https://www.youtube.com/watch?v=9z2QrqXCLM0Third Eye ~ Suggestivité philosophique. Disposition trippy. Aperception transcendantale intuitive.
Hypnose, focalisation de l'attention, champ de conscience élargie, capacité accrue à répondre aux suggestions, dissociation, transe.
Perception immédiate du supra-sensible, de l'absolu, de la divinité, des principes premiers et derniers de toutes choses.
Voir, hors de soi, une nouvelle vision au-delà de toute réalité, de toute expérience, qui perçoit l'énergie subtile de la kundalini.
Le 3ème Oeil (Ajna) est la révélation du Soi universel par des moyens mystiques, le point de fuite par où s'échappe la recherche d'un sens à l'existence.
Mais jusqu'où aller ?
Il s'agit moins d'ajouter connaissances sur connaissances, que de révéler ce que tu ignorais jusqu'alors sur toi-même.
Ce n'est pas le doute qui rend fou, c'est la certitude.
Dans ton incapacité de te détourner de toi, toute chose t'apparaît désormais comme un oeil tourné vers toi.
Telle est ta perte de contact avec la réalité, ta manie, ta
psychose.
Au-delà des jeux de mots sur les allitérations des noms des personnages de One Punch Man,
il semble qu'a travers l'arc de "Third Eye / Psykos" l'auteur a voulu s'amuser de la question :
"A quoi ressemblerait la doctrine d'une secte dans un monde dystopique ?"
Ce que nous pressentions avec Desty Nova et sa doctrine des cycles du temps appliquée à des victimes cybernétisées dans une décharge à taille planétaire,
avec le Dr Doom et son problème du Beyonder sur Battle World : un problème de karma chez l'un, un problème d'ego chez l'autre,
trouve ici son pendant avec Psykos et son problème existentiel dans un monde où les gens se changent en monstres en harmonie avec leurs pulsions.
Trois antagonistes aussi éloignés que pouvaient l'être des personnages de fiction, apparemment sans aucun lien,
et pourtant unis dans un seul et même problème : celui de l'intention métaphysique, de la réalisation du potentiel, de la transcendance.
Si, grâce à un organe propre à résoudre le problème de l'existence, l'humanité portait en elle une métaphysique innée,
n'attendant que d'être développé, alors l'accord devrait être réglé depuis longtemps sur toutes les questions qui touchent
aux questions telles le mystère de la vie après la mort, l'existence de Dieu, l'origine de l'univers, le but de la vie, ...
aussi parfaitement et logiquement que des évidences mathématiques.
Il y a dans la notion ésotérique du 3ème oeil un retour à une science dépassée depuis longtemps,
mais qui semble refaire son apparition systématiquement aux moments où une culture atteint son apogée.
Ne faut-il pas engager certaines considérations historiques pour comprendre que, de longue date,
les monuments religieux nous montrent des croyances où l'humanité dans son ensemble a cherché à se libérer l'âme, à se transcender,
et cela toujours quand les civilisations concernées ont été les plus fastes ?
Qui ne voit dans les ruines du Nouvel Empire égyptien de Denderah, sous l'apparence de ce serpent dans une fleur de lotus fermée,
l'étonnante similitude avec la kundalini New Age du 20ème siècle ?
Pour ne rien dire ici de l'oeil de la connaissance d'Horus, de Bouddha et d'Odin.
De l'ouroboros, du Samsara, du Serpent de Midgard.
De la svastika, du marteau de Thor et du Vajra d'Indra.
L'enseignement de la métempsychose transmis par Platon au siècle de Périclès, la notion de liberté par Epictète pendant la Pax Romana,
la psychologie rationnelle de Descartes sous Louis XIV, les facultés de l'entendement et du jugement de Kant ont des airs de parenté qu'on ne saurait méconnaître,
indépendamment des lieux et des millénaires qui les séparent.
Il existe deux interprétations communément admises pour expliquer pourquoi l'on retrouve systématiquement des points communs
aux religions les plus différentes, malgré les siècles et les distances qui les séparent :
la première veut qu'il existe une seule espèce humaine, partant une unique religion universelle, sous forme de révélation,
cependant passée par le prisme local des différents peuples : c'est la théorie d'un besoin métaphysique commun à l'humanité.
La seconde veut que des humanités multiples et inconciliables ont engendré des religions indépendamment les unes des autres,
bien qu'elles se retrouvent en accord sur leur sens allégorique.
Une troisième interprétation reste encore possible : les peuples conquérants se sont assimilés les cultures des peuples conquis,
et avec elles leurs arts, leurs savoirs et leurs croyances.