No time to dieC'est divertissant mais vraiment mal foutu. La relation entre Madeleine et James me semble illisible et forcée et débouche sur tout le scénario. Mais a priori je suis supposé me souvenir de tous les éléments de leur relation débutée il y a 6 ans de cela
Toute la structure nous pousse vers la résolution finale mais sans jamais donner à ça de vraies raisons expliquées:
- Madeleine et James se séparent parce que le film en a besoin
- Le méchant récupère une arme qui vise l'ADN et la modifie parce que le film en a besoin (d'ailleurs, j'ai toujours pas compris le plan du méchant, ses motivations, ce qu'il cherche à faire, pourquoi il a modifié Heracles: c'est expliqué à un moment et j'ai zappé ?)
- On ne peut pas se débarasser d'Heracles parce que le film en a besoin.
- Nomi tue le scientifique parce que le film en a besoin.
- Safin libère Mathilde parce que le film en a besoin.
- James Bond demande le tir sur la base avant d'être sorti parce que le film en a besoin.
- James Bond est contaminé spécifiquement par ces 2 ADNs parce que le film en a besoin.
Du coup le sacrifice final, qui devrait être émouvant ne l'est pas, parce que ce n'est pas un sacrifice que James fait pour des raisons émouvantes.;Il est sacrifié sur l'autel d'un scénario qui a besoin de le tuer. Il ne sauve spécifiquement personne en le faisant. S'il survivait, il devrait vivre loin des femmes qu'il aime ça serait un énorme sacrifice pour le coup. Là ? Il n'y a rien de spécial qui se passe à la fin en fait. Le perso de Bond n'a pas évolué durant le film, la phrase creuse de Felix ("c'est une bonne façon de mourir, n'est-ce pas?") prend son sens ici sauf que....à aucun moment on a vu un Bond qui réfléchissait vraiment sur sa vie, sur sa place dans le monde.
On a un héros qui est identique dans tout le film à ce qu'il était avant. Sa mort n'est pas une révélation, une catharsis ou un sacrifice héroïque. C'est juste un échec. Autant celui, personnel de sa survie à la mission, que l'échec d'un film qui essaye d'exister en tuant son icône...
