Brutus a écrit:
Après, faut voir ce que donnent les nouvelles séries, quand les dernières n'auront plus l'immunité, genre le manga de baseball ou i tell c, elles seront peut-être en queue de peloton ?
Mais, ça soulève une question, surtout pour les gars comme lui ou Kishimoto, autant quand tu débutes, que tu doives te soumettre au modèle économique, pourquoi pas, t'es comme une rookie en NBA, mais quand t'as fait tes preuves, pourquoi se soumettre encore à ce système de prépublication ?
Peut-être que Saverne, Nana' ou Blueprint a la réponse ? Ils sont obligés de passer par un mag' hebdo' ou mensuel ? Ils peuvent pas faire leurs 200 pages d'un coup dans leur coin et voir leur éditeur sortir ça direct sur le marché, comme le Franco-Belge ?
A la base, la prépublication, c'est aussi un moyen de promotion, de faire connaître la série, aux gens qui n'achètent pas forcément le mag pour te lire, mais puisque ta série est à côté de celle qu'ils veulent lire et que c'est compris dans le prix, ils peuvent aussi y jeter un coup d'oeil. Et du coup, la présence de locomotives connues permet aussi d'attirer l'attention sur les séries qui viennent d'être lancées, même si elles sont en concurrence.
Sur le "avoir fait ses preuves", je pense que c'est plus compliqué que ça. La différence avec les séries franco-belges se fait sur le rythme et la longueur des séries. D'un certain côté, c'est la série qui a fait ses preuves, pas forcément l'auteur. Si un nouvel album d'Astérix sort, il sera forcément la première vente de l'année. Si un nouveau tome de One Piece, même sans avoir été dans un magazine de prépublication, il se vendra très bien. Mais Oumpa-Pah, des mêmes auteurs d'Astérix, n'a jamais eu les volumes d'Astérix malgré la tentative de s'accrocher au train, et la nouvelle série de Kishimoto se vendait encore plus mal que sa position dans le Jump le laissait penser au départ.
Or une série franco-belge peut durer tout le temps de la carrière d'un auteur, quand un manga dans la plupart des cas à une durée bien plus limitée, forçant l'auteur à recréer quelque chose de zéro. Quand ça ne marche pas, surprise ! Il se remet sur son vieux hit.
Donc ta célébrité de la NBA, si un jour il commence à jouer comme un pied, son coach finira quand même par le mettre sur le banc histoire de ne pas perdre le championnat par sa faute. C'est pour ça que le classement peut rester important pour les nouvelles séries d'auteurs vétérans. Mais plus une série est longue, plus la Shueisha sera clémente en cas de décrochage. Il y a plus de cas où la série longue aura eu le temps de se terminer le plus proprement possible, que de cas où l'arrêt à court terme est une grosse surprise pour l'auteur. Après, celui-ci peut aussi continuer dans son délire et refuser de préparer une fin dégradée mais propre.
D'un autre côté, dans le Jump, il y a indubitablement le cas d'auteurs ayant une certaine carte blanche de la part de la Shueisha. Ils sont un peu hors du jeu régulier et peuvent s'affranchir des règles dans une certaines mesures. A l'instar de Boruto, Togashi était en mensuel avec Level E et fait comme il veut pour HxH, Toriyama pouvait publier grosso modo ce qu'il voulait, et il y a d'autres exemples.
Mais généralement, le plus simple, c'est encore de changer de magazine pour mettre l'auteur dans un endroit moins exposé. Je n'aurais pas été étonné si Kubo était passé à l'Ultra Jump par exemple.
Pour Build King, le problème de l'auteur en fin de compte, c'est qu'il n'a pas assez vendu par le passé pour être intouchable aujourd'hui. Surtout pour une série longue, ce que Samurai 8 voulait être aussi. Et je ne pense pas qu'il faille compter sur la dégringolade des dernières séries lancées pour laisser une chance à Build King : la plupart du temps, on se fait virer à la deuxième vague de lancements suivant la sienne, très rarement à la première.
scibetta a écrit:
Oui je suis d accord ou changer de maison d editions ou j ai l impression qu ils ressentent moins de pressions de resultats et qui se suffissent petites ventes, comme JOJO ou Conan
Conan vend très bien et est toujours dans le même mag et la même maison d'édition. JoJo est toujours à la Shueisha également.
Hojo et Hara ont changé d'éditeur, mais pour quels résultats niveau ventes ?