Oui oui, en faisant le jeu, j'ai eu les même interrogations que toi et je peux même t'apporter un "semblant" de réponse

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Lors de la bataille Balamb contre Galbadia (passage jouissif au possible), Rinoa demande a Squall quel est le nom de sa bague. On a alors le choix de l'appellation. Je l'avais appelé
Lionheart, en référence au caractère de Squall. Aucune incidence, je pensais que c'était pour le trip. Jusqu'au combat contre Ultimecia.
Tu dois t'en souvenir, a un moment, elle fait appel a sa G-Force. Et....Oh Surprise! Elle l'appelle exactement comme la bague de Squall. Là je suis scié. Je me dis mais c'est quoi ce binz'? Il n'y a qu'une seule personne qui....Non pas possible! Un peu interloqué je continue mon combat et la latte (non sans difficulté)
Après la magnifique fin, il subsistait encore cette interrogation : Comment ça se fait? C'était un bug? Ultimecia n'était peut être pas qu'une simple inconnue sortie de nulle part....
Après deux-trois jours de réflexion et de discussions (vaines) avec mes potes j'ai décidé de rempiler (c'était les vacances de Noel donc ça allait^^ et puis l'idée de revivre les moments forts m'a motivé). Tu remarqueras comment un détail presque anodin m'a fait refaire un jeu en moins de deux semaines
Je me retrouve encore a ce passage clé et là je nomme la bague
Mothman, après le combat contre Ultimecia, il y avait plus de doute. Ca ne pouvait être que Linoa. Pourtant comment étayer ma découverte? A cause de la nomination d'une bague?
Quelques années après, grâce a Jay et son magazine GPRPG (Rest in peace

), j'ai découvert sur le Net une réflexion bien menée sur le sujet. Proposant une argumentation solide et difficile pour l'heure a réfuter.
En gros :
Avant les évènements de la fin du CD2, a l'orphelinat. Squall et Linoa scelle une promesse : celle de se retrouver quoi qu'il arrive dans un lieu qui leur est cher. La corrélation est faite avec l'intro du jeu, où on lisait des phrases telles que "Tu me trouveras ici", "Je t'attendrais" etc
S'ensuit tous les évènements qu'on connait jusqu'à ce fameux voyage où ils doivent aller combattre Ultimecia.
Tu dois te souvenir qu'après la bataille, chacun des protagonistes "se cherchent" (dans tous les sens du terme) afin de rentrer chez eux...C'est là que prend toute l'importance de la promesse. Rinoa finit par retrouver Squall, au lieu promis et rideau! Fin de l'histoire.
Pourtant, avec ces histoires de failles temporelles, une théorie est née selon laquelle Squall n'a pas retrouvé Rinoa. Ne s'étant pas retrouvés, Squall meurt de chagrin (d'ailleurs c'est ce qui manque de lui arriver). Rinoa, désespérée de ne pas l'avoir retrouvé, devient instable et surpuissante. Elle tue tous les Seeds venus la tuer car devenue trop dangereuse (en arrivant au château on remarque des cadavres leur appartenant).
Le temps passe et elle finit même par oublier Squall, elle est devenue Ultimecia. Une sorcière dont le seul but est l'annihilation de l'univers et ce dans toutes les époques possibles.
Déjà avec tout ça, on se dit que ça se tient, et un autre élément vient enfoncer le clou. Lorsqu'on affronte la dernière forme d'Ultimecia, celle ci entame un long monologue. Je dois avouer que j'ai oublié ce qu'elle disait, dans le détail. Mais tout faisait allusion a une époque qu'elle a oublié (a contre coeur, la faute au temps). Ce qui est formidable c'est qu'a mesure que le combat se poursuit, elle semble se remémorer des souvenirs lointains (les souvenirs sont une des thématiques de cet opus). Au moment où on l'achève, elle semble se souvenir de tout, mais elle n'a que le temps de terminer par un
"ET...." des plus rageurs et "équivoques".
C'est ce qui rend l'intrigue plus sublime encore. C'est presque digne des tragédies grecques, avec ces ironies du sort a foison.
Ici Squall tue celle qu'il s'est promis d'aimer et de protéger. Même Ultimecia se souvient de l'homme qu'elle avait oubliée et qui lutte a mort contre elle.
Après cette "découverte", FFVIII était dans mon esprit l'opus par excellence. Il a le mérite de susciter des interrogations, il reste ouvert et c'est bien ce qu'on apprécie dans les œuvres : laisser la place a l'imaginaire et la réflexion.
Roooh lala le pavé que j'ai sorti, quand on est passionné, les frontières n'existent plus^^
PS : je vais essayer de retrouver le site sur lequel j'avais lu cette argumentation, ce sera plus clair et complet
