairement. On pourrait imaginer que c'est son pouvoir qui fait que nécessairement il fait du mal.
On ne peut pas être fort sans faire le mal, car
c'est précisément faire le mal qui est le signe extérieur de la force.
Sans même évoquer ses pouvoirs, le type représenté par le super-vilain est aujourd'hui le plus désirable, le plus souhaitable, le plus 'porteur d'espérance' : songez un instant à ce qu'on pourrait faire avec de telles capacités ...
A commencer par se faire plaisir.
EDIT : la thèse simplifiée est :
les méchants sont plus heureux que les gentils.
Il se trouve que le super-vilain utilise ses capacités pour détruire, c'est ce qui est traduit par 'faire le mal'.
'faire le mal', cela est aussi hors de portée du médiocre : l'habitant de Gotham, de Métropolis ou de New-York est incapable de faire évoluer sa ville, autant dire LA société.
...Reprenez-tous une vie normale, moyenne et moraliste.
Ces terriens, de quoi veut-on les protéger au juste ? Quel-est le rôle du super-héros dans la société ?
Ou plutôt, qui a encore besoin du super-héros ? Qui croît encore en lui à notre époque si équivoque ?
EDIT : la thèse est : le super-héros est le symbole du RESSENTIMENT de la société envers l'homme de capacités supérieures, le tyran qui prend le pouvoir par la force et par le talent.
Le mal est surtout ressenti comme une frustration par la société donc il lui faut quelqu'un qui la venge .
EDIT : Ci-dessous, après démonté la morale des Comics, j'explique en quoi les français n'ont pas été capable d'une telle analyse malgré leur sens critique.
Le français crie au génie quand on lui montre des personnages ambigus, il se dit qu'enfin quelqu'un pense comme lui, que la morale manichéenne est trop simple, est dépassée, qu'il faut des personnages qui nous ressemblent.
EDIT : c'est ce qu'on appelle 'une bonne oeuvre' : une œuvre qui donne du plaisir est toujours une œuvre dans laquelle on se reconnaît. Le français est un branleur.
Les français, si critiques dans tous les domaines (ce forum en donne chaque jour une preuve plus pertinente), si asiatiques quand il s'agit de s'enthousiasmer (les airs moitié ravis moitié abrutis des duck face, des selfies, des smileys, les geeks ...au fond trop honnêtes pour être intelligents), n'ont pas fait preuve d'une grande finesse dans leur lecture des comics.
C'est qu'il faudrait peut-être un peu plus que du coca et des jeux Pokémon pour se hisser au-delà de ce qu'on appelle le consumérisme...
Il faut savoir qui l'on est et ce que l'on veut.
La joie dans la destruction de l'homme supérieur, voilà le but du super-héros; le rédempteur de la société, celui qui ramène au point zéro de l'évolution. Amour, pitié, compassion, économie; travail, famille, patrie....Quand comprendrez-vous enfin ce qu'on vous vend au juste sous les airs de la morale la plus minable qu'il y ai eu ?
Je veux parler de la morale américaine, anglo-saxonne jusqu'à la bêtise.
EDIT : et la morale française ? C'est la même.
ex : Astérix et Obélix les bons gros paysans contre Rome, la civilisée.
Les allemands se reconnaissent dans Astérix et Obélix !
Au fond une morale d'esclaves : A bas tous les tyrans et vive le peuple.
Mais ce n'est pas tout, le super-vilain atteint de pathologie est aussi une imbécilité.
Les américains peuvent-ils concevoir de la joie dans la destruction du minable ? De la vigueur dans la résolution des énigmes ? Depuis quand l'ambition est une maladie ?
Les américains ont-ils seulement imaginé à quel point ils ont renversé les valeurs ?
De nos jours, chaque comics raconte LA MEME HISTOIRE.
EDIT : ou comment remettre les vraies valeurs à l'endroit là où l'on ne s'y attendait pas; le geek qui s'autodétruit (moi)
Dernière édition par
JeanW. le 23 Juil 2016 17:30, édité 1 fois.