Selma installe son cabinet de psychanalyse à Tunis au lendemain du printemps arabe… La société civile semble avoir grand besoin d'une bonne séance ! Une comédie loufoque et sensible, avec Golshifteh Farahani ("Frère et soeur", "Paterson").

Selma quitte Paris pour retourner dans son pays natal, la Tunisie, qu'elle n'a pas revu depuis l'enfance, avec le projet d'y ouvrir un cabinet de psychanalyse. Dans la chambre mansardée qu'elle occupe chez son oncle et sa tante, elle reçoit ses premiers patients, avec plus ou moins de succès : la société civile se remet difficilement du printemps arabe qui a embrasé le pays et changé les mentalités. Dès les premiers jours, elle se heurte à de nombreuses difficultés, entre les patients qui la prennent pour une prostituée, sa famille qui ne comprend rien à sa profession ("Nous on a Dieu, on n’a pas besoin de ces conneries !") et les impasses administratives multiples auxquelles elle doit faire face. Mais Selma s'obstine.

Loufoque et sensible

Les répercussions du printemps arabe en Tunisie ont amené la réalisatrice Manele Labidi à un constat : les habitants avaient désespérément besoin de verbaliser ce qu'ils avaient vécu. Avec Un divan à Tunis, son premier long métrage, elle thématise ce besoin collectif, l’emballant dans une comédie loufoque et sensible, qui mêle habilement choc des cultures et réflexion sur les mouvements de la société traditionnelle. Golshifteh Farahani (Frère et sœur, Une comédie romantique de Thibault Segouin, en salles le 16 novembre) incarne avec une grande justesse cette psychanalyste obstinée mais largement dépassée par les événements. La comédienne est entourée d’un réjouissant casting de seconds rôles, reflétant les différentes facettes d'un pays aussi schizophrène que chaleureux, qui finira par répondre à sa main tendue.

Film de Manele Labidi (France/Tunisie, 2018, 1h23mn)
Disponible jusqu'au 18/10/2022



Mon avis: je l'avais déjà vu et ça me rappelle la Tunisie que j'aime tant. C'est un plutôt bon film donc je partage ça ici!