Avec son style et sa filmographie uniques, Tarantino a ses détracteurs et ses adorateurs. J'ai adoré Kill Bill, j'ai aimé Pulp Fiction, j'ai apprécié Jackie Brown. J'ai jamais pu finir Reservoir Dogs et j'ai dormi pendant Boulevard de la Mort. Je partais voir Inglorious Basterds excité par la promo, et pressé et curieux de voir le film de guerre "à la Quentin".
Mais au final, Inglorious Basterds est pour moi aussi une belle déception.
OK il y a de sacrés points positifs dans ce film :
- Les scènes d'introduction de certains basterds, notamment le Bear Jew,
- La scène d'intro du film (excellent barbu),
- L'alternance des languages est apporte beaucoup au niveau de l'ambiance, même si ça peut éloigner le film du grand public (comprendre : ceux qui n'aiment pas les sous-titres),
- Le twist avec Walz qui conduit à la fin de guerre en forme de revanche sur la vraie histoire,
- Et enfin et surtout Chris Walz AKA the Jew Hunter, tout simplement parce que le film semble avoir été fait pour lui (la scène en italien, le coup du verre de lait au restau, il bonifie chaque scène à laquelle il prend part).
MAIS
- Que de blabla... Des pans de dialogues entiers sont complètement relous (à moins d'être fan du cinéma allemand de 1940 à 1945

),
- Des persos peu ou pas exploités (ok c'est Tarantinesque, mais niquer la moitié des Basterds juste après les avoir présenté, ça ne relève en aucune façon du génie scénaristique...),
- Hitler et Goebles ne sont guère convaincants,
- des choix de casting invraisemblables et mal dirigés sur certaines scènes : Mélanie Laurent + "Jacky" Ido (Marcel) + Daniel Brühl = Katastrof,
- Brad Pitt (comme l'a dit aristide) joue Brad-Pitt-dans-Snatch-version-World-War-2, etc.
- J'ai l'impression d'avoir regardé un film de 4 heures...
- Mais ce qui m'a vraiment déçu et blasé, c'est l'absence totale de cohérence entre la promo, les interviews et promesses de Tarantino, les trailers, les teasers, affiches, etc. qui annonçaient un massacre déconneur de Nazi (là, j'étais total dedans), pour au final se retrouver avec un cast hétéroclite qui raconte de la merde pendant deux plombes autour d'UN bon acteur (j'y vais un peu fort mais j'assume mon ressenti personnel).
2/5 également pour ma part, un point pour the Jew Hunter, un point parce que c'était malgré tout déjà moins chiant que BDLM.