Bon, maintenant que l'on a "toute la saga" (même s'il faudra attendre les trads FR de GB, qui j'espère se feront après le succès de NGB), et même si je suis un partisan du fait que Baki est un manga ultra-bourrin parlant surtout de gros tas de chair et de muscles se bananant non-stop,
on peut quand même extraire quelques thématiques abordées par l'auteur (je ne m'interèsse surtout qu'à NGB vu que c'est celui qui est traduit) :
La saga des prisonniers a surtout pour but de montrer, après le tournoi d'arts martiaux de GB, que valent ces arts martiaux face à des mecs costauds et équipés d'armes tels que des couteaux, pistolets, poisons, hallucinogènes...?
Ca commence par Hanayama/Speck, ou là, l'auteur met en évidence le fait qu'une énorme volonté et un entraînement intensif peuvent permettre de faire face à des individus n'hésitant pas à faire usage de flingues, coups bas, explosifs...
Ensuite, la partie consacrée à Dorian porte sur le débat "faut-il tout donner aux arts martiaux ou les arts martiaux doivent-ils tout nous donner?", ce qui s'illustre par la défaite de Dorian, son aliénation mentale, mais aussi la "résurrection" de Katô par l'esprit du combat (quelque chose dans ce genre...)
Puis, c'est la partie consacrée à Doyle, qui reprend un peu comme Speck, le conflit entre les arts martiaux purs et un criminel adepte des implants bioniques et explosifs à gogo.
Mais ça montre aussi que la rédemption est possible, Doyle gagnant le respect de Katsumi à travers les préceptes Shichishinkai...
Les parties de Sikorsky et Yanagi sont assez particulières : elles servent à la fois à révéler combien Baki est devenu puissant (vu que ce sont surtout les seuls criminels qui l'affrontent, 2 ou 3 fois en plus), mais aussi à revoir d'anciens persos combattre (Jack, Gaia, Motobe...)
Sikorsky et Yanagi servent aussi d'épilogues à la saga des prisonniers, ou leurs combats finaux respectifs, mettent en évidence ce qu'est le "vrai combat", mais aussi, de manière hilarante, la vraie notion de défaite : Yujiro, face à Motobe qui ne dit pas que Yanagi a perdu, et Yanagi qui ne reconnait pas sa défaite, trouve la réponse ultime : il tue Yanagi, donc c'est lui le vainqueur
Ensuite, le Raitai, partie en continuité avec les prisonniers, outre le fait qu'elle serve à "soigner" Baki, cette partie représente l'affrontement ultime entre les arts martiaux chinois, et la notion de "total fighting" représenté par les personnages que l'on connaît. Cela trouve son climax dans l'affrontement Yujiro/Kaku Kaioh (voir les volumes 26 et 27, traduit par wildfang)
Il y a pour finir la saga Ali Junior, qui montre l'avénement du supposé "égal" de Baki, à travers ses multiples affrontements, sa remise en question après ses défaites, son arrogance et la fougue de sa jeunesse diminuant peu à peu...
mais on y voit ici un combat final un peu hors du commun, plus dans la veine des westerns, c'est un peu "one shot-one kill", comme le dit Baki après le combat, s'il n'avait pas frappé le premier, il serait certainement mort...
C'est aussi cette saga qui se conclut par la reconnaissance de Baki par Yujiro, et donc cela lance l'ultime partie, Son Of Ogre, qui va marquer la préparation de Baki avant son affrontement ultime dans l'arène du Korauken...
bon voilà, c'est assez indigeste, mais ça me semblait interéssant de faire ressortir quelques concepts de ce manga formidable...