Je suis le premier à aduler Torishima, l'éditeur de Toriyama sur Dr Slump et Dragon Ball, et responsable du Jump au début des années 90, donc même si Stan Lee a eu plus un rôle de supervision, il a du mérite quand même. Et pareil pour Dumas, même s'il n'a pas tout écrit, il n'était pas qu'un simple profiteur.
lellouch a écrit:
Bah c'est vrai que c'est toujours difficile d'expliquer la notion de chef d'œuvre, d'autant plus si tu as lu voyage au bout de la nuit, que tu lui as accordé du temps et que rien ne t'as parlé. Bah, de mon point de vue, celine touche à l' inaltérable, il a des fulgurances incroyables, des moments de lucidité rare, tout est précis, il met des mots sur ce qu'on peut ressentir. Quand il parle de la guerre, rien n'est plus juste, quand il parle de la banlieue rien n'est plus intemporelle, ya de la poésie dans ce bouquin. Voilà, c'est une vaste fresque de la médiocrité humaine/sociétal emprunt de poésie.
C'est vrai que la dimension poétique, je ne l'ai pas ressentie du tout. Après je vois de quoi tu parles en évoquant le dégoût que tout à chacun peut ressentir face à la médiocrité de ce qui l'entoure. Seulement je n'adhère pas à cette approche. Pour me mettre à son niveau de langage, c'est comme si quelqu'un se plaignait qu'il y a de la merde partout, sans penser au fait que c'est probablement parce qu'il a chié partout.
Mais merci pour ta réponse, ça m'a permis de mieux comprendre. J'ai deux autres livres de lui en stock,
Le pont de Londres et
Guignol's band, mais je n'ai jamais eu le coeur de m'y mettre.
Celimbrimbor a écrit:
La philosophie dans le boudoir, Justine ou les malheurs de la vertu, sont structurés de la façon suivante : déchaînement de sexe et de violence, dissertation sur le droit, la liberté, la nature humaine, etc. Il faudra un jour comprendre que si l'université l'analyse, cer n'est pas seulement pour se masturber dans son coin. Il y a beaucoup d'étudiants suffisamment volontaires pour dispenser les profs d'onanisme.
Je vais laisser de côté la dernière phrase assez flippante.
J'ai lu
La philosophie dans le boudoir, et s'il y a des moments "calmes", la pensée développée, quoique audacieuse, ne me semble pas avoir une plus grande profondeur que la recherche de justifications morales pour les fantasmes de l'auteur.
Et si c'est pour toi l'un des meilleurs philosophes des Lumières, alors ça doit dire que tu ne portes pas les autres en très grande estime.