Que ça continue sur la même lancée, ç'est plus vraiment un souci, ça mine de plus en plus ma volonté de continuer et de me motiver, en soi, ç'est pas un souci, ç'est le jeu, il a pris ce rythme d'écriture chelou, s'éparpille en 10 intrigues divisé chacune en autant de sous-intrigues, et se focalise sur des personnages même pas tertiaires, quasi quaternaires ou quinquaires, dans une foire aux pouvoirs et nens divers et variés.
A côté de ça, on a droit à une espèce de fil rouge +/- fan service où on voit apparaître de temps en temps Kurapika, vaguement dans une quête personnelle +/- lié aux yeux de son clan chez le 4ème prince, +/- gros bad guy/"incarnation du mal" de cet arc, allez,
et donc la Brigade Fantôme, qui fait coucou de ci de là, sans vraiment se battre, à interagir avec les autres NPCs de façon calme et cordiale. On ne jettera pas la pierre à Togashi, faut bien accrocher le lecteur avec les perso's préférés.
Non, là vraiment où je trouve que ç'est de l'erreur impardonnable, ç'est les flash backs d'enfance sur la Brigade. Aïe Aïe aïe. Il a déjà pu faire des "conneries", pas bien méchantes, les choix narratifs ou le rythme - pas la parution - parfois haché a pu cliver. Soit.
Mais là, nan, ça va pas, pour moi, clairement. La Brigade, honnêtement? Tout le monde les adorait. Ils sont cruels, impitoyables... mais ça fonctionne parce qu'ils ont une idée assez twistée et jusqu'au boutiste de la "famille", sont des voleurs impitoyables mais, quand même, s'attaquent surtout à la Mafia, font des plans de sioux, et même si leurs ruses complexes ne marchent pas, ils sont quand même puissants. En plus d'avoir des pouvoirs et des caractères ultra disparates.
C'était suffisant. Le fait d'avoir un fil rouge où ils se retrouvent "décapités" avec le "seal" de Kuroro, puis la quête d'Hisoka pour les éliminer un par un, et la tension qui se fait plus lourde sur le groupe et les individus.
De ci de là on avait quelques bribes d'infos, des flashbacks légers... qui laissent entrevoir les origines, la psychologie de la brigade, là encore, je vois pas trop si on avait besoin de plus.
Une image me vient en tête, ç'est quand Gon ou Kurapika parlait de "Meteor City, la ville des gens différents... les membres de la brigade doivent être des gens plus différents encore".
Et on les appréciait, malgré tout, ç'était ça, le génie d'Oda. Apprécier les criminels à l'origine du génocide du clan de Kurapika et du vol de leurs yeux, fallait oser, ç'était ambigu, mais il l'a fait.
Alors, un point quand même : je suis content qu'on découvre Meteor City plus en détail. On l'avait vu un peu plus dans l'attaque des Kimera Ants, ç'était cool.
Mais là, pfff.... voir que ç'est une bande d'orphelins malmenés par la mafia qui montaient des pièces de théâtre pour se distraire, et finissent par vriller quand la toute gentille toute douce toute menue se fait torturer et tuer pour le fun par la mafia, amorce donc de la "vengeance" de la brigade à venir...
Ouais... ç'est "commun", ç'est "lambda"... Il y avait largement la place laissée à l'imagination pour que chacun s'imagine un passé à "sa" brigade ou à ses membres sans que Togashi aie besoin de l'écrire noir sur blanc. Est-ce qu'on en a besoin pour Boomer, son clan, par ex, je ne crois pas.
Au total, à la limite, Togashi aurait laissé la main de ce flashback à un autre auteur comme il l'a fait pour Hisoka, ça m'aurait moins dérangé. Dans le cas d'Hisoka étant donné que ç'est son "Joker" façon Batman, ça restait dans la continuité et la logique du perso avec un passé "flou" et "malléable" au gré des écrivains à la barre. Mais ça aurait pu être pareil pour la Brigade, un autre auteur aurait pu avoir une "interprétation" de la jeunesse de la Brigade.
Mais quand ç'est Togashi lui même qui le fait, ç'est le" word of God", ç'est la Bible quoi, on peut pas revenir dessus, y a plus de place laissée à l'interprétation...
En 2 chapitres, Togashi m'a fait perdre beaucoup de magie, et ç'est un peu triste, bien plus que d'avoir 10 chapitres tous les 4 ans qui sont des manuels de doctorant en physique quantique avec une trame narrative diluée comme des granules d'homoépathie.
LEAVE RYUSEIGAI ALONE!!!
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