Apologie du terrorisme
~ * ~ Inlassablement, la neige endort la ville délavée, Dressant un vaste suaire sur de sombres erreurs. La manne céleste, impuissante à purifier les cœurs, Reflète sur les regards qui se croisent sans jamais se regarder.
L'œil vitreux, les êtres pâles Ternissent le gris d'un ciel sans âme. D'un monde parfait, ils font le tour Sans jamais en débusquer le moindre contour.
Mais bientôt, les cieux pleurent des larmes de sang : Le Déluge noie sans compassion. Levés vers le Ciel, les visages implorants, Inexorablement s'effacent sans avoir obtenu le Pardon.
Du lointain émane l'écho d'une triste mélodie Couvrant d'un linceul la muette mélancolie Coulant dans l'air. - Mortelle symphonie
~ ** ~ La vie est un théâtre, une grande illusion : Les comédiens le savent et jouent ici leurs passions. La pièce vient de commencer. Le Mélodrame peut continuer.
Arlequin, Polichinelle et Colombine Accompagnent de leurs mimes l'étrange sonatine. Eclats de malice et gestes aiguisés Effleurent de leurs artifices les cœurs brisés.
Soudain, sans même leur laisser le temps de prendre peur, Le rideau sans un bruit s'effondre sur les acteurs. - Acta est fabula. Ecarlate, le sanglant couperet tranche tel un Deus ex machina.
L'effroi n'affecte pas la forme composant dans la nuit, Du noir instrument jaillissent de sinistres litanies : Lamentations d'un être dont les larmes sont taries.
~ *** ~ Dans la nuit, tel un rêve, Incessant manège de l'implacable cortège ! O Epouvantable procession ! Qui n'en finit pas de danser en rond.
Animé d'une antique magie, Le spectre singe sa propre vie : Des larmes d'ébène roulent sous ses yeux, mais un sourire vermeil défige le masque silencieux.
Du lointain Pays-de-fais-ce-qu'il-te-plaît, Le croquemitaine veut offrir un Musée des Ombres à sa fée. Au nom charmant de Victoria, Répondra désormais sa dulcinée Vendetta.
Fou plein de sagesse, l'Homme qui rit Sait l'Homme malade de l'apathie Mais il sait que son remède a pour nom Anarchie.
_________________ In this society, humans by themsleves have no choice but to be reduced to livestock. Then I began experimenting on how long it’be possible to deny this livestock traits. The subject of my experiments … A proof of free will which destroys all moral law.
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