L'annonce est sur un film live.
Au niveau des comptes, deux chapitres de moins que Naruto je crois, pour deux tomes de plus. Soit les chapitres ont fait plus de pages en moyenne, soit il y en avait moins par tome.
n1k00, si tu trouves que ça ne fait pas fin de série, c'est que tu es conditionné pour avoir un dezoom avec un ciel bleu et des nuages !
Sinon, mon premier constat sur ce chapitre de fin est le même que pour Naruto : reproduction sociale (les enfants font la même chose que les parents) à volonté + la femme chargée du ménage. Mais cela ne marche pas pour Rukia, qui pour le coup obtient un poste plus élevé que son mec, il faut le noter.
J'ai cru voir passer un étonnement sur le fait que les shingamis pouvaient avoir des enfants, mais pour le coup, c'était bien établi, avec les familles de nobles dans la Soul Society, et les fils qui succèdent aux parents à tel ou tel poste. La question du vieillissement me parait plus difficile, tout le monde n'y vieillit pas au même rythme apparemment.
A part ça, la fin post ellipse, c'est comme je l'avais dit un grand classique, donc pas de surprise ou de problème à ce niveau là. Sur la fin de l'arc Quincys, honnêtement, je ne m'estime pas du tout à même de juger pour des raisons que je vais expliquer dans mon bilan global, que voici :
C'était en 2004. Alors que One Piece, Hunter X Hunter et Naruto occupaient tous les esprits, une autre série s'est invitée à la table des discussions. 2004, c'était l'année Bleach. L'année du lancement de l'anime, l'année où l'arc Soul Society a commencé dans la parution française, la première année où Bleach fut troisième en rang moyen dans le Jump, première de sept années. Les premiers tomes de la série n'avaient pas forcément attiré l'attention, que ce soit en France et surtout au Japon, où la série relevait d'abord du ventre mou du Jump. Mais assez rapidement, l'arc Soul Society a dès ses débuts attiré l'attention. La mienne aussi.
Consciemment ou pas, il est indéniable que Bleach reprend la structure de Saint Seiya. On avait une poignée de combattants, prenant d'assaut la base d'un ordre militaire pour libérer une demoiselle. Sur le chemin, une douzaine d'adversaires potentiels puissants, normalement trop puissants pour nos héros. Les douze chevaliers d'or et les treize capitaines avaient tous un certain charisme, et l'accès à une faculté les démarquant du reste des combattants. Le septième sens d'un côté, le bankai de l'autre. Là où Bleach améliorait par rapport à Saint Seiya, c'est qu'il n'y avait pas d'ordre dans les capitaines à vaincre, et surtout, les rapports entre capitaines étaient bien plus dynamiques. Là où Mû restait sur son séant face à l'usurpation du grand pope, le gentil capitaine Aizen enquêtait pour comprendre le complot d'Ichimaru. Sa mort choqua, et forçait chaque capitaine à avoir son propre raisonnement, ses propres positions dans une situation mouvante. D'où un sentiment d'imprévisibilité qui rendait savoureuse l'intrigue.
Les qualités de dessinateur de Kubo sont indéniables. Dans chaque série dont je suis fan, il y a un moment où je me dis "ah oui, c'est vraiment ma came ce truc". Ce moment, ça a failli être le chapitre 162, magnifique tout en couleur pour la nouvelle année 2005. Quelques semaines plus tard, c'était la fin de l'hypnose, dans le même chapitre la résurrection et la trahison d'Aizen. Plusieurs chapitres excellents, mais c'était là la fin de l'arc. Et la fin d'un pan entier de l'histoire en fin de compte.
De même qu'avec les chevaliers devant combattre les spectres, les shinigamis devant battre les hollows, même améliorés, reste une histoire de gentils contre méchants, plutôt qu'une guerre civile entre camps moralement incertains. A l'instar de Saint Seiya, Bleach s'est retrouvé dans un schéma avec moins de nuances, par la force des choses. J'ai commencé par être surpris par l'arc suivant, qui suivait une structure à la Bioman, avec des méchants qui débarquaient, puis repartaient après un combat contre les gentils. Et puis l'arc Hueco Mundo a commencé, et s'il était à nouveau question d'une demoiselle à sauver, et d'un ordre de 10 combattants redoutables à vaincre, l'essai n'a pas été transformé par rapport à la fin de Soul Society, j'ai décroché. Les adversaires étaient classés en terme de puissance, les relations internes aux Espadas n'avaient plus vraiment de conséquences, Aizen avait perdu en épaisseur comme personnage. Les combats duraient longtemps, très longtemps, dans des schémas assez rigides. J'étais effrayé de voir l'histoire avancer si peu chapitre après chapitre, tome après tome.
J'ai compris que c'était la nouvelle normalité pour Bleach, j'ai laissé tombé, et comme je ne m'étais jamais autant investi émotionnellement que pour d'autres séries, ce fut sans haine ni regret. C'était il y a dix ans. Tout ce qui s'est passé depuis dans la série fut honnêtement très nébuleux pour moi. Certes, j'ai lu rapidos chaque nouveau chapitre, mais sans relire par la suite, année après année, et surtout sans y réfléchir par moi même après coup, forcément, je me condamnais à ne plus comprendre grand chose. A la différence de beaucoup, je ne me faisant pas de mal en lisant les chapitres, et la série n'a jamais été désagréable à la lecture, auquel cas je l'aurais évitée comme la peste. Je crois que je passais deux minutes par semaine dessus pour comprendre ce qui allait se dire dans le topic Bleach, ici même, qui s'est transformé il y a si longtemps en un véritable cauchemar à modérer, je ne peux le nier.
Après, on peut garder les atouts de la série. Les douze capitaines, leurs vice-capitaines, forment une hierarchie d'autant plus intéressante qu'elle était évolutive. Contrairement aux chevaliers d'or, où il n'y a pas de promotion, et où ça fonctionne par génération, les capitaines sont changés progressivement, avec des transferts, des avancements, beaucoup de mouvements qui satisfont un gars comme moi qui aime composer des équipes en se demandant où quelqu'un serait le mieux placé. A ce titre là, les chapitres Turn back the pendulum étaient une vraie satisfaction. J'aime aussi que chaque capitaine avait son histoire, sa progression individuelle. Il y avait dans la Soul Society un background qui n'a jamais été autant développé dans Saint Seiya. L'autre atout de la série était les bankais, ces démonstrations de force imposantes et spectaculaires, qui nous poussaient à vouloir toutes les voir. Une belle réussite.
Cela reste malgré tout une page de l'histoire du Manga qui se tourne, et je suis curieux de voir comment la série sera considérée dans les décennies à venir.
Mince, j'aurais pu faire plus bref...
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