Nous sommes le 28 Mar 2024 15:26

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 856 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 ... 22  Suivante
Auteur Message
 MessagePosté: 30 Juin 2017 18:03      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
C'est fait exprès. Il cache ses limites derrière des prétentions pseudo-amorales.
Après Jésus, on a notre nouvelle mascotte sur le forum. :king:

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Juin 2017 19:23      Sujet du message: Re: Lecture
 
Koala apaisé
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 06 Juil 2007 12:00
Messages: 19558
aristide a écrit:
Après Jésus, on a notre nouvelle mascotte sur le forum. :king:

Je l'avais complètement oublié lui ^^;


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Juin 2017 22:02      Sujet du message: Re: Lecture
 
Koala apaisé
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Sep 2006 00:05
Messages: 13798
Si ça se trouve, c'est lui.
Il est revenu parmi nous ! :lol: :lol: :lol: :lol:

_________________
"We're not multiple personalities. We're many personalities.
One of my personalities happens to be a multiple personality, but that doesn't make me a multiple personality. I'm looking for a little nuance here. It spokes to the schyzophrene in me. Well, both of them actually."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Juil 2017 08:09      Sujet du message: Re: Lecture
 
Koala apaisé
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 06 Juil 2007 12:00
Messages: 19558
Third_Eye a écrit:
Si ça se trouve, c'est lui.
Il est revenu parmi nous ! :lol: :lol: :lol: :lol:


:non: :non: :non:


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Juil 2017 08:29      Sujet du message: Re: Lecture
 
Angel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 02 Fév 2010 19:41
Messages: 1323
Il me semble qu'il était déjà revenu parmi nous, mais avec un nouveau pseudo: Le gars qui fait partie d'une sorte de "confrérie" regroupant des personnes à haut potentiel intellectuel ou un truc dans le genre... c'était sur le topic irl


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 04 Juil 2017 15:52      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Sep 2012 20:46
Messages: 412
O_o
When the world is against you, where's the safest place to hide ?

_________________
Homeless at home
We deem we dream
And that dissolves the days
Through wich existence strays


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 04 Juil 2017 18:37      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
Ah ? Nouvelle posture, celle du persécuté. Ça avance.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 15 Juil 2017 20:54      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Aoû 2009 10:21
Messages: 2925
The Dark Tower: The Gunslinger, S. King.

Pouah ! D'la merde de bout en bout. Ce premier tome est d'une maladresse, d'une puanteur et d'un inintérêt confondant. S. King y déploie toute l'étendue de son absence de talent et ça pique. Heureusement qu'il a corrigé le tir dans d'autres romans. Si celui-ci avait été mon premier contact avec l'auteur, j'aurais fui loin. Tout y passe : l'absence de trame narrative (on va tout droit dans le désert), les propos sibyllins pour le fun, l'ennemi qui n'en est pas un mais en fait si mais en fait c'est compliqué, du cul un peu partout, des références au cul et finalement un peu plus de cul (avec un peu d'inceste). Bref.
D'la merde. De bout en bout. Passez votre chemin.

_________________
"All the world's a stage. And all the men and women merely players."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 15 Juil 2017 22:18      Sujet du message: Re: Lecture
 
Koala apaisé
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 06 Juil 2007 12:00
Messages: 19558
Et le film qui arrive tu dois être réjouis Celim :)
Quand tu vois la bande annonce tu vois que le message est douteux et fait l'apologie de la sodomie


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 27 Juil 2017 11:10      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Sep 2012 20:46
Messages: 412
El'Jin a écrit:
C'est quand même bien bien pratique d'avoir une carte de médiathèque, mes prochaines lectures seront Tristes Tropiques et Naissance de la tragédie. Merci à vous :)

@El'Jin : ...alors, ton verdict ?

_________________
Homeless at home
We deem we dream
And that dissolves the days
Through wich existence strays


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 28 Juil 2017 22:00      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Juin 2008 11:47
Messages: 3751
Localisation: Paris
Celimbrimbor a écrit:
The Dark Tower: The Gunslinger, S. King.

...

Un livre sur 4 ou 5 est valable... heureusement il a du en écrire une cinquantaine lol


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Juil 2017 09:24      Sujet du message: Re: Lecture
 
Seraphin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 06 Mai 2008 22:01
Messages: 6810
Je pensais pourtant avec son dark tower, oeuvre de toute une vie, qu'il avait tenu à soigner l'histoire en proposant son meilleur. Dommage :(

_________________
sur ce see you next time, space cowboy
ma collection


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 22 Sep 2017 11:59      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Sep 2012 20:46
Messages: 412
aristide a écrit:
Seuls les auteurs qui exaltent l'art comme métaphysique esthétique, comme accomplissement de l'homme, ne trouvent grâce à tes yeux pour expliquer la Renaissance ?

Indeed, qu'est-ce que tu sais de la Renaissance ?
Qu'est-ce que l'art ?
Comment comprends-tu ' l'inversion des valeurs chrétiennes ' ?

Regarde ce que tu as écrit dans ton texte sur le transhumanisme, ta spécialité :
aristide a écrit:
comme disait Nietzsche, "s'il existait des dieux, comment supporterais-je de n'être point Dieu ! Donc il n'y a pas de Dieux."
Pourquoi eux et pas moi ? Donc, attribuons nous les attributs du divin sur terre par nos propres moyens techniques.

La philosophie est une fin, pas un moyen.
Et tu as vu l'aspiration à un idéal dans les mots du 1er immoraliste ! Un comble.

L'artiste de la Renaissance exprimait ce que le Réformiste réprouvait : ses instincts de vie les plus forts.

♠ Adieu, aristide, je t'aimais bien pourtant ... ♥

_________________
Homeless at home
We deem we dream
And that dissolves the days
Through wich existence strays


Dernière édition par JeanW. le 25 Sep 2017 09:50, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 22 Sep 2017 12:33      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
Ok.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 22 Sep 2017 22:37      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Juin 2008 11:47
Messages: 3751
Localisation: Paris
Moi je le trouve Brillant... :arrow:

Bon sinon en ce moment j'essaie de lire plus de mot à la minute et en fait je me rend compte que je sais lire comme les enfants, en disant les mots dans ma tête, donc j'irais jamais plus vite que mon débit de parole... et comme je ne parle pas vite... je suis foutu.


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 23 Sep 2017 08:53      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Aoû 2009 10:21
Messages: 2925
Bah, la lecture n'est pas un concours.

_________________
"All the world's a stage. And all the men and women merely players."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 23 Sep 2017 10:19      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Juin 2008 11:47
Messages: 3751
Localisation: Paris
Qui a parlé de concours? Mon but c'est surtout de pouvoir finir mes bouquins plus vite et d'enchainer mes lectures!


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 23 Sep 2017 11:15      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
L’important n’est pas de lire beaucoup de livre. L’important est de lire en profondeur le peu qu’on lit. Tout est dans tout.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 23 Sep 2017 12:29      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Aoû 2009 10:21
Messages: 2925
Peaux noires, masques blancs, Frantz Fanon.

Une saine lecture, qui ne perd rien de son actualité mais, paradoxalement, qui vient trop tard. J'aurais voulu le découvrir plus tôt mais, eh bien, tant pis.
Fanon dresse un portrait précis des conditions d'émergence d'un double esprit (de subordination et de domination) respectivement dans les populations colonisées et dans les populations colonisatrices. Sans doute mon biais de classe dominante bien assise, je n'y ai pas trouvé de condamnation directe ou exprimée de la population colonisatrice. Plutôt, ce sont la société, le contexte économique, les volontés politiques et les analyses biaisées qui m'ont semblé visée directement par Fanon.
Deux appels fermes, dont un est terrifiant, dans une certaine mesure. Le second, plus simple : il faut être humain avant tout. Le mythe de la subordination ou de la domination est une donnée culturelle et sociale imposée aux deux camps à travers l'histoire. Il faut redécouvrir l'humain sous la couche de peau (j'oserais dire "de genre" si je voulais traiter d'une autre lutte) et accepter cet humain, quel qu'il soit. Ce qui n'est pas excessivement complexe à tout prendre.
Premier appel, plus radical et plus difficile à tenir, corollaire du précédent (c'est moche, pas vrai, les raisonnements à l'envers) : assumer. Assumer l'histoire. Chaque acte individuel engage l'humain dans son ensemble, chaque lâcheté reflète celle de l'humain dans son ensemble. Il faut donc allier voix et geste.
Cet appel me paraît beaucoup plus dur à tenir. J'étais d'ailleurs tombé sur cette aporie au terme d'un long parcours avec la MnM. L'engagement total qui est supposé me paraît difficilement tenable, ne serait-ce qu'à cause de tous les arrangements quotidiens que nous passons avec le réel pour préserver ─ Quoi ? Notre identité relative, notre stabilité narcissique, nos principes fondateurs ? Je ne saurais le dire avec certitude. Il s'agit cependant d'endosser l'humain sur soi et d'aller avec. Homo sum, etc.
La difficulté réside pour moi dans l'absolu exigé. Faut-il assumer (et comment ?) l'ensemble d'une histoire quand bien même on déciderait de n'en vouloir pas faire partie ? Exemple simple : faut-il assumer les marins qui au départ de Bordeaux transportaient des noirs en esclavage au même titre que Marie et Pierre Curie ? Faut-il assumer les forces du Vel' d'Hiv' au même titre que les brigades internationales en Espagne ? Comment s'exprimer mieux.
En fait, il faudrait taire la fierté d'un passé pour lui opposer la force d'un avenir. De sorte que l'acceptation de ce passé ne serait pas l'impression d'une empreinte forte et définitive (caractérisante en fait) mais simplement la connaissance simple d'un avant. Bref.

Lecture encore toute chaude, tout cela va décanter.

_________________
"All the world's a stage. And all the men and women merely players."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 29 Sep 2017 15:51      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Sep 2012 20:46
Messages: 412
Extraits de la dernière correspondance de David Livingstone (Février 1867, RDC) :

"Cela nous conduisit chez les trois plus puissants chefs Waijan, ceux-là même qui font le plus grand commerce d'esclaves.
Je ne sais si nos protestations et nos explications auront quelque incidence sur leur conduite,
mais il me semble que ce fut la première fois qu'ils l'entendirent condamner."

"Nous y faisions de courtes étapes et entrions constamment en rapport avec ces montagnards,
avec l'espoir de leur avoir décrit les conséquences misérables de la traite des esclaves sous des couleurs assez vives,
pour les empêcher de s'y laisser entraîner avec l'ardeur qu'y mettent la plupart des Africains.
Le chef, qui avait chassé les marchands arabes, fut charmé de m'entendre souhaiter qu'il pût en faire autant à tous les faiseurs d'esclaves,
de quelque couleur qu'ils fussent; mais il m'avoua que, dans l'éventualité d'une invasion, ses compatriotes ne se joindraient pas à lui pour la repousser."

_________________
Homeless at home
We deem we dream
And that dissolves the days
Through wich existence strays


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Sep 2017 15:15      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Aoû 2009 10:21
Messages: 2925
Et après ? Je ne comprends pas.

_________________
"All the world's a stage. And all the men and women merely players."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Sep 2017 16:47      Sujet du message: Re: Lecture
 
Koala apaisé
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 06 Juil 2007 12:00
Messages: 19558
Celimbrimbor a écrit:
Et après ? Je ne comprends pas.

Celim y a rien à comprendre tiens voilà une conseil "Ce message a été rédigé par JeanW. qui est actuellement sur votre liste de membres ignorés. Afficher le message."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Sep 2017 19:18      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
RDC en 1867... ahah le noob en histoire.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Sep 2017 20:03      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Sep 2012 20:46
Messages: 412
'RDC' permet de situer graphiquement la scène sans s'écarter du sujet,
aristide aurait peut-être préféré 'Bemba' mais aurait-il été pour autant plus avancé ?

Rien n'est réductible à rien, Monsieur Tout-est-dans-le-tout.

@Celimbrimbor : https://www.youtube.com/watch?v=frVHhPUiqvU

#SamePlayerShootAgain

_________________
Homeless at home
We deem we dream
And that dissolves the days
Through wich existence strays


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Sep 2017 22:45      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
La vieille excuse, le nivellement par le bas.
« Situer graphiquement » ah ah. Le noob en géo aussi.

Ouais, garde le « Monsieur » quand tu t’adresses à moi, c’est le minimum maintenant. :bounce:

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 30 Sep 2017 23:15      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Aoû 2009 10:21
Messages: 2925
Je ne vois toujours pas. Encore moins à présent, même. Ce que Éric Zemmour raconte est amusant, certes, mais oublie un peu vite que les esclaves Grecques ou Romains (je vais parler sous contrôle des historiens qui se promènent ici) sont des mêmes mais d'une autre tribu. Sans remonter aux textes bibliques. Donc bon, c'est divertissant mais cela n'apporte rien, sinon un effet de manche peu pertinent.

_________________
"All the world's a stage. And all the men and women merely players."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 09:27      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
Je ne vois pas où est le débat ici... ni même l’intérêt de la citation du clown de service.
Il faut comparer des phénomènes de traites et d’esclavage c’est ça ? Dans des espaces, des civilisations et des époques différentes, c’est ça ? Faire un peu téléologie gratuite ? Pour... quoi ?
C’est trop complexe pour Jean. de toute façon. N’oubliez pas toutes ses erreurs grossières de repérage dans le temps (Haut Moyen Âge au XVeme siècle, RDC au XIXeme siècle, ah ah). On risquerait de l’embrouiller encore plus ! Éventuellement, Laurent Deutsch ou les manuels Nathan pourraient l’aider un peu... Oh ! Lelivrescolaire.fr a fait des manuels gratuits en ligne pour les collégiens. N’hesite pas à les feuilleter, surtout celui de quatrième qui parle de Livingstone et de l’impérialisme britannique. Je parle en connaissance de cause, puisque j’ai participé à leur rédaction il y a deux ans ! :bounce:

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 12:34      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Nov 2003 12:41
Messages: 6596
aristide a écrit:
Oh ! Lelivrescolaire.fr a fait des manuels gratuits en ligne pour les collégiens. N’hesite pas à les feuilleter, surtout celui de quatrième qui parle de Livingstone et de l’impérialisme britannique. Je parle en connaissance de cause, puisque j’ai participé à leur rédaction il y a deux ans ! :bounce:

:shock:
Bon tout le monde se fiche de mon avis, donc je n'ai qu'une question : quand on fait un manuel comme celui-ci, on le fait à la manière spécifique demandée par le ministère ?

_________________
Les règles du forum


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 14:02      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
Les nouveaux programmes du collège fixent des Thèmes et Chapitres, ainsi qu’une grille spécifique de compétences et de connaissances à travailler avec les élèves de cycle 3 et 4 en vue du brevet des collèges. Ceci étant, chaque chapitre est mené à travers différentes études de cas, parfois imposées, d’autres fois au choix des enseignants (et donc des éditeurs).
Ce qui fait que la grande différence entre les manuels réside moins dans les études de cas que dans la façon de travailler telle ou telle compétence.
Donc pour répondre à ta question, les éditeurs réalisent les manuels qu’ils veulent. Mais,
- pour vendre un manuel il vaut mieux qu’il soit incarné par des personnalités qui incitent les professeurs à les choisir, donc soit des personnalités disciplinaires reconnues (en histoire/géo ce sont des auteurs comme V Adoumié, A Frémont, et j’en passe), soit des collectifs d’enseignants praticiens (le livre scolaire.fr fonde sa légitimité sur cet aspect participatif), donc dans les deux cas, les manuels sont centrés sur les programmes officiels.
- pour que leur manuel soit choisi plutôt qu’un autre, il doit répondre aux attentes des professeurs, qui sont : des études clefs en main en lien avec les capacités/compétences, démarches et connaissances imposées par le Bulletin Officiel.
Fatalement, tous les manuels se ressemblent. Mais rien n’empêcherait un éditeur de proposer uniquement un manuel avec seulement des connaissances (façon fiches de révision avec des connaissances en plus des attentes du programme), ou un manuel avec surtout des évaluations de compétences via des activités qui proposeraient une évaluation spiralaire de telle ou telle compétence. Ce dernier type d’evaluation est le plus complexe à mettre en œuvre mais aussi le plus demandé car il est au cœur des nouvelles pratiques pédagogiques qui visent à travailler une même capacité (ex: rédiger un texte en histoire ou réaliser un schéma ou un croquis en histoire) en travaillant des compétences différentes années après années (ex pour la capacité réaliser un schéma : représenter un schéma d’un paysage de ville en cinquième, représenter un croquis simplifié des échanges de marchandises dans le monde en complétant une légende preremplie, faire le croquis de synthèse de l’organisation régionale de la France d’après un cours en choisissant les figurés les mieux adaptés en troisième, etc.).
Donc, l’Education Nationale n’impose pas aux éditeurs de faire des manuels selon un modèle spécifique, mais les professeurs, contraints par les programmes et les examens, font directement ou indirectement pression sur les éditeurs pour avoir des manuels qui soient fidèles aux programmes.
Pour le lycée c’est le même principe même si les capacités, bien que présentes dans les programmes, sont supplantées par le poids des connaissances et de la méthodologie attendues au bac. Du coup les manuels mettent beaucoup d’étude de cas type bac.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 15:05      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Nov 2003 12:41
Messages: 6596
aristide a écrit:
évaluation spiralaire

Haha, j'ai fait une recherche pour comprendre, et Google m'a parlé du respect des stades de développement piagétiens et de l'aporie d'une propédeutique à la fois générale et concrète !
Bon j'ai fini par comprendre que c'était ce que tu expliquais par la suite en quelque sorte, merci.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas étonnant que le fond et la forme des cours fassent toujours aussi souvent la une de l'actualité, comme on le voit encore en ce moment, l'histoire/géo bénéficiant généralement d'une dose de polémique en plus vu son rôle. Il parait que les profs sont habitués.

_________________
Les règles du forum


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 18:19      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
saverne a écrit:
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas étonnant que le fond et la forme des cours fassent toujours aussi souvent la une de l'actualité, comme on le voit encore en ce moment, l'histoire/géo bénéficiant généralement d'une dose de polémique en plus vu son rôle. Il parait que les profs sont habitués.

L'un des problèmes de l'enseignement et des réformes touchant à l'enseignement, c'est que tous les parents ont forcément un avis sur les programmes et les réformes, parce que de 1/ ils ont été élèves il y a x années, donc forcément ils savent mieux que quiconque comment ça se passe en classe, de 2/ c'était mieux à leur époque parce qu'ils ont tous la certitude d'être meilleurs, supérieurs etc. que les autres et que cela est dû à leur propre expérience et vécu, et donc à la façon dont ils ont été éduqués à l'école, bref, et de 3/ ils ont lu les programmes, non pas à la source hein, mais via des journaux genre Causeur, Le Figaro, l'Humanité, ou Libé, donc clairement ils savent très bien ce qu'il se passe dans les programmes et ce que font les enseignants en classe (souvent, il suffit de lire le titre de l'article pour comprendre ce qu'il se passe dans une classe, comme par exemple le dernier article de Causeur, au sujet de la démission de Michel Lussault, titré "Ecole: la dernière chance ?" ou "Ecole: fin de récré pour les pédagos ?"...).
Et, en effet, en histoire/géographie, les réformes sont toujours passées au crible des journaux orientés parce que ces derniers savent que, pour faire simple, leurs idiots de lecteurs vont acheter tout article qui montre que :
- les nouveaux programmes d'histoire apprennent des trucs sur d'autres civilisations, les femmes, les noirs et les arabes, au détriment de l'histoire de France (ça c'est pour les journaux de droite) ;
- les nouveaux programmes d'histoire ne font pas apprendre des trucs sur d'autres civilisations, les femmes, les noirs et les arabes, préférant une histoire européo-hétéro-phallo-centré (ça c'est pour les journaux de gauche) ;
- la somme des connaissances et des méthodes évaluées dans les tests internationaux, ou au bac, est inférieure à la moyenne d'il y a x années, ou de tels autres pays (ça c'est pour l'Express, le Point, et tous journaux d'économie-business-management, etc.).
Faut vendre des journaux à la masse... et à l'ère des mass media numériques, quelques articles au titres bien sentis suffisent à générer le nombre de clics suffisants.

Plus sérieusement, en fait, lorsqu'une réforme de l'enseignement est appliquée, il faudrait former les parents qui sont les premiers à ne rien comprendre des changements, autrement que par le fait que c'est différent de ce qu'ils ont appris quand ils étaient petits. Forcément, comme ils ne comprennent rien ou ne veulent pas faire l'effort de comprendre, lorsqu'ils font les devoirs avec leurs enfants (quand il y en a, des devoirs) ils comparent avec avant, et râlent sur les différences apparentes ("nous on lisait comme ça, pas comme ça", "nous on apprenait les dates de ça et ça... on faisait pas des textes pour raconter des trucs comme ça", etc.).
Tu pointais du doigt le cas de l'apprentissage spiralaire, Saverne. Cela nécessite pas mal de formation pour les nouveaux enseignants ou de mise à niveau pour les anciens (lorsqu'ils ne sont pas des vieux profs râleurs nostalgiques d'avant Internet), mais cette approche est clairement en phase avec les neurosciences et les différentes phases de la transposition didactique.
Dans la mesure où le "savoir savant" se retrouve instantanément sur internet en quelques clics et peut être fait par les plus élémentaires programmes actuels (type IA), réduire un peu son apprentissage au détriment de méthodologies variées et d'un peu plus d'exercice de réflexion, bref de "savoir faire", s'avère logique et même nécessaire. Dernièrement au Japon, une IA a enregistré une somme de connaissances "fondamentales" et a passé l'examen d'entrée à Todai, et a eu des résultats supérieurs à 80% des étudiants... pourquoi ? parce que ces examens d'entrée sanctionnent surtout la mémorisation (comme ce que veulent la majorité des râleurs qui critiquent les derniers programmes de l'enseignement)...
"Dans la conclusion de cette conférence, Noriko Arai se dit plus « inquiète » que satisfaite de ces résultats. Pour se distinguer de l’intelligence artificielle, « les étudiants ne devraient pas se contenter d’ingérer des tonnes de connaissances par cœur pour ensuite les réciter dans leurs copies ». Ils doivent se concentrer sur la « compréhension et sur le sens », poursuit la chercheuse, qui appelle à repenser le rôle de l’éducation dans ce contexte. « Il nous faut réfléchir consciencieusement à comment nous allons pouvoir coexister avec l’intelligence artificielle. Et il nous faudra penser vite », tranche-t-elle." (Le Monde)

Moralité, les dernières réformes sont vraiment intéressantes et porteuses de sens. Mais elles se sont heurtées à :
- un corps enseignant syndiqué qui y a vu un prétexte pour critiquer le gouvernement précédent ;
- un corps enseignant qui a été bousculé par ces changements dans leurs pratiques enseignantes, pratiques qui n'ont guère changé depuis la fin du XIXème siècle (un tableau, des tables bien rangées devant l'enseignant, debout devant sa classe, qui donne son savoir)... Pour ces enseignants, la pluralité des modes d'apprentissage contenue dans ces nouveaux programmes n'est qu'une énième réforme, qu'une énième tentative de politiques de laisser leur empreinte dans l'histoire via les réformes de l'enseignement... Une de plus, une de moins, pas besoin de se fatiguer outre mesure pour ce que cela servira... ;
- un corps enseignant qui réalise très, très difficilement le changement de paradigme qui touche la société actuelle : le numérique, internet dans la poche des élèves, des gamins plus chiants/actifs (selon le point de vue) qu'avant. Du coup, ce corps enseignant attend surtout des réformes sur la forme et non sur le fond : moins d'élèves en classe, plus de matériel, plus de discipline, plus gros salaire, etc. ;
- des parents qui n'arrivent pas à suivre ces changements non plus, et dont le scepticisme a été alimenté par les médias au cours des deux dernières élections présidentielles ;
- une mise en oeuvre, par les enseignants, très laborieuses car : manque de moyens financiers (il faut des heures payées en plus pour mettre en oeuvre les réunions entre matière pour réaliser les EPI), manque de temps pour réorganiser et refonder tous les cours, manque de recul sur les pratiques (un changement de programme sur 4 niveaux d'un coup (pour le collège)... c'est juste énorme... en 2009, la précédente réforme s'était étalée sur 4 ans, niveau après niveau)) ;
- et j'en oublie certainement.

Je pourrais encore en parler des heures de la réforme du collège qui n'a pas été lue par la plupart de ses détracteurs, pas comprise par une majorité des collègues du lycée, et mal mise en oeuvre par les collègues du collège non pas par résistance, mais surtout par faute de soutien du gouvernement et de la société.
Je pourrais encore m'agacer des remarques que je lis sur les réseaux sociaux et dans les commentaires des journaux qui critiquent ce fameux Michel Lussault que je lis et pratique depuis plus de dix ans, et dont je connais la clairvoyance et la finesse d'esprit, même si je n'adhère pas à toutes ses positions politiques.
Quel gâchis.
Mais bon, comme le disait Ellul, les gens ne réagissent pas aux actions politiques qui ont un impact dans un temps moyen ou long. Les gens sont dopés par les mass médias, et n'attendent des politiques que des actions efficaces et immédiates.
Une réforme de ce genre, n'est pas efficace à court terme. Ce que les gens veulent à court terme, ce sont des élèves bien élevés, avec une tête bien pleine, dans des classes à effectif réduit, où leurs enfants pourraient s'épanouir sans harcèlement, et revenir à la maison sans trop de devoirs ou de choses à apprendre parce que ça les rend chiants, et qu'en tant que parent, quand je rentre du boulot le soir, j'ai la flemme d'être en conflit avec mes gamins pour les faire étudier.

:bounce:

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 19:53      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Nov 2003 12:41
Messages: 6596
aristide a écrit:
ernièrement au Japon, une IA a enregistré une somme de connaissances "fondamentales" et a passé l'examen d'entrée à Todai, et a eu des résultats supérieurs à 80% des étudiants...

J'avais lu cet article, et rassure toi, être meilleur que 80% des candidats ne suffit pas en soi à entrer à Todai. Je le sais, car j'ai lu des mangas, moi monsieur [Love Hina en l'occurrence]. :lol:

aristide a écrit:
L'un des problèmes de l'enseignement et des réformes touchant à l'enseignement, c'est que tous les parents ont forcément un avis sur les programmes et les réformes, parce que de 1/ ils ont été élèves il y a x années, donc forcément ils savent mieux que quiconque comment ça se passe en classe

Yes, Sir!
Je ne veux surtout pas te prendre le choux sur ce sujet, car j'imagine parfaitement que c'est déjà ton pain quotidien. Qui plus est il y a indéniablement dans cette question une grosse dimension idéologico-politique, qui n'est pas vraiment de mise sur ce forum.
J'ai lu les articles sur la dernière péripétie comme je suis l'actualité en général, après la question de l'histoire m'intéresse un peu plus (sans, encore une fois, vouloir t'embêter).
Paradoxalement, je n'ai pas l'impression que ce soit si différent maintenant par rapport à comment c'était de mon temps. :vieux: C'est juste que la logique à l'oeuvre est probablement un peu plus poussée. C'était une discipline dans laquelle je n'étais pas mauvais, mais qui ne m'intéressais ni plus ni moins que les autres. Mais c'est par la suite que j'ai trouvé que c'était un domaine passionnant, l'un de mes principaux sujets d'intérêt aujourd'hui. Or mis à part le XXème siècle connu à fond, j'ai eu l'impression d'être un joyeux petit ignorant, ne connaissant pas grand chose même sur des trucs qu'a posteriori, je me dis devaient être basiques. D'où mon impression que le "savoir savant", ce n'est pas si mal que ça.

Après, dans les articles consacrés aux joyeuses polémiques, les positions paraissent d'autant plus irréconciliables qu'il y a de grosses incompréhensions mutuelles. "Il faut le retour à la chronologie dans l'histoire"/'Il y a déjà la chronologie dans l'histoire !", alors que de toute évidence, ils ne parlent pas de la même chose.

_________________
Les règles du forum


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 20:32      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
Saverne> pas de soucis, ça ne me dérange pas de parler de ce sujet. Si je n'avais pas voulu en parler je ne l'aurais pas abordé plus haut.
Ok pour la dimension idéologico-politique dont on ne doit pas parler... :pale:

Concernant le savoir savant. Personne n'a dit qu'on ne l'abordait plus. Je peux te filer un tableau que j'ai réalisé cet été avec tous repères chronologiques obligatoires pour les classes de seconde, mais surtout de première et terminale... et le moins qu'on puisse dire c'est que le savoir savant est toujours d'actualité...
Pour le collège, c'est plus polémique, c'est vrai. Les repères chronologiques demandés au brevet ont diminué d'un bon 1/3 entre 2015 et 2016.

En tout cas, ce qui est indéniable, c'est que l'exécutif est en train de reprendre le contrôle total des programmes. En ligne de mire, les prochains programmes du lycée et la réforme du baccalauréat pour 2020.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 21:48      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 24 Sep 2012 20:46
Messages: 412
Intéressant. Vous faites absolument tout pour éviter le moralist astonishment.

Celimbrimbor a écrit:
Assumer l'Histoire.

Ce qui a été estimé comme 'radical et difficile à tenir' est déjà advenu...

Celimbrimbor a écrit:
Chaque acte individuel engage l'humain dans son ensemble, chaque lâcheté reflète celle de l'humain dans son ensemble.

...Certes, pas par le raisonnement, mais comme expression du moralist assessment.

Celimbrimbor a écrit:
Il faut être humain avant tout.
(...)
Il faut redécouvrir l'humain sous la couche de peau (j'oserais dire "de genre" si je voulais traiter d'une autre lutte) et accepter cet humain, quel qu'il soit.
Ce qui n'est pas excessivement complexe à tout prendre.

Je me contenterais de répondre en des termes très karamazoviens :

Je n’ai jamais pu comprendre comment on peut aimer son prochain.
C’est précisément, à mon idée, le prochain qu’on ne peut aimer; du moins ne peut-on l’aimer qu’à distance :
il s’agit de savoir si cela provient des mauvais penchants, ou si c’est inhérent à la nature humaine.

Mes posts précédents visaient à étayer l'idée qu'il n'y a pas d'Histoire en soi : être responsable n'est pas un progrès moral.

C'est sans doute un voeu pieux d'espérer que le pavlovien aristide, dont la lecture de mes textes propulse systématiquement à des grandeurs qu'il n'atteint jamais de lui-même, sorte de son réduit de savant.
C'est encore son moralist assessment, une forme d'intolérance, qui pousse N1k00 à m'ignorer...Peut-être devrait-il en faire autant ?
Je ne sais que trop bien ce que tu attends de moi, et que tu ne parviens pas à obtenir : une révélation.
Mais on ne peut concevoir ce qui nous dépasse.

_________________
Homeless at home
We deem we dream
And that dissolves the days
Through wich existence strays


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 01 Oct 2017 22:58      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Nov 2003 12:41
Messages: 6596
Cool que ça ne te dérange pas d'en parler !

aristide a écrit:
Concernant le savoir savant. Personne n'a dit qu'on ne l'abordait plus. Je peux te filer un tableau que j'ai réalisé cet été avec tous repères chronologiques obligatoires pour les classes de seconde, mais surtout de première et terminale... et le moins qu'on puisse dire c'est que le savoir savant est toujours d'actualité...
Pour le collège, c'est plus polémique, c'est vrai. Les repères chronologiques demandés au brevet ont diminué d'un bon 1/3 entre 2015 et 2016.

C'est ce que je me disais des manuels : ils ne forcent pas le prof à faire son cours de telle ou telle manière, et il peut donner bien d'autres informations en cours qui ne sont pas dans le livres.
Pour la chronologie, je crois que c'est un sujet qui revient depuis très longtemps, et donc ne date pas du seul dernier programme. Au delà des repères chronologiques les plus marquants, il me semble que ce qui est demandé par l'une des chapelles c'est une continuité dans l'étude des événements. Pour résumer, les programmes (et ça ne date pas d'hier) font grosso modo "la vie au siècle Y", puis le chapitre suivant "la vie 2 ou 3 siècles plus tard". Alors c'est chronologique car c'est dans le bon ordre, mais cela manque peut-être d'explications sur comment on passe du premier état au second. Et puis cela ne laisse pas beaucoup de place à l'influence des individus sur les événements, ou même l'importance des événements eux-mêmes. D'où le risque que l'on ne comprenne pas pas tout au final.

J'imagine que c'est l'influence d'historiens qui font le travail utile de voir les grandes tendances, les structures des choses, etc, comme Fernand Braudel paraît-il, mais au bout du compte, il y a une dimension pas moins utile qui passe par la trappe en même temps. Par exemple, un sujet auquel je n'ai longtemps rien compris : la guerre de cent ans (si ce n'est que Jeanne d'Arc débarque à un moment donné). A quel moment aborde-t'on qui a fait quoi précisément et pourquoi ?
Si c'est à l'école primaire, les détails me paraissent bien compliqués, et il est peu probable que ça colle dans l'esprit des élèves.
Visiblement, ce n'est pas au collège. Pas au lycée non plus.
Et c'est dans le supérieur que doivent régner les grandes études thématiques (j'imagine).
Après, pour mieux comprendre, je lis une biographie de Charles V, et je tombe sur des passages du genre "tout le monde connaît les épisodes fameux de la vie de Bertrand du Guesclin, mais au delà de ça, il faut savoir que"... Moi : "ah bon, euh, avant même ces épisodes fameux, c'est qui ce type ?"

Je parle de tout ça avec zéro légitimité, mais je tiens à signaler que je fournis également des compositions d'équipes de foot à volonté, alors que j'ai passé bien moins de temps dans le foot pro qu'à l'Education Nationale !
Et puis aristide, si tu n'a pas encore lu cet article d'un journal que tu sembles apprécier, tu verras que d'autres rédacteurs de manuels scolaires ont des problèmes bien différents que ceux rencontrés en France : http://etudiant.lefigaro.fr/article/yod ... 6818da779/
Ca permet de relativiser ! :P

_________________
Les règles du forum


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 02 Oct 2017 07:12      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
JeanW. a écrit:
Je me contenterais de répondre en des termes très karamazoviens :

Je n’ai jamais pu comprendre comment on peut aimer son prochain.
C’est précisément, à mon idée, le prochain qu’on ne peut aimer; du moins ne peut-on l’aimer qu’à distance :
il s’agit de savoir si cela provient des mauvais penchants, ou si c’est inhérent à la nature humaine.


Il faut que tu lises les Frères Karamasov, et que tu ne prennes pas les citations d'Evene pour argent comptant, notamment du starets quand il raconte son histoire où le médecin dit "au plus j'aime l'humanité au moins j'aime les gens en particulier". Ce récit et cette citations sont excellents, clairement. Mais quiconque a lu sérieusement du Dostoievski sait qu'il rééquilibre chacune des affirmations de ses personnages par d'autres tirades venant d'autres personnages. A un Ivan, il y a toujours un Aliocha ou Dmitri. A la crise de foi et au matérialisme d'Ivan, on retrouve toujours la foi pure et la naïve d'Aliocha ou l'agitation de surface et le grand coeur bourru d'un Dmitri...
Bref, tu ne réponds pas en termes karamazoviens en fait, mais trrrrès partiellement karamazoviens. Comme toujours, de l'à peu près.

Citation:
Mes posts précédents visaient à étayer l'idée qu'il n'y a pas d'Histoire en soi : être responsable n'est pas un progrès moral.

Cette phrase n'a aucun sens et montre des liens entre une affirmation (il n'y a pas d'Histoire en soi) et une autre affirmation (être responsable n'est pas un progrès moral) qui n'existent pas. Qu'on veuille s'interroger sur l'Histoire en tant que réalité scientifique, en tant que genre littéraire, c'est intéressant (mais déjà vu et revu, n'est-ce pas). Mais jamais l'Histoire ne s'est définie comme un progrès moral... Ou alors tu mélanges et comprends mal tes lectures, et notamment les thèses de Mario Liverani (La Bible ou l'invention de l'Histoire) qui expliquent que les Israélites de l'Ancien Testament ont développé une approche du temps original, non cyclique comme la plupart des populations polythéistes du Croissant Fertile, mais linéaire avec une finalité eschatologique... Du coup, l'approche du temps comme une frise avec un début et une fin remonterait au VIIIème siècle av JC et viendrait d'un proto monothéisme - ce qui peut laisser suggérer une Histoire moralisante ? Pas forcément, puisque les sociétés non mécaniques, animistes ou polythétistes, ont développé des morales ou éthiques fondées sur un rapport au temps cyclique, aux saisons, donc anhistorique... Mais je doute que ta phrase suggérait tout cela...
Tu t'accroches à ta remise en question de la morale sur un forum où clairement tout le monde a déjà fait son questionnement de la morale et de la religion. Tu continues de nous prouver que tu es qu'un enfant qui manipule des concepts comme des absolus.
Au fond, tu n'es qu'un idéolâtre, un croyant qui se le cache. Mais ça te passera. C'est déjà pas mal de te voir citer Dostoievski (mais en même temps c'était évident puisque c'est l'un des auteurs incontournables pour tout lecteur anti-moderne, ou anar de droite). :bounce:

Saverne a écrit:
C'est ce que je me disais des manuels : ils ne forcent pas le prof à faire son cours de telle ou telle manière, et il peut donner bien d'autres informations en cours qui ne sont pas dans le livres.
Pour la chronologie, je crois que c'est un sujet qui revient depuis très longtemps, et donc ne date pas du seul dernier programme. Au delà des repères chronologiques les plus marquants, il me semble que ce qui est demandé par l'une des chapelles c'est une continuité dans l'étude des événements. Pour résumer, les programmes (et ça ne date pas d'hier) font grosso modo "la vie au siècle Y", puis le chapitre suivant "la vie 2 ou 3 siècles plus tard". Alors c'est chronologique car c'est dans le bon ordre, mais cela manque peut-être d'explications sur comment on passe du premier état au second. Et puis cela ne laisse pas beaucoup de place à l'influence des individus sur les événements, ou même l'importance des événements eux-mêmes. D'où le risque que l'on ne comprenne pas pas tout au final.

On déconseille, lorsqu'on forme les nouveaux profs, d'utiliser les manuels pour faire les cours car les manuels donnent des études clef en main qui ne sont pas forcément en lien avec l'actualité des programmes ou les attentes des IPR (inspecteurs).
Pour ce qui est de l'histoire, en effet, beaucoup reprochent aux nouveaux programmes de délaisser une approche évènementielle de l'histoire (l'agitation de surface de Braudel), pour une approche plus thématique : plutôt que d'étudier le déroulement de la Première Guerre mondiale, ou de la Guerre de Cent Ans, on étudie le thème de l'expérience combattante dans les tranchées (donc on prend des exemples un peu partout dans la PGm pour constituer un corpus documentaire pour étudier des notions comme la brutalisation, la déshumanisation, la guerre totale, etc.), ou l'affirmation du pouvoir royal (donc sélectionner dans la Guerre de Cent Ans les évènements qui montrent cette affirmation), au détriment d'une approche évènementielle, plus exhaustive.
Ce qui fait que selon le cas, la période étudiée manque de liant. Et l'exemple de la Guerre de Cent Ans est un bon exemple puisque pour le coup, si on exclue le petit paragraphe de 5 lignes qui racontent vite fait l'antagonisme entre Français et Anglais à la suite d'un problème de succession et le fait que cette guerre de 113 ans connait des périodes de trêves et de paix, les élèves ne sont pas amenés à connaître son déroulement. Ils le verront en fac d'histoire, peut être.

Ouais, j'avais vu le coup de Yoda !
Dans l'avant dernier numéro de la revue Historiens&Géographes, y a un article concernant l'enseignement de l'histoire de l'occupation japonaise en Chine dans les manuels japonais (de Kota Yamada). L'écriture de l'histoire, dans les manuels, pose toujours la question de la finalité de cette discipline pour justifier l'existence de telle ou telle force politique. C'est un instrument de pouvoir. L'autre discipline qui tend à devenir un instrument de pouvoir c'est la SVT... surtout depuis le développement des théories sur le genre et les recherches en génétique.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 02 Oct 2017 10:30      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 14 Aoû 2009 10:21
Messages: 2925
JeanW. a écrit:
...


Encore une fois : je ne comprends pas et la réponse déploie trop de sérieux pour que je l'évacue en blague. Donc, je continue avec mes interrogations.
1) Que signifient ces termes anglais : "moral astonishement" et "moralist assessment", précisément ? Quelle est leur définition, dans ce contexte ?
2) En quoi "assumer l'Histoire" est-il déjà advenu ? Où ? Dans quel contexte ? Dans quelle analyse ? S'il s'agit d'une exégèse de mon propre message, elle est fautive en tout cas.
3) Que vient faire ce très grand roman ici ? Pourquoi citer plutôt que penser ? Et surtout : à quoi sert-il de le citer aussi incomplètement ?
4) Qui attendrait une révélation, et de qui ? La révélation est l'acceptation sans retenue de l'incompréhensible ou le dévoilement de choses cachées. En l'occurrence ici, il n'y a ni divin ni choses cachées, seulement du sens qui n'en est pas.

J'espère avoir fait assez clair.

_________________
"All the world's a stage. And all the men and women merely players."


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 02 Oct 2017 11:23      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Nov 2003 12:41
Messages: 6596
aristide a écrit:
Pour ce qui est de l'histoire, en effet, beaucoup reprochent aux nouveaux programmes de délaisser une approche évènementielle de l'histoire (l'agitation de surface de Braudel), pour une approche plus thématique : plutôt que d'étudier le déroulement de la Première Guerre mondiale, ou de la Guerre de Cent Ans, on étudie le thème de l'expérience combattante dans les tranchées (donc on prend des exemples un peu partout dans la PGm pour constituer un corpus documentaire pour étudier des notions comme la brutalisation, la déshumanisation, la guerre totale, etc.), ou l'affirmation du pouvoir royal (donc sélectionner dans la Guerre de Cent Ans les évènements qui montrent cette affirmation), au détriment d'une approche évènementielle, plus exhaustive.
Ce qui fait que selon le cas, la période étudiée manque de liant. Et l'exemple de la Guerre de Cent Ans est un bon exemple puisque pour le coup, si on exclue le petit paragraphe de 5 lignes qui racontent vite fait l'antagonisme entre Français et Anglais à la suite d'un problème de succession et le fait que cette guerre de 113 ans connait des périodes de trêves et de paix, les élèves ne sont pas amenés à connaître son déroulement. Ils le verront en fac d'histoire, peut être.

Oui, tu résumes bien les choses.
C'est un peu dommage que l'approche "événementielle" soit laissée au supérieur, d'une part car c'est intéressant pour tout à chacun pour comprendre le monde, d'autre part car j'avais tendance à penser qu'en fac ils s'occupent d'autres choses, comme de grands thèmes, ou bien l'étude des chercheurs comme Braudel ou Toynbee. (Je sens que tu vas me dire qu'ils le font aussi.)

La folie de Charles VI, l'assassinat du duc d'Orléans qui gérait le royaume, le conflit entre Armagnacs et Bourguignons, l'appel à l'Angleterre, Azincourt, l'assassinat de Jean sans peur sur le pont de Montereau, le traité de Troyes... C'est par exemple un morceau de la guerre de cent ans où l'histoire est vivante, concrète donc probablement plus facile à aborder. C'est d'ailleurs ce qui fait le succès de gens comme Stéphane Bern ou Franck Ferrand... qui sont régulièrement critiqués par des universitaires qui leur reprochent justement cette approche. Je comprends que ces derniers soient passionnés par leurs sujets de recherche, mais cela ne veut pas dire qu'ils doivent préconiser leur méthodologie et leur angle d'approche pour des élèves qui ont tout à découvrir.

Pendant qu'on parle d'histoire et qu'on est sur le sujet "Lecture", mais sans le moindre rapport avec l'Education Nationale, une observation de ma part sur les livres d'histoire sur de très grandes périodes : tous les siècles ne semblent pas se valoir, le contemporain est toujours bien plus développé que les trucs plus anciens. Typiquement, sur 300 pages d'un livre "Histoire de la Syldavie" (pour ne viser personne), on aura :
100 pages pour dire qu'il y avait des slaves autrefois là, puis des moins ont tenu des chroniques, il y a eu tout un tas de rois Ottokar et puis voilà, on est est arrivé au XVIème siècle.
100 pages pour raconter les transformations du XVIIème siècle au XIXème siècle, avec forcément plus de détails, la naissance de la littérature syldave, l'exode rural, etc.
Et 100 pages racontant en long en large et en travers le XXème siècle : les conflits avec la Bordurie, le rôle de la Syldavie dans la conquête spatiale, l'influence des milieux journalistiques, maritimes et scientifiques belges sur les événements récents, la vie culturelle avec de célèbres représentations du Faust de Gounod à l'opéra local, et tout un tas de trucs qui 20 ans plus tard seront déjà anecdotiques.

Hé, les auteurs, il n'y a pas de raison qu'il y ait un tel déséquilibre entre siècles, un peu d'égalité entre les périodes please ! :D

_________________
Les règles du forum


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 02 Oct 2017 12:28      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 27 Juil 2006 21:30
Messages: 2403
Saverne> A la fac, les cours sont surtout évènementiels aussi. On n'étudie pas vraiment les penseurs de l'histoire, ou vite fait dans les modules d'enseignement annexes. Enfin, ils sont cités par les profs mais c'est à l'étudiant d'aller les lire par eux même. En prépa, par contre, l'aspect historiographique est plus présent dans les cours. Il faut souvent attendre la L3, voire le Master pour une vraie entrée dans l'historiographie et l'épistémologie de la discipline. Enfin, quand j'étais étudiant, c'était comme ça. Et Toynbee on en parle quasiment pas, à l'inverse de Braudel.

Sinon, pourquoi plus d'histoire contemporaine que moderne, médiévale ou antique ? D'abord à cause des sources, de plus en plus rares et discutables à mesure que l'on recule dans le temps. Ensuite parce que l'histoire répond à une demande sociale, et cette demande est portée vers une histoire plus contemporaine, du coup les parutions et les thématiques contemporaines sont plus fréquentes.

_________________
Etiamsi omnes, ego non


Haut
 Profil  
 
 MessagePosté: 02 Oct 2017 17:26      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Nov 2003 12:41
Messages: 6596
aristide a écrit:
Saverne> A la fac, les cours sont surtout évènementiels aussi. On n'étudie pas vraiment les penseurs de l'histoire, ou vite fait dans les modules d'enseignement annexes. Enfin, ils sont cités par les profs mais c'est à l'étudiant d'aller les lire par eux même. En prépa, par contre, l'aspect historiographique est plus présent dans les cours. Il faut souvent attendre la L3, voire le Master pour une vraie entrée dans l'historiographie et l'épistémologie de la discipline. Enfin, quand j'étais étudiant, c'était comme ça. Et Toynbee on en parle quasiment pas, à l'inverse de Braudel.

Ah c'est bien différent de ce que je m'imaginais alors, merci pour ces informations, c'est sympa.
Toynbee m'a l'air très intéressant, mais je ne l'ai pas encore lu. Cela arrivera bien un jour.

_________________
Les règles du forum


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 856 messages ]  Aller à la page Précédente  1 ... 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 ... 22  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com