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 MessagePosté: 24 Sep 2018 22:27      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Après Papillon

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J'attaque la suite, parce que oui il y a une suite, du nom de Banco

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Faut galérer pour le trouver, y'a qu'une édition, c'est ouf.

Et c'est dans la continuité de Papillon, on retrouve Henri pile au moment où il est "libre", enfin. Et on va vivre la suite, tout ce que les films et Papillon, le premier livre, ne disaient pas, et ce que les détracteurs et les fans posaient comme questions à la suite de leurs lecture et interrogations.

Récit passionnant, j'ai rarement été aussi absorbé par un récit. Et le côté magique de se dire qu'il y a une suite, qu'une fois Papillon terminé, j'avais du rab' et pas qu'un peu. Je suis en kiff total.

_________________
Le manga, c'est comme une carte de restaurant, la richesse est infinie. Pourquoi se limiter à un seul plat, donc ?
Viens découvrir, tout un tas de nouvelles séries en rubrique SPOILERS !!


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 MessagePosté: 24 Sep 2018 22:57      Sujet du message: Re: Lecture
 
Angel

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Localisation: Marseille
Après les 2 premiers tomes de Neogicia, spin of de la web série Noob, suivi de « Les saisons du paradis » de Nico Augusto, ma prochaine lecture sera « l’age De la connaissance » d’idriss Aberkane. Hâte de lire pour me faire mon idée sur lui : escroc ou pas ...


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 MessagePosté: 30 Sep 2018 15:41      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
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Episode 1 : Neverland

(fait suite à l'épisode 'pilote' du 7 Novembre 2017)

“Prophet!” said I, “thing of evil! - prophet still, if bird or devil! -
Whether Tempter sent, or whether tempest tossed thee here ashore,
Desolate yet all undaunted, on this desert land enchanted -
On this home by Horror haunted - tell me truly, I implore -
Is there - is there balm in Gilead? - tell me - tell me, I implore!”
Quoth the Raven “Nevermore.”
~ E.A.P.


~*~
"Non !"
Extirpé par son propre cri de ce qui n'avait été qu'un mauvais rêve, il reprenait peu à peu ses esprits.
Assis dans son lit à peine revêtu d'un léger drap blanc, il était en nage.
Bien qu'il soit désormais devenu un adulte accompli, pour la première fois depuis ses cauchemars d'enfance,
il était incapable de s'expliquer pourquoi il avait vraiment eu peur.
C'était comme si un étrange pressentiment de ce qui allait arriver lui avait été annoncé brutalement par un oracle onirique.
Une goutte de sueur froide lui coulait lentement du front, mouillait son œil droit, pour tomber délicatement de sa joue.
La petite télévision accrochée sur le mur gris pâle, était restée allumée toute la nuit. Il y passait une chanson un peu rétro
(quelque chose de ce genre : https://www.youtube.com/watch?v=W6FERliyYtM).
Par la fenêtre de la chambre d'hôtel, les volets entrouverts laissaient passer les zébrures de la Lune, ronde comme l'énorme globe oculaire sans iris ni pupille d'un œil sans âme.
Le calme de la ville endormie fût brisé net par une bagarre entre deux chats de gouttière, juste avant de retomber dans le silence morbide de ses petites villes de province sans histoire. Il ne comprenait pas comment un tel rêve pouvait avoir un sens. Ou peut-être, après tout, qu'il n'en avait pas.
"Pur produit de mon imagination... C'est moi qui me fais des idées, et voilà tout."
Il se tourna d'un côté du lit. Puis de l'autre. Il essayait de se rassurer mais, perdu dans d'anxieuses pensées, il ne parvenait pas à retrouver le sommeil.

Sur la table du bureau en bois, à l'autre bout de sa chambre, il y avait une enveloppe contenant une lettre : celle de son ami.
La dernière chose qu'il lui avait confiée avant de disparaître mystérieusement.
Alors, à cet instant, se déroula lentement dans ses pensées le fil du passé, et Aristide repensa à ce qui était arrivé il y a trois jours.

~**~
C'était par une belle après-midi ensoleillée.
Après un simple coup de téléphone, il lui avait donné rendez-vous dans cette bourgade pour bavarder un peu.
Elle n'avait d'ailleurs rien de bien spécial mais ils avaient projeté d'y rester quelques jours, profitant de leurs vacances,
loin de l'agitation des grandes villes. Ils prenaient tranquillement un café en terrasse.
Et puis, sans lui donner davantage d'explication, son regard s'était subitement assombri d'une manière inquiétante.
Il lui dit alors, d'un air si sérieux qu'il en fût tout d'abord effrayé, "Ne me demande ni 'le pourquoi' ni 'le comment' ni 'le où'.
Promets-moi seulement que tu ne feras rien pour m'en empêcher."
- "Mais enfin, de quoi parles-tu ?" lui demanda Aristide, surpris.
- "Je ne peux t'en dire plus, vraiment. Mais je te fais la promesse que quand tout cela sera fini,
nous nous reverrons et nous rirons ensemble de ce qui te paraîtra une frasque d'étudiant, et rien de plus.
Oui, dit-il dans un sourire triste, si triste... Nous en rirons ensemble !"
Il eut un petit rire nerveux.
"Promets, seulement. Au nom de notre amitié."
- "Evidemment, mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu sais bien que tu peux toujours compter sur moi...
Mais où veux-tu en venir à la fin ? Et puis, de quoi pourrais-je bien t'empêcher ?"
A ce moment, il l'avait regardé avec autant d'étonnement que d'inquiétude.
Il craignait pour la santé mentale de celui qu'il avait toujours connu maître de lui, même dans les moments les plus difficiles.
Ca ne lui ressemblait pas : il avait l'impression de parler à un autre.
"Je dois aller à une expédition. Dans un endroit très lointain. Je pars pour plusieurs jours."
Il voulait lui demander davantage d'explications mais au moment où il avait approché sa main pour le retenir, il lui tendit une enveloppe contenant une lettre.
"Ne l'ouvre sous aucun prétexte, tu comprends ? Aucun.
Si je ne suis pas revenu d'ici trois jours.... Alors, lis-la. Mais uniquement à cette condition. Ai-je été assez clair ?"
Pour la première fois, dans ses yeux, il avait lu l'anxiété d'un homme au bord du gouffre,
de quelqu'un qui mettait en jeu sa propre vie par une décision qui ne lui laissait aucune alternative.
Il lui sourit simplement, et répondit par l'affirmative; bien qu'il ne saisissait en rien les termes de ce 'contrat' imposé par l'homme en qui il avait toujours eu confiance.
Il avait pris le premier train, sans se retourner, comme s'il savait d'avance que c'était la dernière fois qu'ils se reverraient.
Aristide avait, quant à lui, décidé de louer plusieurs nuits dans cet hôtel qui lui avait fait plutôt bonne impression dès qu'il l'avait vu :
il ne bougerait pas avant d'avoir eu de ses nouvelles.

A présent, si tard dans la nuit, l'ironique écran cathodique continuait sur un autre air
(ceci : https://www.youtube.com/watch?v=p9ELYMhJZlI).
Et finalement, la lettre était restée là, sur le bureau où il l'avait posée machinalement, persuadé qu'il le reverrait avant la date fatidique.
Cela faisait maintenant trois jours que Celimbrimbor n'avait donné aucun signe de vie.

~***~
La lettre ... Que pouvait-elle contenir ?
Comme si elle était animée d'une vie surnaturelle, elle semblait le regarder, elle l'attirait avec ce pouvoir qu'ont parfois les objets quand ils sont possédés par les âmes des morts.
Mais il voulait écarter l'éventualité d'une telle extrémité dans des conditions si mystérieuses.
"Non, se disait-il, impossible de l'envisager." Et puis ce rêve, si angoissant, c'était trop. Il voulait savoir, il devait savoir.
Il alluma la lampe de chevet qui éclaira sa sombre chambre d'une petite lumière blafarde, pendant qu'une énorme tégénaire domestique, effrayante mais parfaitement inoffensive, d'un fil ténu, descendait lentement le long du lustre, dérangée dans sa léthargie. L'ombre d'un arachnide monstrueux aux proportions gigantesques dansait sur le mur.
Il se leva, prît la lettre mystérieuse dont l'aspect si simple évoquait cette nouvelle d'Edgar Poe mettant en scène l'enquêteur hors-pair Auguste Dupin.
A la pâle lueur de la lampe, tremblant légèrement, les mains moites, il essaya de se concentrer.
Enfin, il se décida à lire le plus lentement possible, appuyant sur chaque mot, pour essayer d'en saisir le sens profond, éventuellement un sens caché.

Si tu lis cette lettre c'est qu'il est désormais trop tard.
Ne me condamne pas. Ne me juge pas de ce que j'ai fait.
Car rien ni personne ne pourra plus sauver mon âme de l'Enfer dans lequel je l'ai précipitée.

Je sais que tu es resté à m'attendre. Lui aussi, il est là.
Il habite dans cette petite ville ignoré de tous et à l'abri de la célébrité.
Va le voir, lui seul pourra apporter la réponse à tes questions.
Rends-toi vers sept heures du soir à l'Auberge "Aux Trois Succubes", c'est là qu'il prend tous les jours un café avant son repas.
Tu demanderas le plus discrètement possible au tenancier de t'indiquer,

un certain D.


Abasourdi, comme s'il l'avait entendu de sa bouche même, il ne pouvait cependant parvenir à croire un traître mot de ce qu'il venait de lire. Jamais, ô grand jamais, il n'aurait écrit une chose pareille, sur ce ton si désespéré, comme si une tragédie venait de s'accomplir ou pis encore, comme s'il avait accompli un crime qui le condamnait à tout jamais à se tenir à l'écart du reste de l'humanité.

Ne comprenant pas, ne comprenant plus rien, il frappa du poing sa table de chevet, manquant de peu de la briser.
C'est alors qu'il reprît ses esprits, et se posa très nettement deux questions, le plus raisonnablement qu'il lui était possible de le faire en pareille situation :
où était Celimbrimbor et surtout, qui était ce D. ?

~****~
Il avait réfléchit toute la nuit et jusqu'au petit matin. Il se leva, prit une douche, puis enfila rapidement ses vêtements
(pendant que la télé lui chantait : https://www.youtube.com/watch?v=caxGz3cs7-Y&start_radio=1&list=RDcaxGz3cs7-Y).
Il pensait à sa femme, à tous ceux qui avaient compté pour lui, mais il restait plongé dans une perplexité à laquelle il n'était décidemment pas habitué. En sortant de sa chambre, il referma violemment la porte mais la valise était restée coincée sur le seuil.
Alors, de toutes ses forces et énervé comme jamais, pendant qu'il tirait sur sa valise, il la fît tourner sur elle-même à 180° et là, heurta de plein fouet une jeune fille dans le grand couloir de l'hôtel! Des feuilles de cours A4 à grands carreaux volèrent de tous les côtés.
La fille tomba en arrière; mais plus préoccupée par ses notes que pour elle-même, elle se remît aussitôt sur ses genoux pour essayer de les rassembler précipitamment.
Embarrassé, le jeune homme voulut d'abord s'excuser mais, au lieu de ça, se surprît lui-même à éclater de rire. C'est seulement maintenant qu'il commençait à relâcher la pression accumulée ...
Qu'on juge plutôt de la situation : avec ses faux airs d'étudiante sur le tard, elle portait des lunettes rondes trop grosses pour son visage fin et un long caban rouge. De vagues yeux bleus-verts rivés sur le sol (avez-vous remarqué que les yeux des myopes sont toujours perdus dans le vague ?) à peine dissimulés par des cheveux châtains mi-longs,
elle semblait extrêmement soucieuse de ne rien perdre de ses cours et ne prêtait pas la moindre attention à celui qui l'avait un peu hardiment fait tomber. En se baissant pour se mettre à sa hauteur, celui-ci murmura dans un imperceptible bruissement de douces paroles : "Veuillez m'excuser, je suis un peu... Comment dire, moi aussi, je suis un peu 'bousculé' ces derniers temps... Vous ne m'en voulez pas, j'espère ?" D'un peu plus près, il pouvait voir qu'elle avait le teint pâle que donne toutes ces années d'études passées dans les bibliothèques, les médiathèques, sa chambre d'étudiante... Sans voir la lumière du jour : sans doute ne devait elle pas beaucoup sortir. Concentrée sur ses notes, l'air un peu renfrogné, elle l'ignora carrément et ne lui répondit même pas. Alors, gêné, mais sans doute aussi un peu vexé qu'on l'ignore, il prit une feuille, en fit un avion en papier, et lui balança : "Vous avez l'air d'être pressée : vous prenez l'avion ? Dépêchez-vous, parce qu'il va bientôt décoller... Prochaine escale : les bancs de la fac !" et aussitôt de faire s'envoler son joli petit avion de papier. "Hé !", la fille se releva brusquement, et courut gauchement après l'avion, se jetant à coeur perdu dans les ténèbres d'un couloir sans fin.
A la voir s'enfuir si désespérément, il se surprit à lui trouver une dernière grâce tragique.

Mais comme pour chasser de lui cet obscur sentiment, il rit de bon cœur; et, saisissant sa valise, descendit rapidement du premier étage, prît machinalement son petit-déjeuner les yeux encore brumeux et régla la note au maître d'hôtel. Enfin, il sortit, et respira à pleins poumons l'air frais du petit matin.
La forêt lui tendait ses bras : il regarda brièvement sa montre, puis se décida d'aller y faire un tour.

~*****~
Aristide n'avait pas vu le temps passé... Il était déjà six heures.
Aussi se rendît-il directement au lieu indiqué par son ami, dont l'adresse était affichée sur un plan qu'il avait pris à l'hôtel.
"Enfin, nous y voici... "Aux Trois Succubes" ... Quel nom bizarre pour un endroit censé être convivial", se dit notre héros pendant qu'il lisait l'enseigne. A peine entré qu'il fût étonnamment surpris de l'atmosphère chaleureuse, presque familiale de la petite auberge.
"Bonjour, dit un jeune homme élégant derrière un comptoir sombre, en train d'essuyer d' énormes chopes de porcelaine, que puis-je pour le service de Monsieur ?"
"Bonjour... Oh trois fois rien, répondit notre inspecteur en herbe, je voudrais seulement me poser au comptoir, en attendant quelqu'un..."
"Bien entendu, nous commençons à servir les repas à partir de 19 heures. Aussi, je ne saurais que me permettre de vous conseiller notre excellente bière maison, elle est d'enfer", répondit le sommelier habillé comme un garçon de café du 19ème siècle. De plus près, Aristide pouvait noter un air vraiment médiéval à ces lieux :
l'éclairage se faisait avec des torches aux murs et des chandelles étaient disposées sur la vingtaine de tables qu'occupaient la grande salle à manger.
Au fond de la salle, un énorme chaudron de fonte était suspendu dans une cheminée encastrée dans le mur. Au-dessus, il y avait deux épées qui se croisaient.
Dans l'angle, on pouvait aussi apercevoir des barriques de vin empilées. Toutes les tables étaient légèrement trop basses et en bois massif.
"A la vôtre !", dit le dandy. "Merci !", répondit le touriste.
La bière était en effet d'enfer : pour mieux dire, elle se rapprochait bien davantage des bières artisanales des brasseries belges que des bières d'Alsace. C'était une blonde peu mousseuse, mais très forte (10°), et le garçon de café avait directement servi Aristide (comprenant en un coup d'oeil à qui il avait affaire) dans une chope de porcelaine d'un demi-litre. Surpris, mais pas décontenancé pour autant, Aristide se souvenait des conseils de son ami, et en profita pour interroger le jeune serveur.
"Hé bien, vous n'y allez pas de main morte, votre bière est forte mais excellente.
J'attends quelqu'un... Quelqu'un de connu mais qui tient à ne pas se faire connaître... Vous comprenez sûrement de qui je veux parler (Aristide fit un clin d'œil complice)... C'est un habitué de la maison, il vient tous les soirs vers 19 heures..."
"Je ne vois absolument pas de qui vous voulez parler.", répondit sèchement, et avec un petit air pincé, le serveur qui esquissa malicieusement un sourire en coin.
Aristide comprît aussitôt qu'il ne tirerait aucune information de cet homme rusé sans lui donner quelque chose en retour.
"Bien sûr, je comprends. Je comprends parfaitement", fît-il d'un air faussement désabusé. Et, comme si de rien n'était, changea carrément de conversation. "Je reviens de la forêt, juste à côté, elle est immense, vraiment.
Elle m'a rappelé une histoire que me racontait souvent mon grand-père... Une vieille légende."
Intrigué, l'homme posa son chiffon et une des chopes qu'il lavait à la main.
"Vraiment ? Et de quelle légende s'agit-il ?"
Dans le fond de l'auberge, venue d'on ne sait quel instrument inconnu,
on commençait à jouer une étrange mélodie
(ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=IAsW2CRtIuY).

Enfin, il avait réussi à capter son attention.
Alors Aristide lui raconta cette vieille fable, que son grand-père lui avait raconté quand il était encore tout jeune,
et dont l'origine se perd dans la nuit des âges.

~******~
Il était une fois deux enfants qui jouaient chacun de leur côté dans un petit pré entouré d'une immense forêt.
L'un d'eux portait sur son épaule une énorme arbalète en bois, fabriquée de manière artisanale, mais totalement disproportionnée par rapport à sa petite taille : tant et si bien qu'à côté de lui, elle faisait plutôt l'effet d'être une balliste !
Cependant, d'une seule main, il la soulevait sans aucun effort. Il s'assit sur une roche enfoncée dans la terre, et, posant l'arme à côté de lui, s'exclama : "Je décide à cette heure de ne plus me battre ! J'ai déjà tué tant de monstres, tant de dragons, de chimères fantastiques... je suis tellement fort, j'ai tout accompli... Non, vraiment, je n'ai plus besoin de me battre." Et il se mît à soupirer, la tête appuyée dans sa main.

L'autre enfant, qui écoutait au loin, s'approcha de lui, et, tout en admirant l'arme titanesque, se prît d'affection pour le jeune garçon. Il essaya de le consoler : "C'est vrai, tu as bien raison, lui dit-il avec un petit air de défi, que n'as-tu déjà accompli ?
Tu as l'air si fort ! Allons, viens avec moi, et ensemble, nous trouverons bien un nouveau jeu pour t'amuser !"
Et il se mît à rire de bon cœur.
L'autre, à ses paroles, releva la tête, retrouva l'espoir, son visage s'éclaircit : il était déjà passé de la mélancolie à la gaieté !
Ils décidèrent de marcher jusqu'à la forêt.

Tout en regardant autour d'eux, les enfants s'aperçurent qu'il y avait une personne assise dans le pré.
"C'est étrange, tout à l'heure, il n'y avait pourtant personne", se dit l'un des deux garçons.
On aurait dit une très vieille femme entièrement recouverte d'un capuchon de moine verdâtre.
On ne pouvait distinguer ni son visage, ni ses mains. Elle restait là, étonnamment silencieuse, et immobile comme si elle était endormie. Quelque chose interpella cependant le garçon : à côté de la vieille dame, il y avait exactement la même arme en bois que son compagnon. Et, à y regarder de plus près et attentivement, on pouvait mettre les deux armes l'une à côté de l'autre, et les emboîter parfaitement comme si elles étaient complémentaires...
Bien qu'à la réflexion, le résultat donnait quelque chose de complétement inutile.

Soudain, le plus éveillé des deux enfants ouvra grand les yeux : il venait de comprendre quelque chose !
Il se tourne vers son ami, il insiste pour qu'il vienne avec lui :
"Accompagne-moi jusqu'à la maison, lui dit-il, je veux te montrer quelque chose d'incroyable, tu vas voir...
Il faut seulement traverser la forêt, on y sera bientôt. Mais laisse ton arme ici, tu n'en auras pas besoin."
"D'accord", répond l'autre, visiblement satisfait d'une nouvelle distraction.
Et les deux enfant de se mettre en chemin à travers la grande forêt.

A chaque fois, le garçon qui avait demandé que l'autre l'accompagne, plus vif d'esprit que son compagnon, lui demande de faire quelque chose de difficile, comme pour l'éprouver et voir s'il est si fort qu'il le prétendait tout à l'heure.
Et, en effet, avec naïveté mais bonne volonté, le jeune costaud se révèle être un vrai Hercule : il grimpe à tous les arbres que lui montre son ami, même les plus hauts, pour y regarder les oiseaux qui font leurs nids;
soulève d'énormes roches de tailles inhumaines;
et il n'est même pas fatigué après des heures et des heures de marche !

Sans même s'en apercevoir, ils avaient tant marché que la forêt toucha bientôt à sa fin :
on pouvait voir le jour poindre de l'autre côté du chemin. "Faisons une pause",
dit le petit malin à son ami, tout en s'asseyant sur une pierre à l'orée du bois. Et il se mît soudain à pouffer de rire.
"Qu'y a-t-il de si drôle ?", lui demanda l'autre, surpris et ne comprenant pas la situation.
"Il y a que je t'ai bien eu, mon ami... Mon frère", lui répondit son compagnon en souriant.
Et, tout en riant aux éclats, il lui révéla son tour.

Ils avaient en réalité marché des jours entiers, des années, des siècles... Dans cette forêt enchantée et maudite dont la légende raconte que nul n'avait jamais réussi à s'échapper :
on n'avait jamais retrouvé ceux qui avaient eu la témérité de s'y aventurer.
C'est qu'ils avaient rencontré la Mort en personne dans le Pré de la Mélancolie, et qu'ils l'avaient finalement battu,
par une belle vie remplie d'aventures et d'exploits.
Une vie comme seuls pouvaient la vivre deux enfants, ces deux frères que l'on appelle Le Corps et l'Esprit.

~*******~
"Elle était pas mal votre histoire", dit le serveur en souriant.
Puis, il reprît sa besogne habituelle comme si de rien n'était.
"N'est-ce pas ?", dit Aristide, satisfait mais soucieux d'obtenir du rusé personnage l'information tant espérée.
Il ne le quittait pas de yeux, attendant l'instant propice où il se dévoilerait pour lui révéler comment reconnaître l'homme tant recherché.

"D'ailleurs, poursuivit l'hôte, je crois que votre homme vient d'arriver."

Tout à coup, on poussa la porte d'entrée.
Aristide regarda l'énorme horloge de la brasserie : il était précisément sept heures du soir.
Celimbrimbor avait donc dit vrai.
Tout en se retournant, il pensa : "Ecce Homo !"

Fin de l'épisode 1

Takatsuki Sen.
Merci de m'avoir lu. ^^
Toutes ressemblances avec des personnages existants n'est ni fortuite ni involontaire.

.
.
.

[Epilogue]
Dans ce qui avait été un immense amphithéâtre d'une prestigieuse Faculté de Médecine, les restes d'un attentat.
Des dizaines et des dizaines d'étudiants, de professeurs, tous massacrés, empilés en une immonde montagne de cadavres.
Un silence de mort.
Soudain, d'imperceptibles mouvements commencent à poindre d'un des monticules d'individus.
Entre deux rangées de tables fracassées, la main d'un homme se dresse victorieusement...
Pour se refermer avec rage sur une feuille de cours, pliée en avion de papier, qui volait tout en douceur, pour retomber avec une ironique délicatesse, contrastant avec l'incroyable violence de l'évènement.
Qui était cet homme ? Que faisait-il ici ?
Bien qu'il avait lu le Protocole des Sages avec un intérêt certain, devait-on nécessairement en déduire qu'il était responsable de cet holocauste ?
Ou bien en avait-il été la victime, parmi tant d'autres, et désormais un survivant, un de ces héros inconnus ?

Il se releva lentement.
Sa main s'ouvrit pour laisser voir ce que contenait la feuille sur laquelle avait été esquissé un bien étrange dessin en la circonstance
(http://image.noelshack.com/fichiers/201 ... ubes01.jpg).
Un éclair rouge s'alluma dans ses yeux.
Il se dirigeait vers l'Auberge "Aux Trois Succubes".

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 MessagePosté: 01 Oct 2018 18:53      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
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Lu.

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 MessagePosté: 02 Oct 2018 11:24      Sujet du message: Re: Lecture
 
Koala apaisé
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Lu...le message de Celim.

Simple, concis et puissant. Rien à redire


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 MessagePosté: 09 Oct 2018 11:41      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Saverne, est-ce que tu es fan de Bernard Werber ? Il vient de sortir un nouveau livre "La Boîte de Pandore" et ça m'a rappelé nos récentes conversations sur l'inconscient, sorte de "fichier cache" de nos vies passées.

Un résumé :

Citation:
Quels impacts nos vies antérieures ont-elles sur nos vies? L'auteur nous emmène dans un voyage passionnant dans l'univers de l'inconscient et des vies antérieures. C'est un livre instructif et enrichissant: comprendre notre monde, notre histoire, L Histoire. Entre science et science fiction, la frontière est parfois bien mince.

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 MessagePosté: 09 Oct 2018 18:02      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Moderator
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Bernard Werber? Tu rebaisse dans mon estime.


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 MessagePosté: 09 Oct 2018 19:36      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Inscription: 29 Nov 2003 13:41
Messages: 6619
Brutus a écrit:
Saverne, est-ce que tu es fan de Bernard Werber ?

J'ai lu Les Fourmis de lui, je n'ai pas du tout aimé, j'ai trouvé ça très lent, tournant autour de ce qui est présenté comme un mystère et qui n'a rien de bien enthousiasmant au final. Donc je passe sur ses autres livres.

Par ailleurs, si j'apprécie l'Histoire et les questions de conscience collective, je ne crois pas en la métempsychose.

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 MessagePosté: 19 Oct 2018 13:37      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
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Inscription: 24 Sep 2012 21:46
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Ce qu'il y a encore de trop-plein de balourdise même chez nos lecteurs les plus spirituels.

S'imaginer qu'une pensée est profonde, pour avoir été longtemps méditée; pour tout le temps et les petits sacrifices qu'on lui aura consacrée.
Car, la voilà, la grande pensée, actée, justifiée, cristallisée, pour les siècles des siècles.
Et avec quelle fierté notre bon gros penseur ne la contemplera-t-il pas désormais comme étant sa vérité ?
Et c'est encore avec la même grossièreté de mœurs qu'il s'exprime,
quand il considère "savoir" là où il s'est surtout donné beaucoup de mal à "comprendre".
L'orgueil a tout simplement traduit un effort intellectuel par : "Moi, ici, j'ai lu en profondeur".
Nous avons de nobles représentants de cette méthodologie, ascètes modernes,
avides de reproches pour les autres qu'ils regardent comme des éphectiques dans les choses de l'esprit.
Dans les années à venir, nos glorieux savants seront sûrement encore bons à quelque chose,
comme rats de biblios s'étant eux-mêmes condamnés aux labyrinthes.

Est-elle à votre goût, notre pomme de la discorde du jardin des espers arides ?
Nous avons besoin d'éducateurs d'un genre nouveau, nous autres artistes de l'esprit;
d'un genre autrement plus viril que les philosophâtres demi-journalope demi-réac qui attisent le feu de l'effet foule.

~ Les plus belles paraboles ne parlent que de ce qui est périssable
(à chuchoter à l'oreille des croyants et autres malentendants).

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 MessagePosté: 19 Oct 2018 18:18      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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J'ai fini Banco aujourd'hui. Le combo Papillon et sa suite me laisse sur le carreau. J'ai pris mon temps à tout lire, j'ai savouré au possible et là, en refermant le second livre, c'est comme si je quittais un pote que je ne reverrai plus jamais. Plus jamais de découverte, on ne se reverra plus pour vivre de l'inédit, ça sera toujours des souvenirs à présent, de la redite, qui tient en deux livres. Mais c'est déjà ça. J'ai adoré. Lecture qui marque.

Et là j'enchaîne avec ce livre, j'ai retourné trois étages de Gibert à la recherche des 3 Royaumes. Et quand j'ai trouvé le vol.1 en occaz' mon regard a été attiré par ce livre mastoc.

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Prix Nobel, carrément

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 MessagePosté: 19 Déc 2018 15:43      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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En pleine période Vidocq, entre film et expo, il ne me manquait que ses mémoires. Ou plutôt les mémoires "authentiques" de Vidocq

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Avec uniquement ses écrits et pas ceux ajoutés par la suite. Mais malgré ça, dès la préface, on nous invite à ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu'on va lire. Quand l'auteur se glorifie...

Que doit être les autres mémoires où ses "adversaires" y sont allés de leurs commentaires.

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 MessagePosté: 15 Jan 2019 19:34      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Vous lisez quoi en ce moment les gens ?

Dans ma période Uncharted, j'ai enchaîné avec un roman, le seul peut-être d'ailleurs, sur des aventures de Nate Drake.

https://www.babelio.com/livres/Golden-U ... the/832590

Citation:
Résumé :
Dans l'Antiquité, une légende circulait à propos d'un roi, d'un trésor et d'un labyrinthe infernal. Aujourd’hui, les portes de cet enfer s'ouvrent de nouveau.

Nathan Drake, intrépide chasseur de trésors, est appelé à New York par son mentor. Victor Sullivan a besoin de lui : un de ses vieux amis, archéologue renommé, a été retrouvé assassiné. Drake, Sully et Jada, la fille du défunt, se lancent dans une course-poursuite qui les mènera en Égypte et en Grèce. Leur objectif : faire la lumière sur le mythe ancien de l'alchimie, localiser trois labyrinthes oubliés depuis des siècles et mettre la main sur la stupéfiante découverte qui a coûté la vie au père de Jada. Ils apprennent alors l'existence d'un quatrième labyrinthe qui recèle la clé permettant d'accéder à une richesse et une puissance incomparables, à la fois trésor et poison, paradis et enfer.
Ce dédale souterrain est gardé par une armée de guerriers terrifiants... et par un terrible monstre.

Bienvenue dans le quatrième labyrinthe.


Bon et après moyen que j'enchaîne enfin sur la Horde du Contrevent

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 MessagePosté: 15 Jan 2019 20:09      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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J'ai une PS3 avec Uncharted 2, il faudra que je le fasse un jour. Je suis partant pour le côté aventures, moins pour le côté shooter.

Brutus a écrit:
Vous lisez quoi en ce moment les gens ?

Ah ben puisque tu demandes j'ai fini récemment Roland Furieux, de l'Arioste. Honnêtement, je m'attendais à une version italienne de la Chanson de Roland (que je n'ai pas encore lue), soit un truc médiéval assez fruste où le dit Roland allait taillader des Sarrasins à Roncevaux pour le compte de Charlemagne, tout en se faisant trahir par le dénommé Ganelon.

Eh ben j'étais assez loin du compte. Pour commencer, ce n'est pas la même histoire. On dirait que c'est un prequel, ça se passe partout en Europe, en Afrique, dans les enfers et même un peu dans l'espace, mais Roncevaux n'est pas cité. Ganelon n'est cité qu'une fois à la fin. Roland, en fin de compte, n'est même pas le personnage principal de l'histoire. C'en est un parmi toute une troupe, qui ont chacun leur intrigue et l'auteur se fait un malin plaisir de passer du coq à l'âne à n'importe quel moment, en plein milieu de l'action. Parmi eux, on trouve des Sarrasins montrés comme peu différents des chrétiens, et même deux femmes chevaliers redoutables à la Brienne de Torth. Après tout on était pas si longtemps après Jeanne d'Arc.

Même si c'est bien censé se passer à l'époque de Charlemagne, l'auteur n'a aucun scrupule à se lancer dans les pires anachronismes, vu qu'on y voit des armes à feux, et des louanges hallucinants sur ses contemporains, allant jusqu'à faire l'éloge de la chasteté de... Lucrèce Borgia ! :argh:
Et en fin de compte, c'est bien là le principal sujet de l'oeuvre : l'histoire de la chevalière Bradamante et du valeureux Roger et tous les problèmes qu'ils ont à se mettre ensemble, ce qui a une importance capitale, car ils sont présentés comme les ancêtres de la maison d'Este, qui finance le troubadour. La brosse à reluire est donc de sortie...

Rajoutons à ça un côté héroic fantasy avec monstres et armures magiques, et cela fait un truc très bizarre quand même... En plus, c'est long.

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 MessagePosté: 16 Jan 2019 00:03      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Ermite
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Brutus a écrit:
Vous lisez quoi en ce moment les gens ?

Dans ma période Uncharted, j'ai enchaîné avec un roman, le seul peut-être d'ailleurs, sur des aventures de Nate Drake.


Tiens je me suis aussi lancé dans la lecture d'un bouquin en jouant à Uncharted 2 à l'époque: Récit des voyages de Francis Drake. C'est un journal de bord trés brut, il y décrits les contrés et peuples qu'il a visité de maniére trés sommaire alors qu'on est sur un voyage qui est déjà considéré comme historique. Ca se laisse lire le temps d'un vol Paris-Vienne :mrgreen:
Sinon je viens de voir que tu as lu les mémoires de Vidocq, as tu vu le film l'empereur de Paris?

sarvene a écrit:
allant jusqu'à faire l'éloge de la chasteté de... Lucrèce Borgia !

De ce que j'ai pu apprendre du bouquin de Juliette Bezzoni sur les Borgia, les manipulations de son pére le Pape et la jalousie de son frére César ne lui ont rien épargnées à cette pauvre Lucréce, pour autant elle en reste une ado/mére tout à faire respectacle pour une femme de son époque. La faute à Victor Hugo qui aurait véhiculés les pires histoires à son encontre.

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 MessagePosté: 16 Jan 2019 00:39      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Dans la pièce de Victor Hugo, on voit une Lucrèce Borgia relativement âgée, assez caractérielle et ayant surtout la main lourde dans la distribution de poison. Il me semblait que c'était le premier mari de la demoiselle qui avait commencé à balancer sur son compte après avoir été forcé de dire qu'il n'avait pu consommer le mariage.
Et l'histoire comme quoi elle était enceinte lorsqu'elle affirmait à un procès être vierge, je tiens ça des séries télé récentes alors ? Peut-être bien.

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 MessagePosté: 16 Jan 2019 10:22      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Gouki a écrit:
Brutus a écrit:
Vous lisez quoi en ce moment les gens ?

Dans ma période Uncharted, j'ai enchaîné avec un roman, le seul peut-être d'ailleurs, sur des aventures de Nate Drake.


Tiens je me suis aussi lancé dans la lecture d'un bouquin en jouant à Uncharted 2 à l'époque: Récit des voyages de Francis Drake. C'est un journal de bord trés brut, il y décrits les contrés et peuples qu'il a visité de maniére trés sommaire alors qu'on est sur un voyage qui est déjà considéré comme historique. Ca se laisse lire le temps d'un vol Paris-Vienne :mrgreen:
Sinon je viens de voir que tu as lu les mémoires de Vidocq, as tu vu le film l'empereur de Paris?



Ah, tu m'intéresses avec ce récit des voyages de Francis Drake !! Bonne référence que tu me donnes là. J'aime bien les carnets de voyages, j'avais fait ceux du Che après le film avec Gael García Bernal. Et celui sur Percy Fawcett avec ce Lost City of Z. Ah, et puis un qui est devenu culte dans les années 2000, le Voyage au bout de la solitude sur Christopher McCandless qui a donné Into the Wild de Sean Penn.

Je rajoute à ma liste.

Et yep, j'ai fait ma période Vidocq en 3 étapes. Le film avec Cassel, hélas il a bidé et on aura jamais cette trilogie voulue par Richet, perso' j'ai bien aimé, Les mémoires et puis sur l'île de la Cité à la préfecture de Police, il y a eu une expo film/Vidocq

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Le dévisement du monde de Marco Polo et Rustichello de Pise ça aussi ça me botte bien, Uncharted m'influence grave en ce moment.
:mrgreen:

Bon et sinon, je retiens que tu conseilles pas ton livre alors Saverne, toi quoi sous le coude lvl Le Héros aux mille et un visages, que tu m'as fait découvrir et que j'avais aimé ?

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 MessagePosté: 16 Jan 2019 19:10      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Brutus a écrit:
toi quoi sous le coude lvl Le Héros aux mille et un visages, que tu m'as fait découvrir et que j'avais aimé ?


Brutus a écrit:
Bon, après les mythes, je ressors mon pavé les trois mousquetaires.

:P

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 MessagePosté: 16 Jan 2019 19:17      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Je ne l'ai pas retrouvé :( Ca doit être dans un vieux carton, resté dans un coin en vu d'un déménagement, ça remonte à 5 ans...

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 MessagePosté: 22 Jan 2019 14:35      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
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Le Clown - Une histoire de fou(s).
(fait suite à In the Eye of the Beholder. Janvier 2018)

Etrange. Pour la première fois depuis sa création,
notre très sérieux et très distingué Tribunal des Affaires Sanitaires et Sociales vivait une situation grotesque.
Notre bien-aimée ville, depuis la Grande Révolution Industrielle qui l'avait rendue prospère,
avait toujours su rendre ses habitants, de braves gens et d'honnêtes citoyens, heureux d'y vivre et d'y travailler.
Le tribunal, construit il y a fort longtemps, n'avait cependant jamais vraiment eu besoin de bénéficier de rénovations
de la part des services techniques de notre bien-aimée ville : personne n'avait jamais été condamné.
Tout allant toujours pour le mieux dans la métropole, la salle d'audience n'était jamais utilisée et donc peu entretenue.
Située sous terre, plus exactement sous la Grande Avenue (l'artère principale de la cité), la salle était éclairée
par de petites ampoules blafardes reliées entre elles par des câbles électriques ténus fixés au plafond.
Celui-ci, tout en pierre, tremblait à chaque fois qu'un de ces énormes camions de transport traversait l'avenue.
Ce qui ne manquait pas d'occasionner quelques retombées de poussière sur les jurés ...
Le plancher, fait entièrement avec des lattes en bois, était d'un aspect sale et crasseux.
Deux rangées d'une dizaine de bancs achevait ce sinistre tableau de la pièce principale.
D'ordinaire vide, elle était, pour la première fois, remplie à craquer :
des quidams s'étaient même entassés au fond de la salle d'audience.
Nos agents des forces de l'Ordre s'efforçaient de retenir, du mieux qu'ils pouvaient,
une foule sans cesse croissante de badauds qui voulait absolument voir la scène, même depuis l'extérieur.

Et la scène, en effet, était vraiment unique en son genre :
il y avait, ce soir-là, un jugement à rendre concernant en vérité une affaire peu banale.
Sur le premier banc de droite, face au juge, était assis l'accusé.
Et quel accusé ! Le personnage avait un aspect hirsute, sur sa tête se dressait ce qui semblait être ...
Une perruque de couleur verte, arborant de longs cheveux frisés qui tenaient tout seuls en l'air
(qu'on y songe ! Une perruque, dans notre si respectable cité !).
D'un teint très pâle (ou était-il maquillé de blanc ?), le pierrot avait de trop grandes lèvres rouges
et avait surligné au pinceau ses immenses sourcils d'un noir ébène.
Un sourire figé sur les lèvres, le sinistre personnage avait tout l'air d'un clown ...
Mais d'un clown qui aurait fait peur aux enfants !
Pour compléter le tout, un énorme cadran d'horloge, réduit à une seule aiguille pointant vers le bas,
affichant '6 heures', avait été greffé à son torse, émergeait d'une camisole de force
et faisait un épouvantable "tic tac" permanent.
Et là, juste en dessous du prodige biomécanique, une ceinture à la taille constituée de ce qui semblait être ...
Une rangée de bâtons de dynamite !
(par mes besicles, il y a là de quoi faire sauter tout le tribunal, et notre bien-aimée ville avec, si jamais le plafond s'écroule !)
Cerné des deux côtés, par nos agents des forces de l'Ordre et d'un homme du milieu médical
(il a une blouse blanche), l'accusé à l'allure burlesque ne prêtait, mais alors vraiment pas, à rire.
Face à la situation tragi-comique, quelques chuchotements commençaient à se faire entendre.

"Mesdames et Messieurs les jurés, un peu de silence, je vous prie."
C'était le juge qui démarrait l'audience, tout en frappant de trois coups de marteau sur son office.
"Donc, Monsieur Fick", poursuivit le juge tout en s'adressant à la parodie de criminel qui se tenait en face de lui,
si j'ai bien compris, vous êtes venu, et de vous-même, vous présenter à notre poste de police, est-ce bien exact ?"
- "Parfaitement exact", répondit aussitôt le clown.
- "Et, selon vos propres affirmations, vous avez menacé de faire exploser notre bien-aimée ville
avec une trentaine de bâtons de dynamite pour la raison que, toujours selon vos affirmations,
notre bien-aimée ville serait devenue ... Folle, est-ce bien exact, Monsieur Fick ?"
- "Parfaitement ... Exact, Monsieur le Juge" ironisa le personnage en feintant un faux temps de réflexion avant de répondre.
- "Monsieur Fick, reprit le juge, vous n'êtes pas fiché dans nos dossiers.
Nos agents de l'Ordre ont des données sur vous selon lesquelles vous étiez,
jusqu'alors, un excellent comptable de la Grande Banque Nationale.
Bien que vous comparaissiez devant nous pour 'trouble de l'ordre public',
nous avons tout lieu de croire que vous êtes en pleine possession de vos moyens et parfaitement à même de raisonner.
Monsieur Fick, vous avez été un honnête citoyen de notre bien-aimée ville.
Il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cette mascarade."
Fixant le juge, droit dans les yeux, d'un regard calme, le bouffon pâle aux cheveux verdâtres
n'avait pas cessé de sourire pendant tout le réquisitoire qui était fait à son intention.
Peu à peu, le sourire fît place à une grimace, jusqu'à donner au clown un air des plus tristes
et des plus désespérés qu'il m'ait été donné de voir.
"Monsieur le Juge, dit-il, vous m'accusez de troubler l'ordre public et vous me laissez une occasion de redevenir un citoyen respectable de votre société ..."

L'assemblée, qui jusqu'alors n'avait pas vraiment prêté d'attention particulière au "tic tac" perpétuel
émanent du gigantesque cadran, commençait à douter et à sérieusement se demander
si le clown était si fou qu'il en avait l'air.
Mais puisque celui-ci s'exprimait de manière sensée, il n'y avait de toute façon pas lieu de s'inquiéter outre-mesure
de chercher à savoir si les bâtons de dynamite étaient, ou non, factices.
Il n'y a jamais eu de fous, ni de crimes, dans notre bien-aimée ville : ce ne peut-être qu'un comédien.
"Une blague, se disaient les jurés entre eux, rien qu'une blague, et après cette histoire de mauvais goût,
chacun repartira chez lui en riant."
"... Mais, reprit le clown, il me semble, à moi, que c'est bien plutôt votre société qui est malade,
et, si vous me permettez l'expression, Monsieur le Juge, d'un mal incurable.
J'accuse donc celle-ci de troubler l'ordre naturel, et, je lui donne l'occasion de redevenir un endroit sain,
harmonieux, et en respect avec la Nature ... En la rayant de la carte."
Un grand "Oh..." s'échappa alors de la salle.
Devant la gravité du triste sire, chacun perdît tout à coup sa bonne humeur.
Et la désagréable impression de mauvaise plaisanterie laissa la place à une insupportable
sensation de malaise dans toute l'assemblée. Cela faisait maintenant plus de cinq heures (cinq heures !)
que l'audience avait commencée, et la situation en était toujours au même point.
L'atmosphère commençait vraiment à devenir irrespirable (au propre comme au figuré !),
en dépit des vieux ventilateurs poussiéreux qui s'allumaient et s'éteignaient par intermittence,
dans ce petit tribunal exigu qui contrastait avec l'immense métropole à l'extérieur.

A l'extérieur... Tout grouillait encore comme si de rien n'était.
Il allait bientôt être minuit mais la cité avait toujours fonctionné ainsi :
jours et nuits les lampadaires étaient allumés comme pour signifier qu'ici,
le coucher de soleil n'empêche personne de travailler.
Visiblement impatient de tirer une conclusion raisonnable à cette affaire, le juge exposa à nouveau les faits :
"Monsieur Fick, des honnêtes gens de notre bien-aimée ville,
vous ont vu vous asseoir sur le trottoir et manger en dehors des heures habituelles.
Parmi les faits qui vous sont reprochés, nous vous avons vu offrir des fleurs à des dames, et cela sans raison aucune.
Des passants vous ont vu jeter votre argent depuis la fenêtre de votre appartement...
Inciteriez-vous les mendiants à la révolte, Monsieur Fick !?
Et, pour couronner le tout, on raconte que vous parlez aux gens dans les rues,
que vous dites tout haut tout ce que vous pensez ..."
Une vieille dame dans l'assemblée, choquée par l'énonciation de tels déboires auxquels elle n'était pas préparée,
se cacha modestement le visage dans ses deux mains, tandis qu'au même moment je vis une petite fille retenir un rire
dans un petit gloussement. Gênée, la mère donna un bref coup de coude à l'enfant, qui reprît du coup son sérieux
tout en se redressant.

Un sourire songeur illumina le faciès du clown d'une lumière mélancolique.
"Monsieur le Juge, dit-il d'une voix douce, qui contrastait avec la forte intonation du vieux juge, savez-vous que,
quand elles sont seules les jeunes filles de votre société se donnent la mort ?
Que nos imageurs médiatiques dénaturent la beauté des enfants ?
Que, dans notre bien-aimée ville, les rues pullulent de mendiants et que les gens marchent dessus ?
Que les hommes couchent avec des androïdes parce qu'ils ne savent pas dire 'je t'aime' ?
Et, savez-vous enfin, Monsieur le juge, que sans transcodeur, les honnêtes citoyens de notre bien-aimée ville,
ne peuvent pas se parler ?... Oh, j'oubliais !
Monsieur le Juge, dit-il avec un sourire enfantin, savez-vous ce qui est pire encore ?
Le pire du pire de notre bien-aimée ville ? Le savez-vous, Monsieur le Juge ?"
répéta-t-il, impatient de donner une réponse que lui seul pouvait donner.
"Non, je ne sais pas", fît le juge, d'un air passablement agacé.
"Mais dîtes-le nous donc, puisque vous semblez le savoir, Monsieur Fick.
Je crois que toute l'assemblée ici présente est impatiente de vous l'entendre dire, Monsieur Fick."
"Hé bien, répondit l'agitateur public, il paraît que tous les enfants veulent être juges, Monsieur le Juge.
Vous entendez-ça, Monsieur le Juge ? Tous les enfants de notre bien-aimée ville rêvent d'être à votre place.
Avec votre grande robe noire et vos longs cheveux blancs, avec votre vieille barbe et votre marteau pouêt-pouêt,
Monsieur le Juge. Tous les enfants, vous m'entendez ?
Et le clown se leva soudainement du banc en bois pour hurler d'autant plus fort :
"Tous les enfants !"
Le visage se fît plus calme, mais cependant anxieux.
Il leva les yeux vers le ciel, mais il ne vit que le vieux plafond crasseux plein de poussière.

Ses yeux ...
Seigneur ! Par tous les dieux ! Moi, employé de la Grande Banque Nationale, je connais cette personne !
Ce visage, bien trop fin pour être celui d'un homme, m'apparaissait maintenant clairement sous les lumières.
Cette vie trop parfaite, trop rangée, n'avait été que prétexte momentané : Monsieur Fick n'a jamais existé.
On n'avait appris la nouvelle que bien des jours plus tard, d'un quadra employé de la Grande Banque Nationale,
qui s'était jeté du pont dans le canal.
Quand les plongeurs de la Brigade des Sapeurs-Pompiers arrivèrent sur les lieux,
il y avait une multitude de pétales multicolores qui flottaient à la surface de l'eau.
C'était comme si l'on avait voulu faire flotter un arc-en-ciel infini par-dessus les eaux grisâtres.
D'une telle hauteur, tout le monde était convaincu que personne ne pouvait survivre à une telle chute...
Mais on n'avait jamais retrouvé le corps.
... et c'était donc elle, la jeune stagiaire qui n'était resté que si peu de temps à la Grande Banque Nationale ...
Elle, qui avait ensorcelé le pauvre homme ! Elle, qui avait endossé son costume !
Mon Dieu. Comme elle avait mutilé son joli corps, pour s'incruster cet horrible montre biomécanique ...
Pour devenir ce Pierrot lunaire grimaçant, jadis Colombine et désormais Arlequin,
bouffon maléfique tirant à lui tous les démons de l'Enfer !
Par quelle insondable folie une telle horreur a-t-elle été rendue possible !?
Ne pouvant soutenir l'effroyable vision, je me cachais les yeux des deux mains.

"Assez !", cria le juge, tout en tapant du marteau plusieurs fois sur son office,
pendant que des voix d'indignation commençait à s'élever de l'assemblée.
"Assez !!", hurla-t-il enfin, essayant de couvrir ce qui était devenu un véritable brouhaha dans la salle :
un chaos de voix et de gesticulations, d'incompréhension, de trop lucide compréhension, de rébellion... De révolte !
"Tous les enfants ..." dit enfin le clown, le regard vide et les yeux humides de larmes.
Peu de temps avant que se fasse entendre le dernier

"Tic... Tac".

ST^^

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 MessagePosté: 22 Jan 2019 21:02      Sujet du message: Re: Lecture
 
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En ce moment je me fais l'intégrale des Philip K Dick et j'alterne avec d'autres auteur de temps en temps. Notamment Percival Everret entre autres.


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 MessagePosté: 23 Jan 2019 15:54      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
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Lu. Comment les gens à l'extérieur de la salle, souterraine, peuvent regarder l'audience depuis dehors ?

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 MessagePosté: 28 Jan 2019 22:55      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Nouveau livre : le Silmarillion.

Je joue actuellement à l'Ombre du Mordor et y'a ce personnage de Celimbrimbor dedans. Tj eu envie de lire ce Silmarillion, beaucoup entendu de choses dessus, que c'était chiant comme la mort, que c'était de la poésie, que ci que ça... là j'ai la motiv' pour me replonger dans ce monde !!!

D'ailleurs une question. A Gibert j'ai vu qu'il y avait aussi des livres sur les Ages, ça vaut quoi ?

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 MessagePosté: 30 Jan 2019 15:26      Sujet du message: Re: Lecture
 
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J'entendais, tout à l'heure, un auteur employer, sur France Culture, l'expression "ce vieux monde". Je crois qu'il faudrait la bannir, car elle nous donne une idée fausse. Surtout, à observer un peu ce monde, il me semble jeune, comme ces adolescents, blasé, qui s'imaginent depuis leur puberté et derrière leur acné avoir déjà tout vu, tout savoir déjà et ne pouvoir, jamais, profiter d'aucune surprise dans leurs vieilles années, qui seront, fatalement, ennuyeuses. Cette fausse vieillesse, en somme, ou, plutôt, ce fantasme de la vieillesse inventé de toutes pièces, comme un repoussoir contre lequel se définirait un âge jeune, un âge vert. Un fantasme bien pratique mais gardons-nous bien de l'étendre.

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 MessagePosté: 05 Fév 2019 17:27      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel

Inscription: 06 Oct 2004 01:27
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Brutus a écrit:
Je joue actuellement à l'Ombre du Mordor et y'a ce personnage de Celimbrimbor dedans. Tj eu envie de lire ce Silmarillion, beaucoup entendu de choses dessus, que c'était chiant comme la mort, que c'était de la poésie, que ci que ça... là j'ai la motiv' pour me replonger dans ce monde !!!


Je dirais c'est particulier, après à toi de te faire ton avis. Le seul vrai reproche que j'aurais à lui faire c'est plutôt la rapidité avec laquelle il traite les choses, en un "petit" livre il te traite 3 ages du monde, et effectivement des fois on as du mal à accrocher certain wagons. En gros ça va de l'arrivée des valar jusqu'a la fin du seigneur des anneaux ...
En gros c'est comme raconté de la préhistoire à la fin de l'empire romain en 1 seul livre.

Après j'ai du lire ça il y as 15 ans donc mes souvenirs ne sont pas des plus précis.


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 MessagePosté: 05 Fév 2019 19:28      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Juste que là, une petite centaine de pages, ça va j'accroche bien. Après c'est comme lire la Genèse de la Terre du Milieu je trouve, jusque là.

Avec l'"ange déchu" qui complote en détournant le môme préféré et manipulant pour mettre la main sur ses 3 joyaux.

Et Sauron; l'apprenti de son maître.

Hey Saverne, y'a moyen de pondre un livre sur le méchant aux mille visages. Là aussi tj la même chose, au final.

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 MessagePosté: 07 Fév 2019 10:40      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Je fais le tour des sorties de Février et j'ai vu une référence qui pourrait peut-être plaire à certains

https://www.manga-news.com/index.php/ma ... r-au-Japon



Image

21 Février.

Pour tous les fans de Conan depuis 20 piges :mrgreen:

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Le manga, c'est comme une carte de restaurant, la richesse est infinie. Pourquoi se limiter à un seul plat, donc ?
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 MessagePosté: 07 Mar 2019 08:15      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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On avait parlé Carnet de voyages y'a quelques temps, je lis ça en ce moment

Image

Les 40 ans+ de navigation de Kersau' sur toutes les mers/océans du monde résumées en 200 pages. C'est super bien écrit. Il a une belle plume et des lettres. Je conseille. Et puis, pour qui aime la navigation, ça parle des Tabarly, Colas, des Geronimo, des tours du monde, etc...

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 MessagePosté: 15 Mar 2019 14:25      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Sur les conseils de notre gourou, le puissant, le magnifique, le merveilleux Saverne, j'attaque les Mille et une nuits.

Rien que l'historique du comment est arrivé ce récit à nous au fil des siècles et des traductions, je suis grave emballé

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 MessagePosté: 15 Mar 2019 23:39      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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T'es parti pour 1500 pages. J'approche de la moitié, j'ai un peu de marge avant que tu me rattrapes. C'est l'histoire de quelqu'un qui raconte l'histoire de quelqu'un d'autre racontant l'histoire d'une autre tierce personne, parfois c'est un peu imbriqué. {[( )]}

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 MessagePosté: 15 Mar 2019 23:56      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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J'ai pris cette édition



En 3 tomes.

Et super test d'ophtalmo' c'est écrit petiiiit.

Dans l'avant du récit, tout cet historique qui nous présente ce qu'est les Mille et une nuit, d'où ça vient, comment il a traversé les siècles, comment ça a été transformé et l'impact sur tous les récits d'aujourd'hui, est souligné l'astuce de tj vendre la prochaine histoire comme encore plus incroyable, plus fantastique, histoire de faire saliver le lecteur, attiser sa curiosité.

Content, déjà avec ce tome 1, y'a Sinbad dedans. Et j'ai bcp d'heures de transport par semaine, moyen que je te rattrape vite :twisted:

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 MessagePosté: 27 Mar 2019 08:28      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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saverne a écrit:
T'es parti pour 1500 pages. J'approche de la moitié, j'ai un peu de marge avant que tu me rattrapes. C'est l'histoire de quelqu'un qui raconte l'histoire de quelqu'un d'autre racontant l'histoire d'une autre tierce personne, parfois c'est un peu imbriqué. {[( )]}



J'en suis au récit des 3 calanders et ça commence un peu à me tomber des mains. Comme tu disais, c'est Inception par moment, le conte dans le conte, dans le conte - cf le pécheur et le génie. Du rôle de Galland dans cette traduction d'un récit déjà transformé par rapport à sa source originale ?

Je commence à lire en diagonale, j'ai hâte d'arriver à Sinbad.

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 MessagePosté: 27 Mar 2019 13:18      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Ce qui m'inquiète, c'est que Sinbad soit dans ton premier tome, quand pour moi il était dans la seconde moitié du deuxième tome (sur trois). Vu l'Histoire de l'oeuvre, je n'exclue pas que la liste des contes inclus soit différente. Quand je lis la liste de Wikipedia, je vois quantité d'histoires qui ne me disent absolument rien, et pourtant là j'approche de la fin, avec une cinquantaine de pages à lire et un ou deux contes max.

Je lis sur liseuse une traduction tombée dans le domaine public, où il faut d'abord plusieurs nuits par conte, avec à chaque fois "le soleil s'était levé, et le sultan alla vaquer à ses occupations en promettant de repousser l'exécution d'un jour". La longueur de ce laïus rituel diminue au fur et à mesure, puis, après la 234ème nuit, disparait, Schéhérazade ne réapparait qu'entre deux histoires, les nuits ne sont plus comptées.

Pour indication, pour moi, tu en es à la 28ème nuit et à la 130ème page. Si ça peut te rassurer, au bout d'un moment le procédé de l'histoire dans l'histoire disparait (et ce n'est pas plus mal).

Pour le reste, toutes ces histoires iraient bien sous le titre Strange Tales, des histoires bizarres, fantastiques, un peu surannées aux développements improbables. Strange Tales, c'est le titre d'un magazine de comics. Mais aussi le titre d'un magazine de littérature populaire, de la pulp fiction. Ce n'est pas étonnant. Le cinéma s'inspire et la BD se sont fortement inspirés de cette littérature, qui n'a pu manquer de subir l'influence de ce qui était auparavant les histoires incroyables et spectaculaires, Jules Verne, Dumas, et les 1001 nuits encore avant. C'est tout un courant artistique visant à dépayser et divertir qui trouve sa source là.

Chose que j'ai trouvée vraiment curieuse, c'est de voir trois morceaux d'histoire extrêmement similaires des morceaux de Roland furieux, que j'ai lu il y a quelques mois.
C'est - le génie et la fée qui se disputent entre qui est le plus beau entre un prince et une princesse qui vivent pourtant à des milliers de km l'un de l'autre
- la magicienne qui séduit les voyageurs, et après avoir filé le parfait amour, s'en débarrasse en les transformant en autre chose (animaux d'un côté, arbres dans l'autre)
- l'histoire de base, avec les deux seigneurs découvrant l'infidélité systématique des femmes (ou la misogynie tranquille).
Je dis morceaux d'histoire, car ce qui se passe avant et après le morceau commun n'a rien à voir. Par exemple, là où dans les 1001 nuits, le sultan trompé va vouloir épouser une femme à chaque nuit pour la faire exécuter au matin, dans Roland Furieux est développé une autre lubie pas moins étonnante :

Les deux comparses trompés décident d'avoir une esclave sexuelle qu'ils forceront à être toujours avec eux et qu'ils ne lâcheront pas d'une semelle pour ne pas qu'elle couche avec quelqu'un d'autre qu'eux. Mais un jour, alors qu'elle au milieu des deux au lit la nuit, elle s'arrange pour qu'un amant la rejoigne dans le noir, chacun des seigneurs croyant que c'est l'autre qui lui fait son affaire à côté. Le matin, chacun accuse l'autre que son ardeur excessive l'a empêché de dormir, et comme ils se démentent mutuellement, ils découvrent la vérité. Ils prennent le parti d'en rire, et donnent la femme à marier à son amant.

Roland Furieux a été écrit avant que les 1001 nuits ne soient traduites, donc difficile à dire qui a copié sur qui, ou s'ils ont tout simplement pris dans un fond commun d'histoires orales.

Sinon, Ali Baba est assez proche de ce que je me souvenais, si ce n'est que j'ai découvert le nom de l'esclave, Morgiane, qui m'a fait comprendre une référence de Magi, le manga. Pour Aladdin, on peut dire que la version Disney est une amélioration de l'histoire de base. Quant au tapis volant, il téléporte plus qu'il ne vole.

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 MessagePosté: 28 Mar 2019 00:07      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Pour te dire, dans ma version, j'en suis page 159, nuit XLVII Histoire de l'envieux et l'envié, qui est elle même dans l'histoire du 2e calender.

Page 225, je vois que c'est la nuit LXIX et le début de Sinbad.

Dans l'introduction, j'a lu que bcp de contes avaient été zappés.

Dans ma version, ça se termine tj sur un cliff, elle voit le soleil se lever, elle s'arrête, le prince part faire sa journée. Et ça s'ouvre à chaque fois sur sa soeur qui la réveille pour savoir la suite de l'histoire de la veille, et c'est limite tj un copié/collé sa phrase.

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 MessagePosté: 30 Mar 2019 00:20      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Brutus a écrit:
Pour te dire, dans ma version, j'en suis page 159, nuit XLVII Histoire de l'envieux et l'envié, qui est elle même dans l'histoire du 2e calender.

Page 225, je vois que c'est la nuit LXIX et le début de Sinbad.

Chez moi "Sindbad" commençait à la 213ème nuit, et la 68ème nuit est toujours dans le cadre de l'arc des trois calenders (vers la fin).
Avec des différences aussi notables, difficile de comparer nos impressions respectives si ce qu'on lit diffère autant. :?

Maintenant j'ai fini, mais au début, je ne pouvais m'empêcher de me mettre en lire en ayant dans la tête



Et évidemment pareil quand Aladdin fait sa procession luxueuse pour réclamer la princesse, il y avait du Ali Ababua qui résonnait.

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 MessagePosté: 01 Avr 2019 16:23      Sujet du message: Re: Lecture
 
Seraphin
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Je viens de voir l'anime Domestic no Kanojo et j'ai poursuivi la lecture. C'est un bon manga, il y a des thèmes intéressant, mais ça manque d'un petit je ne sais quoi, c'est un peu étrange, je viens de rattraper les scans en cours et... J'ai du mal à me remettre de la dernière rupture, j'ai l'impression d'être comme le protagoniste principal et ne pas comprendre ce qui se passe. C'est la force de ce manga c'est que beaucoup de manga de ce genre tu devine aisément la finalité, qui va finir avec qui, mais la je suis perdu. En revanche son grand défaut et c'est peut-être dû au genre, on a des petites histoires qui s'intercale et va traiter d'un thème, mais qui des fois osef un peu. Bref c'est une très bonne découverte pour ma part.

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"A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie." John Lennon


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 MessagePosté: 17 Avr 2019 07:32      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Disent que le roman de Victor Hugo part comme des petits pains depuis hier. Les gens le prennent dans tous les formats même celui de la Pléiade à 60 euros+

Tu vas relire Saverne ? T'es sur quoi en ce moment ?

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 MessagePosté: 17 Avr 2019 10:19      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
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Iliade Homère, trad' Robert Flacelière.

Voilà plus de quinze ans j'avais dévoré, un été, les traductions des grands récits homériques par Leconte de Lisle, qui m'avaient marqué par les archaïsmes et la grandeur des périodes (lisez donc, c'est par là : https://fr.wikisource.org/wiki/Iliade/Rhapsodie_I). Ma relecture fut motivée par un léger oubli des récits et surtout une confusion grandissante des noms donnés par de Lisle avec les noms grecs que je retrouvais ici et là, parce que nous débordons de cet héritage. Et la question subsidiaire : avais-je aimé ces textes pour eux-mêmes ou pour la traduction très particulière que j'en avais lu.

Je n'ai pas l'impression, maintenant que je suis sorti de l'Iliade d'avoir relu le même texte, mais plutôt d'avoir découvert un récit identique dans son propos mais qui le dirait tout autrement. La traduction donne un texte sec, presque cassant, et tout de même véloce et précis. Rien n'est mis au hasard, pas de fioritures, simplement le dit, l'action et les tournures mnémotechniques pour réciter. Tout cela confère une force assez extraordinaire à l’œuvre. De façon peu étonnante, je rapproche le texte des sagas islandaises (qu'elles soient légendaires ou non) pour sa concision, son usage des métaphores et son inscription constante dans l'histoire.

Allez donc lire, gens, c'est du bon.

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 MessagePosté: 17 Avr 2019 10:28      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Brutus a écrit:
Disent que le roman de Victor Hugo part comme des petits pains depuis hier. Les gens le prennent dans tous les formats même celui de la Pléiade à 60 euros+

Tu vas relire Saverne ? T'es sur quoi en ce moment ?

C'est extrêmement rare que je relise un roman, et je ne me vois pas relire celui là en particulier. D'une part, je trouve Hugo plus impressionnant comme poète que comme romancier. D'autre part, l'incendie m'a bien atteint, j'étais dans Notre Dame pas plus tard que samedi dernier, et j'ai du arrêter de regarder les flammes à la télévision, ça me rendait malade.

Actuellement, je lis du Balzac. Je lis plusieurs livres de lui chaque année, tout comme pour Zola, le but étant de finir un jour la Comédie Humaine et les Rougon-Macquart. Attention, cela ne vaut pas recommandation, si tu te mets à lire ça et que ça ne te plait pas, après, j'ai mauvaise conscience.

Mention spéciale à Zola, à ce stade, je me force vraiment. J'ai terminé La joie de vivre il y a peu, et avec un titre comme ça, je m'attendais déjà à un truc tout sauf joyeux. Et pour cause, puisque j'ai découvert après lecture que Zola avait hésité pour le titre avec "La Vallée de larmes", "La Sombre Mort", "La Misère du monde" et "L’Espoir du néant". Je spoile la fin : à la dernière page, la bonne se pend. :non:

En comparaison, Balzac, c'est presque Bourvil.

Celimbrimbor a écrit:
Allez donc lire, gens, c'est du bon.
C'est sur ma liste. Avec la traduction indéterminée du livre que j'ai en stock. J'ai fini par découvrir que les livres que je croyais avoir lu au collège étaient des éditions abrégées (genre Don Quichotte ne fait pas une centaine de pages en vrai).

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 MessagePosté: 17 Avr 2019 11:41      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
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Ahah ! Je me souviens d'avoir lu la première partie de Don Quichotte au collège, dans une édition bilingue. Faudrait que je m'y remette, je n'avais pas la culture (ou bien : je n'étais pas un lecteur assez éduqué) pour saisir correctement la deuxième partie. Et mon admiration, parce que s'infliger du Zola, c'est fort.
À propos des classiques qu'il faut avoir lu, je me suis lancé dans Voyage au bout de la nuit et dieu que c'est pesant. Je comprends totalement pourquoi c'est sanctifié, mais tout de même, que d'ennui, que d'ennui !

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 MessagePosté: 17 Avr 2019 17:29      Sujet du message: Re: Lecture
 
Gnou facétieux
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Alors, Saverne, je te conseille La Grande Librairie de ce soir sur France 5, émission spéciale sur Notre Dame, à part Hugo doit bien y avoir d'autres auteurs qui se sont pencher sur la cathédrale.
Je vais faire ma culture.

Citation:
Baptisée « Notre Dame, histoire et littérature », l’émission sera marquée par la présence de nombreuses personnalités. François Busnel sera entouré de l’écrivain anglais Ken Follett, du philosophe Alain Finkielkraut, de l’académicien Patrick Grainville et de l’écrivain Sylvain Tesson. Les comédiens Richard Berry et Emmanuelle Devos seront également présents en plateau aux côtés de l’historien et romancier Adrien Goetz, de l’historien Pierre Nora, de l’écrivaine Laura El Makki et de l’illustrateur-auteur de BD Benjamin Lacombe.


Marrant que tu cites l'Iliade, Celim', après les 1001 nuits, je me suis fait une liste de tous ces livres que l'on connait et qui tiennent plus d'un travail collectif, parce qu'impossible à imputer à un seul auteur, la transmission se faisant à l'oral + de multiples traductions. Par exemple, pour marquer l'âge de Notre-Dame, certains reprennent que lors de la pose de la première pierre, Chrétien de Troyes attaquait son cycle arthurien. A quel point son récit a-t-il été transformé, modifié, avant de nous arriver.

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