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 MessagePosté: 26 Jan 2023 19:13      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Gouki a écrit:
Pensées pour moi-même, par Marc-Aurèle (édition Nathan, 2009)

Depuis le temps que je devais le lire, et quelle joie en fut la lecture. Initialement je cherchais une approche relativement facile pour apprehender le stoicisme, l'ouvrage est vite apparu comme un incontournable. Dans un style agréable, il nous parle de ''principe directeur'' comme point cardinal de son éthique. Il fait l'éloge de vertus telles la bienveillance, la simplicité, ou encore la franchise. Un beau programme!
C'est étonnant la similitudes des préoccupation dans l'homme dans l'antiquité et de l'homme moderne, Marc -Aurèle serait surement très surpris de voir à quel point ses "pensées" d'antan sont toujours autant d'actualité et continuent à alimenter notre réflexion, à la fois sur nous-même, mais aussi sur les "autres". Une lecture trés satisfaisante!

Masataka a écrit:
saverne a écrit:
Masataka a écrit:
Moi j'aime bien cette version: https://youtu.be/itrs7gNZ5tw

C'est sobre (sans commentaire audio), le son est bon puis y'a le chapitrage qui a son utilité quand on s'endort dessus!
C'est la version lue par Jacques Gamblin donc, l'acteur de cinéma. Avoir un pro fait la différence dans le confort d'écoute, mais en contrepartie c'est une version abrégée, il n'y a pas tout le livre dedans (ou sinon, ça dure 4 fois plus longtemps).
Merci pour la recommandation, j'hésite entre confort et intégralité !
T'es gentil je crois que c'est plus de 4 fois ahah! J'avoue que pour moi c'est le confort, pile entre les simples citations et le texte intégral. J'ai choisi ça juste pour me replonger dans mes propres pensées bien à moi mais il me semble que quand je cherchais l'intégral, j'avais pas réussi à l'avoir en bonne qualité... Si tu le trouves je le veux bien!

J'ai donc terminé aujourd'hui les Pensées pour moi-même, de Marc-Aurèle. En livre audio, en anglais pour l'avoir en intégrale et avec un enregistrement de qualité. Mais du coup, la traduction se fait avec plein de "thou hast" "thee" etc lorsqu'il se parle à lui-même. Faut s'habituer. Mais au moins, il se tutoie, même en anglais où de base tout le monde vouvoie tout le monde en fait.

Je pense que c'est mieux d'écouter ça au calme, par exemple pendant une ballade dans les bois, parce que la sagesse et la sérénité dans le bruit et la fureur des transports en commun, où c'est souvent la loi de la jungle, ça fait parfois un gros décalage.

Sinon, ces méditations c'est ce à quoi il aspirait, il voulait être capable d'accepter les choses telles qu'elles sont sans rechigner. Mais malgré toute cette sagesse, je ne peux m'empêcher de noter que son fils Commode qui lui a succédé fût l'un des pires empereurs, le contraire même de ce qu'il prônait. Je l'ai vu se faire tuer par son fils dans deux films différents parce qu'il aurait voulu que quelqu'un d'autre lui succède, dont une fois où Marc Aurèle c'était pas moins qu'Obi Wan Kenobi Alec Guiness.

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 MessagePosté: 19 Mai 2023 13:40      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
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https://www.youtube.com/watch?v=DUzmu85rL7o

"Quand un écrivain n'a plus de lecteurs, il crève." dixit Celim.
Cela est pleinement vrai à l'endroit des mauvais, de ceux qui mettent toutes leurs ambitions à plaire.
Mais Celim était un mystificateur, par conséquent il n'aimait pas à être mystifié, ne serait-ce par lui-même.
Qui est capable, par ses écrits, de s'offrir les plus vives émotions, peut se croire l'égal des plus grands.
Mais peut-être ne croyez-vous pas suffisamment en la magie ?

~*~
Dans quel sens les années 80 ont-elles été romantiques ?
"Le passé n'existe que par la beauté qu'on su en extraire ceux pour qui il était le présent." (C.B.)
Sans le génie japonais, je crois bien que personne en Europe n'aurait réussi à nous intéresser aussi vivement à l'idéal antique.
Et pas seulement sur la forme : regards expressifs, couleurs vives des cheveux, armures fusionnelles, morphologies idéalisées;
que sur le fond : amitiés fortes, guerres, mythes, plaisir tragique dans le sacrifice des héros.
Il y a dans les Chevaliers du Zodiaque quelque chose de l'esthétique préraphaélite des Cycles de Persée, de la Saga des Nibelungen de Wagner,
de la mélodie infinie et de son aspiration à l'idéal (par exemple dans l'excellente Sad Brothers, qui soi-dit en passant,
à en juger par le profil et le nombre des commentateurs sur YouTube exerce encore son charme en Amérique Latine).
Du pathétique dans Lady Oscar, Rémi sans famille et l'Ile au trésor. De la notion de décadence dans les dystopies d'Akira ou de Gunnm.
Du chevaleresque dans Dragon Ball, du gothique dans Naruto, du baroque dans One Piece, et de l'épique dans tous.
Un miroir du romantisme européen amplifié et simplifié, voilà ma formule pour caractériser les mangas et les anime de cette époque.
Toutes ces oeuvres appartiennent à Saverne et à aoshi85 qui ne craignent pas d'affirmer Amadeus, dont le scénario remonte à Pouchkine,
comme le plus grand film de tous les temps et à N1k00 qui n'a retenu qu'une chose du trailer de Nicky Larson : la musique issue de City Hunter.
En tout cela, ils ont manifesté un goût identique, le même qui a commencé dans les années 80 et qui s'achève aujourd'hui
- maintenant qu'ils ne sont plus des ados mais des consommateurs, c'est à eux que s'adressent l'industrie du cinéma -
dans la parodie.
A l'image de l'Antiquité pour les Romantiques du 19ème,
le post-romantisme nous révèle que les années 80 sont désormais quelque chose de trop simpliste pour notre goût actuel.
Ma suspicion est que les années 80 éveillaient en nous des sentiments tragiques quand nous étions jeunes,
mais, une génération plus tard, qu'il ne peuvent rien faire d'autre que de nous ramener à des émotions pathétiques.

~**~
Qu'est-ce qui caractérise l'esthétique actuelle ?
Par quels nouveaux moyens s'exprime la beauté de notre temps ?

Par ceux qui préfèrent le vain d'ici à l'au-delà ?
Car il ne manque pas, et tout particulièrement parmi nos réalisateurs, nos écrivains et nos musiciens,
de goûteurs qui savourent le pessimisme en épicuriens; qui se sentent le plus vivant quand ils se sentent le plus triste.
Quand la joie chez les autres leur vient de leurs formules optimistes, eux recherchent le malheur en idées.
Explorateurs de continents explorés, ils s'octroient ainsi le titre si peu convoité de 'réalistes déprimants'.
Je pense à des gens comme Dupontel, Houellebecq et Orel San qui ont actuellement leur moment de gloire en faisant la part belle à la critique sociale.
Mais que nous fait de savoir s'il y a sur Terre des optimistes et des pessimistes ?
Leur goût est le résultat d'une physiologie, non d'un raisonnement :
il y a un plaisir physiologique dans la tristesse du mélancolique et des effets narcoleptiques dans la rengaine du pessimiste.
Au 21ème siècle, notre rapport à la décadence est le même que celui qu'adoptait l'Europe du 19ème dans ses rapports au romantisme :
elle en jouit en touriste, se grise de sensations qu'elle s'imagine, mais qu'elle ne connaît point.

A rebours, partout où se manifestent l'euphorie de l'instant présent, le plaisir de ne pas penser, de ne pas réfléchir, d'oublier pour passer à autre chose,
la glorification du temporaire, la capitalisation des beaux sentiments, la beauté de la brièveté de l'existence, des jolis souvenirs qui ne durent qu'un instant.
La formule avec laquelle se résume le goût optimiste est : "aimer tout ce devant quoi on prend plaisir à s'abrutir".
Aux 4 coins du monde, l'attitude-témoin de cette universelle pensée s'écrit en 4 lettres : YOLO.
Ici se place Brutus comme promoteur de ce mouvement.
"Avoir un but dans la vie" n'est qu'un prétexte pour dissimuler l'ennui des moyens pour l'atteindre.
"Le bonheur c'est pas le but mais le moyen, le bonheur c'est pas la chute mais le chemin" (Joyce Jonathan, 2016)
"Ce qui compte c'est pas l'arrivée mais c'est la quête (...) et l'univers est pas si mal" (OrelSan, 2021)
Soupir.
Que serait-ce si le contraire était vrai : si dans ta quête il y avait un narcotique qui te faisait vivre le présent aux dépens de l'avenir,
d'une façon plus agréable mais aussi plus mesquine ?

~***~
En voilà assez pour les artistes modernes : les oeuvres des artistes médiocres sont impuissantes à nous conduire à l'émotion tragique.
On l'aura deviné, de ce que j'apprécie, les oeuvres les plus célèbres ne font pas partie.
Il me semble même que mes goûts soient à l'extrême opposé :
l'exploration en apparence la plus innocente qui participe à la joie d'une émotion morbide,
la fascination du mal, un goût pervers pour les bizarreries, les paradoxes douloureux, les incertitudes et les absurdités de l'existence,
les oeuvres dont personne ne parle, ou alors seulement entre initiés.
Parmi mes meilleures lectures les plus récentes, accessibles gratuitement en ligne, on ne sera donc pas surpris de trouver :

Bibliomania : https://www.scan-manga.com/lecture-en-ligne/Bibliomania-Chapitre-1-FR_148041.html#7995.148041.3434467

The Girls Last Tour : https://mangakakalot.com/chapter/shoujo_shuumatsu_ryokou/chapter_1

Henshin (Emergence) : https://batotoo.com/chapter/2251860
Il n'y a rien ici de trivial, c'est plutôt le débordement d'une nature ingénue qui verse dans le mal.
L'auteur échappe à la vulgarité qui accompagne le genre hentaï, et pour cela il lui a suffi de montrer les excès d'une âme sensible qui s'est trompé de voie :
les meilleures intentions, aussi, peuvent conduire aux plus grands malheurs.
Saki Yoshida met en jeu son amour-propre en asservissant son âme à son corps, et elle n'en est pas moins héroïque.
Le tragique la place devant deux alternatives : sacrifier ses idéaux ou se supprimer soi-même.
Une épreuve.

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 MessagePosté: 01 Jan 2024 18:27      Sujet du message: Re: Lecture
 
Immortel
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https://www.youtube.com/watch?v=4ZJ1vg_MCPg

Récréations.~ Les oeuvres d'art actuelles, principalement les livres, les films, et les musiques,
sont aujourd'hui le plus puissant moyen d'éducation de la jeunesse (qui sait encore pour combien de temps).
Pourquoi ne pas faire l'essai de peindre quelques nuances, parmi les plus saillantes des dernières années,
que des auteurs célèbres offrent à l'imagination des jeunes gens qui cherchent à se connaître, à travers leurs oeuvres ?
Ces document serviront d'auxiliaires à notre imagination, il nous restera encore à s'immiscer dans l'âme des personnages de fiction étudiés.
Tout le travail évocatoire étant nécessairement subordonné à une sensibilité propre,
on ne s'étonnera pas que ces lignes ressusciteront essentiellement des analystes, des intelligences qui cherchent à se comprendre,
des observateurs détachés, des pionniers dans les découvertes de tout type.

~*~
"Nos pères étaient nos images de Dieu. Si nos pères nous ont abandonnés, qu'est-ce que tu en déduis à propos de Dieu ?
Tu dois admettre que Dieu ne t'aimes pas du tout. On est les enfants non désirés de Dieu, très bien !
Je rejette tous les présupposés de la civilisation et spécialement l'importance des possessions matérielles.
J'avais trouvé la liberté. Perdre tout espoir, c'était ça la liberté.
On est les enfants oubliés de l'histoire mes amis. On n'a pas de but ni de vraie place.
On n'a pas de grandes guerres, pas de grandes dépressions. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression c'est nos vies.
Cette histoire de développement durable, c'est de la connerie, on est déjà foutu;
c'est comme si on exigeait d'un cancéreux en phase terminale d'arrêter de fumer sur son lit de mort.
S'améliorer soi-même c'est de la masturbation. C'est se détruire soi-même.
Vous n'êtes pas votre travail, vous n'êtes pas votre compte en banque, vous n'êtes pas votre voiture, vous n'êtes pas votre portefeuille ni votre putain de treillis.
Vous n'êtes pas exceptionnels. Vous n'êtes pas des flocons de neige uniques et merveilleux.
Vous êtes la merde de ce monde prête à servir à tout."

Vous avez sûrement deviné le film culte auquel je fais allusion.
Si tant est que l'on pouvait penser ainsi étant jeunes, que l'on pouvait croire ainsi, le pouvons-nous encore ?
Qui a tué Tyler Durden ? Est-ce le révolutionnaire dans le narrateur, comme cela a été démontré dans le film ?
Ou bien est-ce le bourgeois ? Ou peut-être est-ce le "gratteur" ?
Ou bien faut-il seulement entendre ici que de nos passions naissent nos opinions ?
Sans doute moins un idéal à atteindre que l'expression de la mort de l'adolescence, le passage à l'ère adulte,
le dernier regard en arrière de l'étudiant sur le cadre du tertiaire qu'il est devenu.

"I tried to improve on the limits in myself. To improve on nature, my nature.
Knowledge of oneself. It's the only path to the truth...
That gives men the power to go beyond God's boundaries.
You're nothing but a superficial shell... A husk of flimsy consciousness... Ready to be torn off at a moment's notice.
Think about all those men out there in their uniforms... Barking and swallowing orders, inflicting their petty rule over the entire globe!
Think of all the harm they've done! To you! To me! To the humanity!
And knows this, that we can make them and their flags and their anthems and their governments... Disappear in a flash!"

En 2003, le Dr David Banner du Hulk de Ang Lee tenait à peu près le même discours que le Tyler Durden de David Fincher (1999).

La même période voyait apparaître le Ghost Dog de Jim jarmush (1999),
où un fantôme, disons mieux, l'état d'esprit du samouraï (honneur, loyauté, perfectionnement),
tel qu'on se l'imaginait en milieu urbain, s'éveillait à l'écoute du hip hop.
A la fin du film, c'est son patron qui, l'espace d'un instant, s'éveille à cet état d'esprit.
Dead Man (1995), réincarnation de William Blake, est l'état d'esprit du poète façon 19ème.
Dans les oeuvres de Jim Jarmusch, le plus musicien des réalisateurs,
ses personnages ne sont pas seulement des dandys, errants, marginaux, affirmés, désoeuvrés, décalés, gâchés... mais des "riffs incarnés".

Oui, ces personnages sont des morceaux de musiques.
Comme ce Johannes Kreisler d'Hoffman, ce musicien idéal,
un peu fou, excentrique, dont l'absence est évoquée plus encore que ses actes, virtuel, qui n'existe qu'à l'état de fragments ou de souvenirs.
Comme cet Erich Zann de Lovecraft (1922), sans lequel, sans sa musique, la vie est une horreur,
euphorie de la musique de la fin du monde que seul entend un pauvre étudiant en métaphysique à l'existence précaire,
passage vers l'indicible, révélation de ce qui est au-delà de la raison, comme toujours avec Lovecraft, toujours suggérée et jamais montrée.

C'est exactement de la même façon que je conçois le Desty Nova de Yukito Kishiro (1990-1995), inspiré du Desdinova des Blue Oyster Cult (1988) :
ce côté sombre d'Ido Daisuke (dont l'auteur aurait dû faire un seul et unique personnage),
cet être anachronique, insaisissable, essentiellement ambulant, qui perfectionne plutôt qu'il ne crée, annonciateur de la fin des temps,
ce diable qui apparaît quand on est sur le point de mourir pour marchander, non notre âme, mais notre corps,
nous plaçant face au douloureux problème de notre corps, de la chair,
cette incarnation d'une doctrine neo-psyché dans un univers post-punk,
cet état d'esprit qui s'éveille à la métaphysique quand on la confronte à l'esthétique cyberpunk,
dont je reproduis ici l'intégralité de la seule définition satisfaisante:
La laideur de l'esthétique cyberpunk provient essentiellement de ce que l'on ramène les fonctions organiques à des mécanismes:
la plus grande complexité structurelle est nécessaire à la plus petite simplicité fonctionnelle.
L'énergie vitale est obtenue par des moyens compliqués à mettre en oeuvre, sales, polluants, rouillés, crasseux...
conférant à l'ensemble une impression de lourdeur et de souffrance, de sérieux, de difficile, de grave, d'implacable, de liberté contrainte.
La sensibilité et l'amour sont comprimés, le libre-arbitre inexistant, la nature ne parvient pas à s'exprimer.


Même sensation, et même intensifiée, à l'endroit du personnage de Bondrewd, très steampunk, de Made In Abyss d'Akihito Tsukushi (2012),
qui a parfaitement su exploiter le style chibi pour rendre le côté grimdark de son oeuvre encore plus saisissant.

Que symbolise la Solitär de Sousou no frieren de Kanehito Yamada (2020),
résumée brièvement dans les termes d'analyse, observation, excentricité ?
Ce genre de personnage ne donne pas seulement de la profondeur au récit, comme un levier pour l'auteure,
la complexité et les possibilités de son univers post-fantasy prenant tout son attrait à travers elle, ou une clé,
exploitant le même process qu'un personnage fade comme le Dr Who, mais qui rend, par son questionnement, l'univers dans lequel il se trouve, intéressant,
Le sentiment de ne pas être à sa place est ici transcendé par une recherche inextinguible de connaissance.

~**~
La naïveté populaire veut, qu'en parcourant le monde, on modifie la perception que l'on a de soi-même,
qu'on en apprend sur soi, que l'on se retrouve, tout en étant davantage en harmonie avec les autres.
La vérité c'est que plus on en apprend sur soi, plus on modifie la perception que l'on se fait des autres,
sans pour autant avoir l'impression d'avoir beaucoup changé soi-même.
La tradition a toujours été la terre ferme d'où l'on jugeait de la hauteur des vagues et d'où l'on s'épargnait le mal de mer.
"Mal de mer" étant entendu ici comme un nouvel infini de sentiments.

A supposer que le super-vilain ne soit pas seulement l'ennemi du genre humain,
certes, ils ne seraient pas des super-vilains s'ils ne possédaient des caractéristiques que la société réprouve,
à supposer qu'ils ne soient pas seulement l'exutoire sur lequel se déverse la frustration sociale,
ils demeurent exemplaires en ce qu'ils enseignent que l'acte, la pensée, fût-ce d'un instant, transcende l'existence la plus misérable.
Je pense à des personnages comme Faust, Frankenstein, Jekyll, Dr Doom, Desty Nova, Psykos, Dr Destiny, Kabuto Yakushi, Bondrewd.
Même dans le cas problématique de Saki Yoshida (Emergence, 2013-2016), que je n'exclue pas, par principe,
parvenue à la connaissance tragique (et par conséquent en a donné un aperçu à son lectorat), même si elle ne lui a pas survécu.
Tous, autant qu'ils sont, incarnant le problème de la performance, du potentiel à réaliser, de l'intention métaphysique, de la transcendance.
Tous, autant qu'ils sont, l'élite intellectuelle de leurs univers respectifs, des scientifiques qui ne croient en rien,
et finissant par s'écrouler lamentablement dans le besoin de la rédemption...

~***~
Nouveau principe d'esthétique.
La transcendance, dans un sens extra-moral, indépendamment des moeurs, n'est pas un idéal à atteindre par une conduite sagement réglée :
c'est un canal de transmission vers soi-même, accessible à chaque instant, pourvu que nous soyons possédés par l'émotion qui émane de l'oeuvre d'art.
Alors, seulement, nous devenons des avatars.
S'il subsiste encore une morale, s'il en est une, c'est uniquement à titre de facilitation de cet état de possession.

Ce qui nous assure de la vérité de nos opinions et de notre victoire certaine sur tous les autres courants de pensée,
est qu'immanquablement d'un égoïsme supérieur doit surgir une réinterprétation de l'histoire universelle.
Parce que nous nions l'humain au nom du surhumain, nous récusons toute association avec les états d'esprit qu'il engendre.
Nous nions ce que d'aucuns appellent "identité" au nom de l'identification.
Quand cette identification est de la plus haute perfection, nous appelons le moyen pour y parvenir "une œuvre d'art".
Et nous respectons d'autant plus les productions intellectuelles qu'elles sont éloignées des conditions qui les ont fait naître.
Nous croyons en un état d'esprit au-delà de toute éthique.
Nous sacrifions tout à la connaissance de cet état d'esprit.
Nous subsumons la signification que nous faisons de notre vie à l'entretenir.
Nous entraînons tout à sa suite.

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 MessagePosté: 02 Jan 2024 01:25      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel

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Messages: 2346
Je suis en train de me remettre à la lecture depuis un bon mois (et avoir repris avec Martin Éden était vraiment une excellente idée vu comme ça donne envie de s’y tenir) et j’aurais besoin de quelques recommandations vu que je sais qu’on a quelques gros lecteurs ici.

Actuellement je suis sur 3 livres ayant rien à voir entre eux -Les hauts de Hurle-Vents, La République de Platon et Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, donc 3 livres sans point commun- et je suis donc ouvert à absolument toutes les suggestions.

Également j’ai lu Swan Song la semaine dernière, première fois que je lis un livre de ce genre depuis l’adolescence et j’ai été plus que surpris par sa qualité donc si jamais vous avez des titres dans ce genre hésitez pas :salut:

En futurs livres à lire dans un avenir proche j’ai Délivrez-nous du bien, la saga de Blackwater et éventuellement Discours d’un fragment amoureux et ensuite je navigue à vue donc n’hésitez pas à suggérez tout et presque n’importe quoi,

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 MessagePosté: 02 Jan 2024 07:46      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Moderator
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Inscription: 11 Jan 2004 12:15
Messages: 6862
Tu as déjà lu du Percival Everett?!

https://www.babelio.com/auteur/Percival-Everett/6142


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 MessagePosté: 02 Jan 2024 11:39      Sujet du message: Re: Lecture
 
Mortel

Inscription: 13 Juin 2023 13:43
Messages: 143
En ce moment je lis Lolita.

Je ne savais pas que Humbert Humbert était français, on a vraiment une bonne image.


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 MessagePosté: 02 Jan 2024 19:02      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Inscription: 29 Nov 2003 13:41
Messages: 6621
Comicsan a écrit:
En ce moment je lis Lolita.

Je ne savais pas que Humbert Humbert était français, on a vraiment une bonne image.

Je l'ai lu il y a longtemps, et ce point là n'avait pas dû me frapper du tout car me voilà stupéfait de le réapprendre. Mais pour ce que je me souviens, ça n'a aucun rôle dans le coeur de l'intrigue.
C'est probablement pour que le personnage soit un Européen en Amérique, à l'instar de Nabokov.

Jerry White a écrit:
Actuellement je suis sur 3 livres ayant rien à voir entre eux -Les hauts de Hurle-Vents, La République de Platon et Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, donc 3 livres sans point commun- et je suis donc ouvert à absolument toutes les suggestions.

En effet, rien à voir entre ces livres.
Les hauts de Hurlevent, je l'avais lu il y a longtemps aussi, et j'avais trouvé ça plutôt barbant, n'étant pas du tout emporté par la "passion" du personnage principal, faut croire que ce qui était brûlant à l'époque, c'est du vu et revu aujourd'hui.
La République, ça remonte aussi, mais dans un autre cadre. C'est dans ce livre là que Platon arrive à considérer que pour bien faire, il faudrait que ce soit les philosophes comme lui les patrons ? :lol:
Quant à Gibbon, je suis encore dedans. Enfin j'en lis un des douze volumes de temps en temps, ça fait plusieurs années que j'ai commencé et j'ai dépassé la moitié, ça reste l'ouvrage le plus volumineux que je lis/ai lu jusqu'à présent.

Ces derniers temps, j'ai lu Les légions de Byzance de Jean-Luc Dejean, un roman sur Belisaire à Carthage. Je l'ai trouvé dans une boîte à livres, c'est bien mais ça doit être difficile à récupérer de nos jours. Je suis aussi sur Proust, au sixième livre sur sept, et je ne recommande toujours pas. J'ai également relu Bilbo le Hobbit pour me remettre les idées à l'endroit après avoir revu les trop longs films. Et une biographie de Blaise Pascal, parmi d'autres.

Et pour recommander quelque chose... Je recommanderai toujours Alexandre Dumas père (Les trois mousquetaires à la source et ses suites, La reine Margot et ses suites, Le comte de Monte Cristo). Ou sinon Bel Ami de Maupassant, La Peste de Camus (même si ça commence à devenir un peu flou dans ma tête, je me souviens avoir bien aimé)... Ah et oui aussi Les Rois Maudits de Maurice Druon, Les mystères de Paris d'Eugène Sue. Et puis un livre d'histoire intéressant : Les artisans de la paix de Margaret MacMillan, sur les négociations du traité de Versailles.

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 MessagePosté: 03 Jan 2024 18:40      Sujet du message: Re: Lecture
 
Mortel

Inscription: 13 Juin 2023 13:43
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En fait, c'est à Paris que Nabokov a commencé à écrire en anglais, il avait peut-être anticipé les ennuis.


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 MessagePosté: 04 Jan 2024 20:48      Sujet du message: Re: Lecture
 
Seraphin
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Inscription: 14 Mar 2008 23:47
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Je sais pas si ça a sa place là , mais quand je vois ça je me demande si c'est le début de la fin :non:

https://www.amazon.fr/LHistoire-Taiwan-Captivant-Travers-Si%C3%A8cles-ebook/dp/B0CBSM652B/ref=sr_1_10?qid=1704392854&refinements=p_27%3APierre+Tomas+Martin&s=digital-text&sr=1-10&text=Pierre+Tomas+Martin


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 MessagePosté: 04 Jan 2024 21:05      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
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l0l067 a écrit:
Je sais pas si ça a sa place là , mais quand je vois ça je me demande si c'est le début de la fin :non:


J'ai pas l'impression que ce soit le début de la fin et à la limite c'est tant mieux qu'on nous sorte des livres en IA de façon aussi anarchique, ça maintient le dédain chez les lecteurs ciblés et ça n'est pas du tout du texte de qualité.

Le vrai soucis ce sera lorsqu'on interdira les textes en IA, là les développeurs redoubleront d'ingéniosité pour contrer les IA en capacité de détecter le texte généré par IA et les humains ne pourront plus faire de différence entre un texte humain et un texte artificiel.


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 MessagePosté: 05 Jan 2024 14:06      Sujet du message: Re: Lecture
 
Archangel
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J’ai envie de dire que l’important ce sont les émotions ressenties à la lecture, la beauté de la langue utilisée, etc.
Que ce soit une IA aujourd’hui ou un « ghostwriter » jusqu’à présent, le problème est le même. En tant que lecteur, je ne suis pas gêné par cette situation.

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Etiamsi omnes, ego non


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 MessagePosté: 06 Jan 2024 16:02      Sujet du message: Re: Lecture
 
Seraphin
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Moi y a surtout 2 points qui me dérangent .

D'abord c'est pas clairement affiché que c'est une œuvre écrite par IA, donc bon dans le genre j'assume pas ou je cherches juste à pigeonner ça se place là.

Ensuite faire payer une "œuvre" que finalement tu pourrais générer toi-même gratuitement ou presque c'est un peu limite.


Apres oui on arrête pas le Progrès, mais comme toujours faut un cadre et une Réglementation, sinon ça va devenir n'importe quoi !


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 MessagePosté: 09 Jan 2024 22:10      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Ermite
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J'ai pour ma par fini Marco Polo, l'incroyable voyage d'Elise et Louise-Marie Blanchard pendant les fêtes de fin d'année. Ce fut une lecture captivante par deux aspects : l'intelligence du récit des soeurs Blanchard qui ne se contentent pas de reprendre le récit de Il Milione (le devissement du monde en bon français) avec pour seul point de vue celui de M.Polo et son voyage parsemer de fantaisie, les autrices contextualise le voyage en commençant d'abord avec la premiére expedition du pére et de l'oncle dès le milieu du XIIIe siècle qui fut décisive pour le deuxième voyage que fera M.Polo avec un itinéraire et des contacts sur place déjà connu. Le livre reprend la chronologie des voyages sans s'appuyer sur les propos de Marco Polo mais toujours dans le contexte historique qu'ils traversent et en croisant les informations avec les sources d'autres voyageurs (Iban Battura notamment).

Une chose qui m'a frappé car jusqu'alors je n'avais jamais eu connaissance de l'existence de ce premier voyage vers l'Orient qui fut littéralement celui qui a posé les check point du grand voyage qui suivra plus tard. Durant ces deux voyages qui s'étalent sur un demi-siècle entre la seconde moitié du XIIIe et DU XIVe siècle ces 3 marchands vénitiens se retrouvent à traverser tout le Moyen-Orient, l'Asie Centrale jusqu'au fin fond de la Chine (et en bordure de l'Indonérise) à une époque de grand chamboulement. C'est l'autre perspective que met en avant le livre, c'est la transformation géopolitique au travers de migrations, conquête et guerre que vivent les 3 Polos ( !) car en pleine hégémonie Mongole (Genghis Khan est alors mort depuis quelques années à peine), depuis Constantinople jusqu'en Arménie et la Perse, la Crimée, toute l'Asie Centrale jusqu'au coeur du pouvoir chinois tenu alors le grand Khan. On y traverse les routes de la Soie avec un échange culturel d'une très grande richesse. C'est assez vertigineux de (re)récouvrir tout l'étendue du plus grand Empire que l'histoire humaine a connu. Les historiens s'accordent à dire qu'il s'agit du plus grand bouleversement dans l'historien des civilisations, et que si l'Europe a été épargnée, ce n'est que grâce/à cause d'une vilaine chute en cheval de Genghis Khan (il était alors allé jusqu'à l'actuelle Pologne). Bref c'est bourré d'info passionante comme un grand récit de voyage (ce qui l'est !), avec des annectodes assez folles comme celles des premiers pèlerins qui précédèrent les Polos dans leur voyage vers l'Est un siècle plus tôt. C'est assez fou quand on pense aux conditions de voyages d'époque.

Un grand récit d'aventure que j'ai pris autant de plaisir à lire que celui d'Ibn Battuta. Je vais maintenant enchaîner sur un autre récit de voyage, celui de l'explorateur Zheng He.

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 MessagePosté: 13 Jan 2024 10:40      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Je connaissais le fait que la génération précédente de Polo était passé avant Marco, mais l'angle sur les évolutions géopolitiques/civilisationnelles des coins traversés est intéressant. Malheureusement, ce livre n'est pas présent dans toutes les médiathèques auxquelles j'ai accès, alors que les livres sur Marco Polo n'y manquent pas. Faudrait que j'arrive à voir si l'un d'entre eux a une approche semblable.

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 MessagePosté: 26 Mar 2024 20:21      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust

Bon rien qu'au titre et au nom de l'auteur, peut-être êtes vous déjà en train de vous dire "en voilà qui veut se faire mousser en affirmant avoir lu un ouvrage long mais célèbre".

Eh bien vous auriez raison. Ma principale motivation pour lire ce livre (sept tomes, dont deux divisés en deux, donc plutôt neuf en fait), c'était pour pouvoir dire que je l'avais lu, en parler en connaissance de cause, et ne pas être démuni quand d'autres gens en parlent.

Car pour être très clair, cette motivation était la seule, puisque d'intérêt, je n'en ai trouvé aucun dans toutes ces pages. Dès le début, j'ai compris qu'il n'y aurait aucune intrigue, juste un type qui parle tout seul d'une société vermoulue comme s'il radotait au quatrième âge. Après une première tentative un certain nombre d'années auparavant où j'avais pris peur de ce constat, je m'y suis remis mieux armé psychologiquement à cette épreuve, et terminer m'a quand même pris deux ans et demi, en faisant des pauses régulières.

En gros, le "narrateur" raconte dans son livre le processus décidant comment il a décidé d'écrire ce même livre. La chronologie est totalement en vrac : il passe un nombre infini de pages sur des discussions ou des détails absolument barbants, et on finit par comprendre qu'à un moment donné des mois voire des années se sont écoulés entre temps, avec des gros trous en veux tu en voilà. Cela lui permet d'appeler ça une "réflexion sur le Temps". Mais plus précisément, il y a deux gros thèmes abordés, l'homosexualité de façon directe ou indirecte, et les salons où on discute de qui peut ou ne peut pas y venir. C'est fréquemment ponctué de phrases à la première personne du pluriel, comme si la pensée du narrateur concernait tout le monde, alors que pas une seule fois je me suis senti concerné.

Et puis un mot sur le style de l'auteur : atroce. Les phrases sont interminables, pouvant dépasser facilement une page. Il est paraît-il célébré pour ça, mais si j'avais écrit comme ça dans ma scolarité, je me serais fait aligner par tous les profs, y compris les fans de Proust.

Vous vous demanderez alors si je ne suis pas un peu maso de m'être infligé ça jusqu'au bout. Eh, faut croire que oui. Mais je n'y retoucherai plus, et en guise de "Du côté de chez Swann" (le titre du premier tome), je préfère de très loin écouter le titre de ce bon vieux Dave :


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 MessagePosté: 27 Mar 2024 22:57      Sujet du message: Re: Lecture
 
Mortel
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Et donc au final, penses tu avoir perdu ton temps? :mrgreen:

En tout cas respect.
Car cela sonne plus comme une épreuve de force qu'un véritable goût pour la littérature proustienne. C'est marrant c'est comme les FF, t'aimes t'infliger de longues heures de souffrances on dirait. :mrgreen:
Pour ma part je n'ai tenté qu'une fois de me lancer dans cette brique, et j'ai lâché assez vite. Comme Balzac, les descriptifs sont parfois sans fin, dont on se demande parfois l'utilité... alors certes
comme disait cyrano c'est tellement plus beau lorsque c'est inutile....mais bon il faut croire que je ne suis pas encore assez vieux que pour apprécier de lire 20 minutes de description de couleur de moquette ou des rideaux de la salle a manger.

Sinon en parlant de briquette, je me suis procuré il y a peu, les origines de la france contemporaine de Taine, qui tente une explication, très fournie et puissante, de l'avènement de la révolution...c'est du très solide en tout cas. Je me régale.


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 MessagePosté: 28 Mar 2024 18:47      Sujet du message: Re: Lecture
 
Ritual Admin
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Feingold a écrit:
Et donc au final, penses tu avoir perdu ton temps? :mrgreen:

:lol: :lol: :lol:

On devrait renommer ça "A la recherche du Temps perdu à le lire et qu'on ne retrouvera pas".

Feingold a écrit:
Car cela sonne plus comme une épreuve de force qu'un véritable goût pour la littérature proustienne. C'est marrant c'est comme les FF, t'aimes t'infliger de longues heures de souffrances on dirait. :mrgreen:

Un jour, un prof de philo m'a dit que je n'étais pas assez cultivé. "Ah ouais, eh bien on va voir ça !"

Résultat, j'ai lu la Comédie humaine de Balzac, les Rougon Maquart de Zola, A la recherche du temps perdu de Proust, j'ai regardé des opéras, visité plein de musées et joué à Final Fantasy XIII. :mrgreen:

Bon en fait les musées j'aime bien, et j'ai lu plein d'autres livres connus qui étaient pour le coup très bien. Mais je crois que j'ai maintenant fait le tour des livres "statutaires", et il est temps que je ne me mette à lire que des livres qui ne me déplairont pas et que je sorte des défis que je me lance à moi-même.

J'ai toujours tendance à confondre Hippolyte Taine avec Ernest Renan. Mon prof devait avoir raison ! :lol:

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