à l'origine, les policiers espagnols ont voulu enlever une banderole des Ultras, histoire de tête de mort sur la banderole, ou un truc du genre... Puis bon, les Ultras madrilènes ont pas ce genre de banderoles z'allez me dire ?
Bref, la police a chargé, parce que Marseille et ses supporters sont dangereux il paraît ?
Et ils ont chopé le pauvre Santos qui trainaît par là, ils ont peut-être chopé d'autres personnes, mais le pauvre Santos, il a la double nationalité, donc, plus facile à condamner donc, surtout parès ce qu'il s'est passé durant le match...
Pour ce qui est de l'UEFA, elle a condamné l'attitude des supporters de Madrid, ainsi que l'entraîneur, qui a passé tout le match à insulter Valbuena...
Enfin bon, se prendre 8 ans pour des faits que les Espagnols ne peuvent pas prouver, même si je suis supporter marseillais, ça fait extrèmement chier si vous me passez l'expression...
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Santos Mirasierra, le supporteur marseillais incarcéré à Madrid après les incidents ayant précédé la rencontre de C1 entre l'Atletico et l'OM, n'en revient pas. «Risquer huit ans, je n'y crois pas, c'est un cauchemar», a déclaré Santos Mirasierra à son avocat, venu l'informer de la peine qu'il encourait. Le fan marseillais est en détention provisoire après avoir été interpellé sous la suspicion de «violence envers des représentants des forces de l'ordre». Il est accusé par le procureur de «désordres publics» et «d'atteinte à l'autorité» publique.
Sa libération, qui semble de plus en plus compliquée, est réclamée avec force par l'Olympique de Marseille et les Ultras, alors que le supporteur clame son innocence. Un appel au «calme» avant le match retour entre l'OM et l'Atletico le 9 décembre à Marseille est par ailleurs lancé samedi dans le quotidien sportif espagnol Marca par Christine Valette, compagne du président des Ultras, Christophe Bourguignon. Selon le quotidien madrilène, le président de l'Atletico, Enrique Cerezo, a confirmé qu'il se rendrait à Marseille avec son équipe le 9 décembre, tout en conseillant aux supporteurs du club de ne pas s'y rendre. (Avec AFP)
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Pape Diouf/Santos : «L’inacceptable»
06/11/08 - Santos
Alors que le procureur espagnol a requis des faits d’accusation contre Santos pouvant porter à 8 ans de détention, Pape Diouf demande que l’opinion française «prenne conscience» du sort du supporter marseillais qu’il juge «séquestré».
D’après les faits d’accusation requis par le procureur espagnol, Santos risque jusqu’à huit ans de prison, quel est votre premier sentiment sur cette décision ?
Mes premiers sentiments sont la désolation, la tristesse. Je suis abasourdi qu’il y ait autant d’entêtement borné, de folie dans ce genre de décision. Tout cela au sortir d’un événement dont il faut rappeler que les premiers coupables sont les policiers espagnols qui avaient chargé de manière très sauvage nos supporters. Et pour se dédouaner, ils avaient trouvé en Santos un bouc émissaire idéal. On pensait que la farce aussi sinistre soit-elle s’arrêterait et voilà qu’aujourd’hui, nous passons à une étape supérieure dans la bêtise et l’inacceptable. Prévoir ou envisager que Santos puisse être condamné à huit années de prison avec tout ce que nous savons de cet épisode, cela me paraît dépasser l’entendement. En Espagne, outre les sportifs qui ont pris fait et cause pour leurs cerbères policiers, le monde politique n’a pas manqué de se solidariser par la voix du premier ministre et du ministre de l’intérieur. Je dois dire que nous ne sommes pas encore au même niveau, nous n’avons pas le soutien attendu. D’autant que dans cette affaire, il est difficile pour les uns et les autres de dire qu’ils ne savent pas. Il est quand même facile de savoir que ce qu’il s’est passé n’est pas le fait de nos supporters et encore moins du seul Santos.
Il y a quand même un climat malsain dans cette affaire ne serait-ce qu’avec la réaction des supporters de l’Atlético Madrid mardi qui s’en sont pris ouvertement à Michel Platini quand un penalty a été sifflé à leur encontre à Liverpool…
L’Espagne a fait de cette affaire une affaire nationale là où, pour nous, ce n’est qu’à Marseille vraiment que les gens cherchent à trouver une solution et faire preuve de solidarité. Il est temps me semble-t-il que l’Etat français aussi prenne conscience de cette affaire. Que les gens qui sont des interlocuteurs directs des pouvoirs publics espagnols puissent s’investir dans cette affaire. Alors quand on entend les supporters de Madrid reprocher à Platini un penalty contre Liverpool, cela donne l’impression que l’on est sur une autre planète. Ce sont ces choses-là qu’il faut arrêter car, quand on connaît le fonctionnement de l’UEFA, on ne pourrait pas ne serait-ce qu’une seconde accuser Michel Platini d’une complicité quelle qu’elle soit. Cela montre que dans la volonté des Espagnols, il y a ce souci de faire diversion et de renverser une imputation qui leur est naturellement défavorable. C’est contre ça qu’il faut s’élever.
D’autant que tout s’est passé à Madrid qui est l’une de ces villes qui prétend organiser dans un avenir proche les jeux olympiques. Je vois mal comment une telle ville peut être acceptée de gaieté de cœur par les vrais sportifs quand on sait que c’est dans cette ville que des supporters ont été attaqués et saccagés, que c’est dans cette ville qu’on instruit aujourd’hui de manière absolument partiale le procès d’un homme qui a eu comme seul tort de venir y supporter son équipe.
Justement concernant Santos, l’OM continue à entreprendre des démarches, quelles sont-elles ?
Notre soutien ne s’est jamais démenti. Il n’y a pas un jour où nous ne sommes pas inquiété de l’évolution de la situation. Julien Fournier (secrétaire général du club) passe une majeure partie de son temps accroché au téléphone entre certaines personnalités françaises, les supporters et les autorités consulaires et diplomatiques françaises à Madrid. Nous faisons donc tout ce que nous pouvons faire en laissant notamment nos supporters manifester leur colère légitime et les joueurs ont montré leur solidarité chaque fois que cela a été possible. Sauf que nous ne sommes pas un Etat, sauf que nous n’avons pas de pouvoirs assez étendus pour pouvoir nous opposer à la justice espagnole. Le club reste mobilisé et ne lâchera rien tant que Santos sera entre les mains de ceux qui le séquestrent. Car, il faut appeler cela par le vrai mot : la séquestration.